vendredi 21 septembre 2018

Indian "Chief Racer" by Indian Lyon

Indian "Chief Racer" by Indian Lyon


Chez Indian Lyon, il se passe des choses. 
Encore. 
L'été qui s'achève a vu naitre et s'épanouir de nombreux modèles préparés.
Pour le bonheur d'une clientèle toujours plus nombreuse, l'équipe des Indiens se plie en quatre. Monsieur R, Monsieur S, Antho et l'inoxydable Monsieur D phosphorent pour produire de l'inoubliable.
En témoigne cette étonnante machine, inclassable. Je ne sais d'ailleurs pas encore comment la  nommer :  la "martini racing"?, la "111"?, la "Chief de course"? Et pourquoi pas le "Delirium Racer" ? J'opte finalement pour "Chief Racer". C'est parlant non?
Toujours est-il que je me suis retrouvé au guidon de cet prépa improbable et pourtant ô combien réussie.
Difficile à identifier de prime abord, c'est pourtant une brave Indian Chief Classic qui lui sert de base. 

Indian Chief Classic

Il fallait tout de même oser !
L'idée était d'en faire un authentique café racer destiné à marquer les esprits.
Entièrement déshabillée, la belle indienne a subit un traitement de choc.
Pour cela un habillage métallique a été soudé directement au réservoir pour masquer l'imposant twin "thunderstroke 111". La silhouette de la machine ainsi affinée, il fallait ensuite lui donner les atours d'une moto typée course. L'avant a été profondément remanié, totalement dépourvu de l'accastillage d'origine pour ne garder que le té de fourche nu. Sacrée performance ! Le calumet bien bourré, les indiens ont opté pour un tête de fourche à l'ancienne, avec bulle profilée et phare rond à leds. 
Dans la foulée ils ont soigné le poste de pilotage et installant des supports de demi-guidons de chez LSL juste sous le té sup'.  Les demi-guidons ont quant-à eux été réalisés à partir du guidon d'origine recoupé. Génial ! L'instrumentation, les commodos, le ride by wire, tout reste à sa place et fonctionne parfaitement.
Qui dit guidons bracelets dit "commandes reculées". Bien entendu ! Délocalisées, adaptées, ce sont des modèles "aftermarket" racing qui ont été choisis. Il a fallut créer un système de biellette renforcée pour permettre au sélecteur de vitesses de fonctionner. La pédale de frein conserve un fonctionnement conventionnel malgré une sérieuse adaptation tant esthétique que pratique. 
Le moteur resté stock est tout de même travaillé en admission  comme en échappement : un filtre a air spécifique autorise un gros débit en entrée d'air tandis que la ligne d'échappement d'origine modifiée (raccourcie et dotée d'un DB killer maison) produit un grondement sourd et fort plaisant. 
L'électronique embarquée a trouvé place sous la selle, avec la batterie. Un élégant treillis métallique permet d'apercevoir l'ensemble, élégamment disposé. Juste au-dessus se trouve la selle monoplace réalisée sur mesures par les ateliers Yves Moillo. Elle épouse parfaitement une boucle arrière maison au cintre impeccable. La surpiqûre assortie aux couleurs de la moto est superbe.
L'arrière de la moto a été travaillé de manière à proposer une ligne tronquée dégageant complètement la roue arrière. Le disque de frein, la courroie de transmission sautent au yeux et confère à l'ensemble une ligne étonnement légère. L'impression de puissance qui émane de la bête à l'arrêt est palpable.
Enfin, tu auras remarqué la peinture précise, léchée, de l'atelier Christal Composite, qui participe à la mise en valeur du travail réalisé.

Indian "Chief Racer" by Indian Lyon
Bon.
Mais si on roule ?
Ah !
Voui...
Dire que l'équipage est viril est un poil faible.
L'empattement de la Chief d'origine est toujours là. Certes elle est sérieusement allégée. Cela dit, la position de conduite n'inspire pas une confiance immédiate.
Pour faire simple: c'est une moto d'homme ! Tu peux y voir une allusion à nos copains du Joe Bar, reste que ce café racer donne dans le superlatif. Lourd, long, large. Les premiers tours de roues ne sont vraiment pas évidents et je suis sûr que pour l'emmener correctement il faut un peu de bouteille d'expérience. Merci aux indiens pour leur confiance !
Donc, comprendre le mode d'emploi m'a pris quelques kilomètres. Le plus compliqué pour moi a été de la faire tourner. Au début tu te bats avec la moto, rétive et d'une stabilité très custom. Normal me diras-tu. Un signe cependant: je ne suis pas parvenu à prendre des photos en roulant...
Ok. Mais c'est un cafra ou pas?
J'ai décidé de tourner franchement la poignée droite. J'ai alors redécouvert  le comportement d'une Indian : précise, au cadre offrant tour à tour la rigidité et la souplesse nécessaire, pas piégeux. Seule la position de conduite, déroutante, freine la prise en mains.
Couché sur la moto, en appui sur les poignets, les douilles calées dans le réservoir, la révélation attendue est apparue à l'entrée d'une courbe : pour vaincre la combinaison de l'effet gyroscopique et de la force centrifuge plus le poids camionesque non négligeable de la bête, il faut jeter l'ensemble dans le virage avec force épaules et fesses, sans réfléchir. 
Le gros racer  hésite un peu et accepte sans broncher de prendre sa place dans le virage selon un angle inattendu et carrément flippant au début. Pinaise quel pied ! 
80 chevaux, pour un 1811cm3, comme ça ne font pas rêver. Mais le couple ? Titanesque. Tu es assis là  dessus comme sur une catapulte médiévale... Un élastique géant ! Allégée comme elle l'est, notre amie du jour m'a propulsé en rien de temps à des vitesses prohibées comme qui rigole. Oui, elle "tire long", non tu ne pourras pas compter sur le transfert de masses pour "tourner autour de la colonne" au freinage et faire la nique à une sportive égarée.  Oui tes potes vont rigoler : jusqu'au prochain bout droit. Mais oui, tu pourras t'arrêter, pour reposer ton corps meurtri par trop de sensations. Le freinage d'origine reste très performant. 
En conséquence, une fois assimilé le mode d'emploi ton côté espiègle refera surface... Tu feras le zouave, à guetter du coin de l'oeil le premier conducteur taquin qui voudra jouer de l'accélérateur... Héhé... En ne perdant pas de vue qu'un racer de 350kg a une fâcheuse tendance à élargir dans les virages pris avec trop d'optimisme...  Mais tu t'en fiches : l'optimisme, ça fait avancer !

Tout cela est parfaitement dénué d'intérêt. Non mais où va-t-on ?

Hé oh ! Laisse moi rêver d'accord ? Va jouer avec ton radar et fiche moi la paix.

Une bécane comme celle-là véhicule un parfum de liberté, comme l'envie de défricher le champ des possibles; d'imaginer posséder un garage idéal où tu pourrais la ranger. Inclassable sûrement, inutile peut-être, nécessaire absolument.

Ne te laisse pas faire ! 
Un seule solution : les Indiens d'Indian Lyon !
24 Rue des Aulnes, 69760 Limonest


D'autres photos ? Bien sûr... ;-)



Indian "Chief Racer" by Indian Lyon





Indian "Chief Racer" by Indian Lyon






Indian "Chief Racer" by Indian Lyon







Indian "Chief Racer" by Indian Lyon







Indian "Chief Racer" by Indian Lyon. Selle par Yves Moillo







Indian "Chief Racer" by Indian Lyon. Selle par Yves Moillo






Indian "Chief Racer" by Indian Lyon







Indian "Chief Racer" by Indian Lyon







Indian "Chief Racer" by Indian Lyon






Indian "Chief Racer" by Indian Lyon








Indian "Chief Racer" by Indian Lyon







Indian "Chief Racer" by Indian Lyon






Indian "Chief Racer" by Indian Lyon


2 commentaires:

  1. Y'a du boulot, mais pas fan de ce genre de grosses modifications qui consistent à sortir une bécane de son concept originel.
    Mais il en faut pour tous les goûts!

    Daniel

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    Réponses
    1. C'est sûr, c'est particulier ! Cela dit, ya effectivement du -beau- boulot :-)

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