jeudi 23 août 2018

Le mini road trip !

 
Yamaha 125 SR... gros gaz ! :-)

Pourquoi "mini" le road trip ?
Tout simplement parce que, dans un moment d'égarement, un de ces moments où ma grande bonté me conduit à ma perte (!!) je me suis retrouvé sur la route au guidon d'une 125 des années quatre vingt pour un petit bout de chemin. 
Enfin disons plutôt un modèle conçu dans les années quatre vingt. Celle-ci est un poil plus récente. Il s'agit même de la dernière génération de Yamaha 125 SR (2002). Un modèle devenu la citadine pure souche, un monument du monde moto par chez nous. Bref, un incontournable.
Dans la production moto japonaise disponible en Europe et en France,  il y a comme ça des brêles qui marquent les esprits. Par leur ligne, leur fiabilité ou encore leur accessibilité. La petite Yam' est de celles là. Devenue presque invisible dans le paysage urbain, son look vintage lui redonne du lustre et lui permet de devenir aujourd'hui la coqueluche des amateurs d'anciennes, qu'ils soient motards ou non. Des milliers d'entre nous ont découvert la moto grâce à elle.
Elle n'est cependant pas si vieille ? Un peu tout de même ! La première version est apparue en 1982. Légère, facile de prise en main, elle offre des prestations insoupçonnées de prime abord. Confortable et maniable (tant que l'amortissement fonctionne bien), on peut se faufiler partout à son guidon. 
Guidon, assise et repose-pieds qui d'ailleurs dessinent le triangle de la position de conduite idéale. Même pour mon mètre quatre-vingt douze.

Yamaha 125 SR

De son côté le moteur, issu du vénérable XT, n'est vraiment pas un foudre de guerre. C'est un petit mono quatre temps qui développe 12 chevaux. Pour frimer on parlera de 24 poneys... De ce point de vue, quand il a senti mon poids à trois chiffres s'asseoir sur la selle, je l'ai entendu clairement étouffer un sanglot. Mais le brave petit ne s'en est pas laissé compter ! Il a relevé la tête à la mise du contact, s'est mouché d'un coup de démarreur et a pris le mors aux dents pour me montrer qu'il faut compter sur lui. Gaz ! 
Première en bas et hop ! Il a volontairement pris la route, dans un bruit feutré, mais pas désagréable.
Bien sûr, je ne peut pas te parler de sensations moteur/relance. Ce serait présomptueux. Cela dit la petite mécanique fait le boulot. Et plutôt bien encore ! 
Ça, je peux t'en parler. Car grâce à elle j'ai pu couvrir près de 100 km d'une traite, entre le pays Roannais et la Capitale des Gaules. Pour me suivre, rien de plus simple: tu cliques sur "éviter les péages" et "petites routes en blanc" sur ton GPS en papier. Le gros morceau du parcours : la montée, que dis-je ! l'escalade, du col du Pin Bouchain. Soit près de 20km de montée pratiquement continue dans le sens Roanne-Lyon et 10 bornes de descente vers Tarare à partir du sommet. C'est dire si ce n'est pas de la rigolade.
Reviens avec moi sur la route. Imagine: météo mitigée (l'aventure a lieu au début de l'été) un peu de vent, un risque de pluie annoncé par quelques nuages menaçants. Pas de quoi fouetter un chat. 
J'enquille par les petites routes. Pour garder le rythme il faut jouer du sélecteur et prêter une oreille attentive au régime moteur. Si je le laisse trop retomber la sortie de virage ou l'amorce d'une côte peut s'avérer compliquée. 
Il m'a fallu quelques kilomètres pour trouver et conserver le mode d'emploi, mais il faut reconnaitre que la 125 SR est d'une docilité déconcertante. Elle n'a rien à faire de mon blouson Kawasaki ou même de mes grosses paluches, habituées à se cramponner lors des coups de pieds au cul distribués par mes habituels multicylindres.  Bast! Sans état d'âme elle se crache dans les mains pour maintenir l'aiguille du compteur entre 90 et 100, vaille que vaille. Moi non plus je ne me laisse pas faire. Je ferme un œil, évalue les trajectoires, calcule les tangentes, évite les bosses, travaille la vitesse de passage en courbe. Surtout ne pas perdre le précieux élan. A ce jeu là, la poignée de gaz a bien gagné un quart de tour à la fin...
Ah nous l'avons gravi le Pin Bouchain !  Avec la manière en plus. Apprivoiser la bête, l'amener à bon port a finalement été une formalité. J'aurais même pu pousser jusqu'à utiliser les freins ! (mais je n'en ai pas eu besoin...) Si je l'avais fait, j'aurais pu te dire que le simple disque avant est amplement suffisant et très efficace, la p'tite SR ne pèse que 113kg avec le plein ! Le frein arrière, à tambour, est un peu plus délicat à doser mais fait le job.
Nous avons mis à peine une heure trente pour effectuer le trajet, et personne n'en a eu à rougir. 

Yamaha 125 SR

Tu sais quoi ? Il faut que je te dise, limite que je te confesse quelque chose :  j'ai pris mon pied. J'ai retrouvé de vraies sensations de moto, d'évasion. Oui, pas du côté performances c'est sûr, sauf à considérer que rouler sans être focalisé sur tachymètre en est une. Du coup, décontracté de ce point de vue, j'ai pu pleinement apprécier d'autres paramètres que nous avons tendance à oublier en ces temps "d'obscurantisme tout sécuritaire". Par exemple trajecter soigneusement, ne rien rater du paysage qui défile, ou rouler le nez au vent sans pour autant (trop) me trainer. 
Des trucs simples, qui nous font aimer la moto pour ce qu'elle est finalement: un mode de déplacement à part, sensationnel.
Qu'importe le flacon ...

Applaudis avec moi Pascale, la propriétaire de cette chouette petite bécane. La retraite en ligne de mire, elle a la ferme intention de réaliser son rêve de jeunesse :  rouler à moto. Bravo ! ;-)



Yamaha 125 SR - Coulisses : le casque jet, c'est plus pratique pour les photos !





 
Yamaha 125 SR - La Dalton Highway ? Nan !





 
Yamaha 125 SR - On ze road engrène !





 
Yamaha 125 SR 





 
Yamaha 125 SR - c'est pas moi qui le dit ! :-)





 
Yamaha 125 SR -



mercredi 22 août 2018

MHR

Bettant 2018 - Ducati 900 MHR 1981



Archives maison, Montée Historique de Bettant 2018.




Bettant 2018 - Jean-Paul Baud - Ducati 900 MHR 1981

mardi 21 août 2018

vendredi 10 août 2018

Titan !

Ventoux Classic 2018 - Jérémy Florance, Suzuki T500 1974



Archives maison, Ventoux Classic 2018

jeudi 9 août 2018

Chez Sylvette



Tu connais ma tante Sylvette ?
Bien sûr que non, et pourtant elle gagne à être connue.
Si mes pérégrinations sont souvent le fruit du hasard, cette virée là ne l'est certainement pas.
Avec armes, bagages, en famille et à dos de Mamy Varadero, j'ai pris la direction du "Grand Ouest". Car c'est de ce côté qu'il faut aller pour se retrouver comme ça, à une petit centaine de kilomètres de La Rochelle, moitié moins de Niort et Poitiers, dans les pénates de la Tante.
Si je me permets de t'en parler, c'est qu'il faut préciser que le lieu fait partie des destinations secrètes qu'on a parfois la chance de savoir au bout de la route... Parfois on ne peut que les imaginer voire, pour certains(es) de les fantasmer. Quoi qu'il en soit, j'en parle pour peut-être mieux encore la dissimuler...
Là, il n'y a aucun doute. L'endroit tient des deux: l'adresse te sera tue, et pour le reste l'imagination et quelques clichés choisis feront le reste.
Oh ne m'en veut pas !  Ce repère familial amoureusement préservé se mérite. Il a fallu les parcourir ces paysages de l'Indre et de la Vienne, où les routes sont plates et souvent rectilignes... 80 kmh, pas d'air, cuisson lente dans le blouson et eau chaude dans la sacoche de réservoir. Pendant un moment j'ai cru rouler aux cotés de Wyatt et Billy, dans une brume de chaleur insoutenable. Bouh ! Heureusement ces territoires regorgent de "points d'intérêts". De nombreux arrêts salvateurs ont permis de rafraichir pilote et passager tout en parfaisant nos lacunes culturelles. Tu savais que la Gartempe est un affluent de la Creuse ? Sans blague ! Et traverser la Vienne à Chauvigny permet d'admirer les ruines médiévales somptueuses de la Ville Haute, à mi-chemin entre Seigneur des Anneaux et ambiance "Potteresque". Et que dire des remparts de Poitiers ?
Bref. 
Plusieurs heures de routes ont donc été nécessaires pour parvenir à bon port, dans les Deux-Sèvres (la Niortaise et la Nantaise, mais c'est une autre histoire).
Au bout de la route, quelques dizaines de mètres en contrebas, niché dans une courbe de la rivière se trouve le moulin de Sylvette.
Et quel moulin ! 
Un site enchanteur, baigné d'une lumière enrobée du vert de la végétation environnante. Les jardins, savamment entretenus, plongent les lieux dans une atmosphère intemporelle. Un réalisateur de cinéma pourrait y faire évoluer une Renault de 1914 ou guerroyer des mercenaires Anglois et même y faire atterrir un "chasseur X" sans qu'aucune faute de goût ne vienne te frapper la rétine.
Ces jardins entourent des bâtiments dont les fondations remontent à l'an Mil pendant que certains murs portent les coups de ciseaux des tailleurs de pierres itinérants des 12ème et 13ème siècles.Tu vois le topo?  Aujourd'hui l'ensemble présente un cachet extraordinaire.
J'aborde le sujet comme ça, histoire de faire l'éloge du travail fournit par Sylvette depuis près de trente ans. Car vois-tu elle n'aime pas (trop) en parler, mais il n'y pas une pierre, pas une tuile, une poutre qui n'est pas été touchée, évaluée, traitée par Sylvette et son œil expert. Les crépis, les enduits à la chaux, les matériaux ont été soigneusement sélectionnés. Il faut y voir une masse de travail énorme, l'expertise ne venant qu'à force d'engagement, d'abnégation, d'erreurs. Mais aussi de partage, de rencontres, d'échanges de tous types. Tout cela prenant parfois l'aspect d'un combat personnel et souvent administratif !
Pour une passionnée de jardinage et de bricolage la tâche s'avérait tout de même plus qu'ardue. 
On ne lui enverra jamais assez de fleurs pour nous permettre, à nous, neveux, nièces, frères, sœurs, cousins et amis de pouvoir profiter de cet écrin. 
Et de pouvoir s'y pointer à moto c'est un peu comme arriver dans une oasis après une interminable méharée. Inénarrable...
Vive les vacances ! 

[Et un grand Merci à Jean-Pierre et Catherine ! ;-) :-) ]


















Mamy Varadero !














































Le fil rouge sur le bouton vert ... quel est le c... qui a planté un pont ici ? Sur un gué millénaire ?































































Honda 1000 Varadero - Impecc' pour le duo, encore mieux quand le duo c'est le fiston ! ;-) :-)





Pas de bonne virée sans un peu... d'imprévu !





Quelque part dans l'Indre ...