mardi 27 mars 2018

Grey Smoke

BMW R90S

Lyon est une ville pleine de surprises... 
En témoigne cette BMW R90S de 1974 ou 75, dotée du fameux coloris "grey smoke" (gris fumé), surprise au coin d'une rue du 3ème arrondissement. Il ne lui manque que son tête de fourche caractéristique.
Équipée de sacoches et du tapis de réservoir en cuir d'époque, elle a traversé les quatre dernières décennies bon pied bon œil et certainement à un bon rythme...
Voilà une belle manière d'aborder le trajet/travail ! 

samedi 24 mars 2018

mercredi 21 mars 2018

Contact : Kawasaki 400 S3

Kawasaki 400 S3 1975


Janvier 1975. 
L'actualité est tournée vers la disparition de l'ORTF au profit de plusieurs chaines de télévision publique, la guerre du Viêt Nam tire à sa fin et Dave chante "Vanina".  
L'hiver est doux, propice à la pratique de la motocyclette, dont le marché florissant et concurrentiel est conduit par l'innovante industrie japonaise.
C'est là qu'apparait la bécane que tu découvres ici :  la Kawasaki 400 S3. Cet hiver là ce n'est déjà plus une nouveauté car cette version est sur le marché depuis un an déjà, après une présentation remarquée au salon de Paris 1973.
Les différents essais que tu peux trouver sur la Toile t'indiqueront qu'il s'agit de la moto la plus aboutie de la lignée des trois cylindres Kawasaki, la plus exploitable et certainement la plus fiable aussi, préfigurant ce que sera la "KH", dernière mouture du genre qui naitra en 1976 (celle-ci sera dotée, en guise d'évolution significative, de l'allumage électronique).
Les pilotes ayant couru la Coupe Kawa à l'époque t'expliqueront également qu'elle est dotée du meilleurs châssis de la famille et qu'elle a permis à nombre d'entre eux de truster les podiums.
C'est certainement avec ces informations pointues et croustillantes que le premier propriétaire a pris livraison de notre amie du jour.
Sortir de la concession, prendre la route avec a dû être un moment des plus sympathiques et excitant. Bien sûr, on regarde ça aujourd'hui avec le regard mouillé du "vieux motard que jamais", de la rengaine "quelle époque!" et "c'était mieux avant"... Et, dans le cas d'un trois cylindre deux temps comme celui qui anime cette petit Kawa, c'est sûrement vrai.
Mais pour les autres ? Ceux, dont je fais partie (les quadras quoi !) qui n'ont pas eu d'autres retour que celui des vieux personnes âgées séniors motards expérimentés qui ont connus ce bolide sur la route ou sur la piste, comment s'y retrouver ?
Alors oui, me diras-tu, la lecture assidue du Joe Bar Team t'auras quelque peu éclairé. Bien des aventures de ces héros sont centrées sur l'utilisation de bécanes deux temps au caractère "velu". 
Les explications livrées avec des trémolos dans la voix par ces même motards expérimentés, un coude sur le comptoir, le regard perdu, ont pu faire trembler ou rêver, imaginer des situations de pilotage extraordinaires, comme des réfections de moteurs improvisées au bord de la route...
A l'époque, initiée par la Kawasaki 500 H1 Mach III baptisée "widow maker" (la faiseuse de veuve in french) en 1969, puis par la 750 H2 en 1971, la motorisation deux temps de grosse cylindrée à le vent en poupe. Malgré une consommation gargantuesque, elle permet un rapport poids/puissance inédit et des performances inégalées jusqu'alors, pour un tarif abordable.
Notre "petite"  400 S3 est l'aboutissement de l'expérience glanée sur la route et en compétition, mise en avant par la firme Kawasaki.
Très bien. 
Mais aujourd'hui ? 
Grâce à Monsieur Z (dont l'enseigne Apro Racer à Irigny maitrise l'entretien de ce type de machines) j'ai pu effectuer quelques tours de roues au guidon de cette fabuleuse réminiscence des années disco.
D'abord il faut que tu saches que c'est tout de même avec un peu d'appréhension que j'ai abordé la bête. A cause de toutes ces histoires de "coup de pied au cul" de montées en régime  sans inertie ou de freinage limite ?  Va savoir !  
Toujours est-il que de près, cette Kawasaki 400 S3 n'est finalement pas très impressionnante.  C'est même une toute petite machine. Avec une bonne bouille !
Le vrai tableau de bord t'accueille avec un charme encore très actuel. Tu insères la clé au centre pour mettre le contact. Il n'y a plus qu'a déplier le kick sur le côté droit. Point de démarreur électrique.
Alors là, c'est magique. Un peu de starter, un coup de jarret et hop ! Voilà que monte le son aigrelet et caractéristique du trois pattes. C'est magique parce-que, pour ma part, ce bruit si particulier évoque chez moi la vitesse, la performance, et d'excellents souvenirs. Certes, ces souvenirs font référence aux arsouilles en mob' plutôt qu'à la compète, mais c'est également une source de plaisir intense. C'est bête ? Peut-être !, mais je m'en cogne ;-).
Et puis il y a l'odeur ! Un moteur deux temps ça fume, ça sent l'huile et les gaz d'échappement. C'est sûr, ça n'est plus dans l'air du temps, il faut s'y faire, et c'est sûrement mieux comme ça. Reste ce fonctionnement suranné, fort agréable. 


Kawasaki 400 S3 1975

Moteur en chauffe avec un poil de starter, me voilà sur le point de passer la première. 
La boite verrouille sans bruit et je décolle sur le filet de gaz. Pas besoin de faire cirer, la mécanique est souple et l'embrayage fait le boulot. Le terme qui me vient à l'esprit pour décrire le fonctionnement moteur/boite est "onctueux". Marrant ! je m'attendais à quelque chose de rugueux et pointu, il n'en est rien. 
Je me détends donc et ouvre les gaz pour suivre Monsieur Z qui, au guidon d'un Kawasaki KZ900Z1 de 1971 (on y reviendra) ouvre la route.
La montée en régime est fluide et rapide, très agréable. Le bruit, bien présent sans être assourdissant, accompagne la prise de vitesse. 
La sensation de légèreté est épatante. Les presque 175 kg ne se font pas sentir. La direction est très légère, avec un rayon de braquage digne d'un vélo. La moto, très équilibrée, obéit au doigt et à l’œil, sans effort. 
Les roues de 18" ne sont pas étrangères à ce comportement, facilement maitrisé grâce au large guidon. Celui-ci offre une position de conduite naturelle, confortée par une assise moelleuse et des repose-pieds positionnés bien dans l'axe du bassin. On est assis sur la moto (et pas dedans), en son centre. Les commandes tombent sous les doigts, les commodos présentent des boutons désormais habituels de nos jours, offrant un niveau de prestation délicieusement moderne à l'époque.
La Kawasaki 400 S3 est une moto valorisante encore aujourd'hui : elle présente superbement ! 

J'en suis là dans mes pensées lorsque Monsieur Z décide d'attaquer la montée d'une manière plus soutenue. Le gros bloc du 900Z1 devant moi se met à souffler puissamment et tente de s'éloigner. Non mais ! je range proprement deux rapports dans la boite et je soude. Le trois cylindre me parle, il me dit "ah tout de même !" et prend ses tours rapidement, sans inertie. Le bruit que produit cette petite mécanique est bluffant. Il wiiiiiiiiiiiiine ! Dans un panache de fumée bleue, assortie de petites plages de vibrations ressenties à l'abord de la crête de puissance, juste au moment de monter une vitesse.
C'est véritablement jouissif. Quoique pas aussi expressif que je l'imaginais. Mais résolument incontournable. Il faut que tu essayes.

Kawasaki 400 S3 1975

Et puis quoi ? Bien sûr que je l'ai rattrapé, le gros Z !
Je n'ai pas ressenti le "coup de pied au cul" situé dans la deuxième partie du compte-tours car le propriétaire de la moto a choisi un réglage "gras", c'est à dire avec un pourcentage d'huile important en sortie de pompe, pour préserver la mécanique et éloigner le spectre du serrage.
Toujours est-il que cela a pour effet de lisser le comportement moteur, qui prend ses tours, tous, sans exception (!!) mais il offre aussi moins de sensations. Sur le coup, au guidon, cela m'a un peu déçu mais j'ai fait l'effort de comprendre. 
D'autant que cette moto tient bien le pavé. L'amortissement d'époque, révisé, est plutôt souple mais combiné à la légèreté de l'ensemble ce n'est pas un problème, loin de là ! Les pilotes de la Coupe Kawasaki l'avaient bien compris, avec 275 pilotes engagés en 1975 (source>Bike 70
Côté freinage, il est d'époque lui aussi. Un disque avant de 277mm de diamètre, pincé par un étrier simple piston situé à l'avant du tube de fourche gauche. Un tambour simple came de 180mm à l'arrière... Oui, au top autrefois, c'est un poil juste aujourd'hui, d'aucuns diraient "effrayant" (!!) mais ça fonctionne. Le levier droit réclame de la poigne et la pédale de frein demande un dosage mesuré. Sachant que la mécanique n'offre aucun frein moteur, l'anticipation est de mise sur la route.
Une fois le mode d'emploi assimilé, c'est un véritable plaisir que tourner la poignée droite et d'entendre le trois pattes jouer ses gammes. Évoluer à la limite de l'arrivée de la puissance, garder le régime pour préserver la relance... Héhé... Quel pied !

Ce bref essai routier, destiné à valider la sortie d'atelier tout autant que d'aller se chercher un petit en-cas, s'est achevé dans la bonne humeur et le plaisir d'avoir (enfin!) découvert la conduite d'un de ces fameux trois cylindres.
Cela faisait longtemps que je le souhaitais, cela n'a fait que renforcer l'idée d'essayer le reste de la gamme.

Pourtant je dois te faire une confidence : mon mètre quatre-vingt douze et mon poids à trois chiffres m'ont encore joué des tours (plutôt amusants) : mon pied gauche passe difficilement entre le repose-pied et le sélecteur, mes genoux dépassent du réservoir et les commentaires des rares spectateurs (goguenards à priori, mais avec le casque...) dont Monsieur Z, ne m'ont pas permis d'apprécier pleinement ce flash-back attendu si longtemps. Aurais-je plus de place sur le 750H2 ? Je ne sais pas, je verrais un de ces jours, peut-être !

Merci Monsieur Z !  > Apro-Racer,  16 rue de la Mouche, 69540 Irigny. 04 78 81 94 82.


Kawasaki 400 S3 1975




Kawasaki 400 S3 1975




Kawasaki 400 S3 1975





Kawasaki 400 S3 1975




Kawasaki 400 S3 1975




Kawasaki 400 S3 1975




Kawasaki 400 S3 1975




Kawasaki 400 S3 1975




Kawasaki 400 S3 1975




Kawasaki 400 S3 1975




Kawasaki 400 S3 1975 (un KZ900Z1 derrière... ;-) )

jeudi 15 mars 2018

Salon de la moto de Lyon 2018, Episode 2

Deuxième épisode, en photos !
Voilà un petit florilège ...
Enjoy !
;-) :-)

Salon de la moto de Lyon 2018




 
Salon de la moto de Lyon 2018: Indian Big Chief circa 1940





 
Salon de la moto de Lyon 2018 : Indian Trike





Salon de la moto de Lyon 2018




 
Salon de la moto de Lyon 2018





 
Salon de la moto de Lyon 2018





 
Salon de la moto de Lyon 2018





 
Salon de la moto de Lyon 2018





 
Salon de la moto de Lyon 2018: BF Motorcycles !






 
Salon de la moto de Lyon 2018: "là ! regarde..."






 
Salon de la moto de Lyon 2018: une ligne de "CR"... chouette !






 
Salon de la moto de Lyon 2018: détail de Yamaha TZ 750 OW31 "Bol d'Or" 1978, 79 et 80.





 
Salon de la moto de Lyon 2018






 
Salon de la moto de Lyon 2018: Yamaha Sonauto 900 FZT 1987






 
Salon de la moto de Lyon 2018







 
Salon de la moto de Lyon 2018: prépa Indian Lyon > Scout






 
Salon de la moto de Lyon 2018 : bien vu Paulo ! ;-)







 
Salon de la moto de Lyon 2018






Salon de la moto de Lyon 2018






 
Salon de la moto de Lyon 2018 : BSA A65 Spitfire 1968 - Habillé par le "Lucky Cat Garage"







 
Salon de la moto de Lyon 2018: Triumph/Rickman T100 1960





 
Salon de la moto de Lyon 2018






 
Salon de la moto de Lyon 2018






 
Salon de la moto de Lyon 2018






 
Salon de la moto de Lyon 2018






 
Salon de la moto de Lyon 2018







 
Salon de la moto de Lyon 2018







 
Salon de la moto de Lyon 2018






 
Salon de la moto de Lyon 2018






 
Salon de la moto de Lyon 2018



mercredi 7 mars 2018

Salon de la moto de Lyon 2018, Episode 1

 
Salon de la moto de Lyon: "Bibendum Dragster" par KikiShop Customs. La scène Lyonnaise est très active !



Rendre compte d'une visite dans un salon n'est pas forcément simple. Surtout lorsque ce n'est pas la première fois. Il faut chercher à se renouveler, éviter de se répéter et tenter de provoquer un peu de réflexion.
Facile à dire !
C'est exactement ce que je me disais lorsque je suis entré à Eurexpo (le parc des expos de Lyon) pour profiter du dimanche et dernier jour du salon de la moto de Lyon.
Alors bon me diras-tu, comment aborder la chose ? 
Étonnamment, je n'ai pas eu à réfléchir (sûr que si j'avais dû, j'y serais peut-être encore!), le sens de la visite s'est imposé de lui même.
J'aurais pu te parler de la présence de tous les "gros" concessionnaires locaux,  d'origine japonaise, américaine comme européenne, ou même te dire que je n'avais pas vu autant d'accessoiristes depuis les calendes grecques. Aborder les dizaines de petits stands d'associations ou de clubs voués à la cause motocycliste aurait certainement été aussi intéressant, mais comment ne pas parler des spectacles mis en avant à grands coups de gaz et d'annonces micro ?
Faire des choix, trouver le bon angle, pour finalement  proposer quelque chose à te mettre sous la dent.
C'est que je le sais bien, moi, que tu es friand(e) du petit détail de derrière les fagots... 
Quand je te dis que le sens de ma visite s'est imposé de lui même, c'est assez simple en réalité. Quelques minutes après mon arrivée matinale (à l'ouverture, histoire de bénéficier d'un peu de calme) je déambulais les mains dans les poches et le Nikon à l'épaule, plongé dans les réflexions dont je viens de te faire part.
Sans y penser me voilà devant le stand du ZSEFT-ZÜNDAPP dont Patrick, en ami et voisin, assure la permanence. Déjà croisé lors du dernier Epoqu'Auto, c'est avec la même passion qu'il me détaille la grosse vingtaine de motos de petites cylindrées issues de la grande famille des motos de l'Est. Revigoré par cet accueil chaleureux et engagé (ces gars là   traversent l'Europe avec leur pétoires pour se rassembler l'été en Allemagne), j'ai pu entamer ma visite d'un autre œil.

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé l'équipe d'Indian Lyon, Messieurs D et S en tête et avec la banane !. La gamme 2018 mise en valeur par quelques prépas et peintures de bon goût, le stand a, semble-t-il, rencontré un beau succès. Une Scout Sixty était d'ailleurs à gagner.  
Juste à côté, chez Kawasaki, l'affluence était telle que je n'ai pu m'approcher comme je le souhaitais de la fameuse H2R. J'aurais bien aimé voir la H2SX, mais elle n'était pas là. 
J'ai ensuite ricoché de stand en expos, jusque dans les halls dédiés aux démos.
L'enduro indoor est un truc à voir. On ne peux rester de marbre devant les performances des meilleurs (Johnny Aubert, notamment) et les galères des poireaux. Les machines bondissent entre troncs d'arbres et tas de terre, gravissent des murs de bois et prennent des sauts dignes du Supercross. Les pilotes on fait le show, et plusieurs catégories se sont affrontées sous l'oeil expert et/ou médusé du public.

Salon de la moto de Lyon: Johnny Aubert, dans ses oeuvres

De l'autre côté une piste ovale en terre était aménagée, faisant office de cendrée pour des démonstration de flat-track. Par chez nous et pour être "fashion", à la mode quoi ! on appelle ça du "dirt" [deurte]. Voilà une discipline sympathique qui semble accessible... Je pense tout de même qu'il faut un peu de bouteille avant de mettre la brêle à l'équerre pour ensuite ouvrir les gaz en grand. Il faut que je creuse un peu de ce côté.

Salon de la moto de Lyon: la démo de flat-track


Perdu dans mes pensées, je rencontre Diego et Thierry, venus représenter la Coupe Sportwin et présenter le concept à de futurs pilotes de course. 
Pour illustrer leurs propos, Diego n'a pas manqué d'apporter sa superbe "Prototipi Pagani", dont l'efficacité en piste n'a d'égale que la sympathie de son pilote. Cette moto se détaille avec gourmandise, et offre un niveau de finition hors pair sur une machine de ce type. 

Salon de la moto de Lyon: Diego Calzavara, animateur de la Coupe Sportwin, et sa Prototipi Pagani

A quelques pas de là Julien Toniutti, double Champion de France des rallyes routiers comptant deux participations au TT, prenait la pose avec ses machines. Il a d'ailleurs bien voulu le faire pour toi ;-). Il m'a quitté pour aller se prosterner devant Vincent Philippe, le nonuple Champion du Monde d'endurance moto avec le SERT, qui passait par là.

Salon de la moto de Lyon: Julien Toniutti



Salon de la moto de Lyon: Julien Toniutti se prosterne devant Vincent Philippe, sur le stand d'Etienne Masson.

Comme le nombre de champions au mètre carré augmentait à vue d’œil, je me suis dit qu'un petit remontant s'imposait.
C'est à cet instant que je suis tombé sur le stand de Jacky Grolet, que l'on ne présente plus. Ou plutôt si: comment ne pas le faire ! Ce vigneron au célèbre coup de guidon, rallyeman et pilote émérite, produit le fameux Morgon embouteillé derrière un logo reprenant la typographie de la marque Norton. 
Devenu incontournable dans le milieu, ce cru beaujolais se déguste (avec modération!) sur tous les circuits d’Europe.
Le réseau de Jacky est tentaculaire et bien rares sont ceux qui ne sont pas passés mâchonner du côté de Bellevue à Villié-Morgon. La conversation en était justement là lorsque Dédé Chardin, le président du "Triton Club de France" est apparu sur le stand pour confirmer nos dires... Un vrai bon moment !

Salon de la moto de Lyon: Jacky Grolet et Dédé Chardin


J'ai repris ma découverte du salon de la moto de Lyon, entre passé et avenir, motos électriques dernier cri, vieilles pétoires et anciennes gloires ou Moto GP. Les halls se sont emplis de visiteurs, la circulation est devenue difficile. Les odeurs de tartiflette géante ou de churros on peu à peu pris le pas sur celle des cuirs et des pneus neufs. L'atmosphère particulière, populaire et sympathique ne serait pas complète si elle ne sentait pas la frite !
J'aime ça (les frites aussi !) . Dans ce cas je m'isole dans une sorte de bulle perméable, les sens en éveil, pour tirer la quintessence de l'évènement. 
Une foule hétérogène mue par la passion ou, pour le moins, l'intérêt du deux roues motorisé, cela donne parfois de curieux résultats ! Il faut  constater que les clivages qui étaient d'usage dans le monde moto tendent à s'atténuer, voir à disparaitre. Bien sûr, il est toujours possible de faire la différence entre un biker et un amateur de sportive, mais il faudra parfois être attentif et perspicace. Les vendeurs doivent s'arracher les cheveux !

Pour ma part, je furetais tranquillement lorsque je suis tombé sur un espace dédié à la fratrie de compétition Maingret. Ces gars là ont tout fait: des grands prix moto aux rallyes raids auto et moto. Pilotes, mécaniciens préparateurs, organisateurs, promoteurs des sports mécaniques, les frères Maingret sont incontournables. 
Maurice, que j'ai pu photographier à maintes reprises sur les démos en côte en anciennes de la région, a pris la pose pour toi devant la Kawasaki "Pipart" sur laquelle il a terminé 4ème du Bol d'Or 1978, avec JB Peyré pour coéquipier. Pendant que nous y étions, Il m'a présenté son frère Bernard, préparateur  aux compétences internationales, artisan de nombreuses victoires au Dakar à moto d'abord puis en auto avec Mitsubishi. Lui aussi a volontiers pris la pose pour toi. Merci messieurs !

Salon de la moto de Lyon: Maurice Maingret et sa Kawasaki du Bol d'Or 1978



Salon de la moto de Lyon: Bernard Maingret, entre auto et moto, dans la légende du Dakar ;-)

Poursuivant mes pérégrinations, c'est du côté des exposants que j'ai repris mes marques (sans jeu de mot !) Tu ne seras pas surpris de savoir que j'y ai retrouvé Etienne Bocard, de Beringer Brakes, qui exposait entre autres la 1100 GSX-R 1988 avec laquelle il a participé au Bol d'Or Classic 2017, avec David "Le Dave" Descours comme coéquipier (Team D'n'D). Les locaux étaient également bien présents avec en tête la sellerie Yves Moillo et les amortisseurs EMC. 


Salon de la moto de Lyon: la Suzuki 1100 GSX-R d'Etienne Bocard et Dave Descours

"Chez" Fred (AXA Club 14)  j'ai eu la chance de pouvoir rencontrer Gilles Hampe, grand animateur du Bol d'Or Classic, qui exposait les deux motos de son team, le HRT. Deux Kawasaki, une Godier Genoud 1135 Replica et Une ZX7-R, de toute beauté. Bien entendu, Christian Haquin, pilote du HRT, n'était pas loin ! Il n'a pas tardé à se présenter pour signer des autographes et parader en compagnie des pom pom girls qui arpentaient les allées du salon.

Salon de la moto de Lyon: Gilles Hampe


Salon de la moto de Lyon: Christian Haquin, facétieux et bien entouré ! Il pose sur "sa" Kawasaki ZX-R 750 du team HRT

Je me suis éclipsé pour poursuivre la visite au fond du hall 5, où se trouvaient les expos de motos préparées, les spécialistes de la personnalisation et les modèles transformés mis en avant par le magazine "Café Racer". De superbes réalisations avec, entre autres, celles remarquées de KikiShop Customs. Les BF Motorcycles, discrètement installées du côté des choppers et "prépas customs" ont également pu être admirées.
Un peu plus loin, J'ai pu rencontrer Dominique Secco qui fabrique, sous le nom de "Replica Bikes" de superbes répliques de motos. En réalité des répliques fidèles à une échelle réduite, adaptées aux enfants. Véritablement épatantes, et parfaitement fonctionnelles.

Salon de la moto de Lyon: Dominique Secco démarre une "mini Aermacchi"

Salon de la moto de Lyon: Dominique Secco, Replica Bikes

Cette journée n'aurait pas été complète si je n'avais pas pu admirer une rareté mal connue des plus jeunes : une Honda CB1100R à cadre PEM-DA. Elle était présentée par l'inénarrable Monsieur G et sa moustache frémissante. Il avait apporté une autre beauté mécanique, produite par ses soins: une Kawasaki 1100GPZ dotée du même cadre, mais équipée d'un mono-bras oscillant et d'une "grosse" fourche, le tout surmonté d'un superbe réservoir en aluminium. 
Ces machines étaient exposées en hommage à son ami Daniel Vouillon (le "DA" de PEM-DA) disparu l'an passé, constructeur lyonnais qui avait entrepris d'homologuer sur route ces châssis réputés en compétition.

Salon de la moto de Lyon: le stand dédié à Daniel Vouillon et à la saga PEM-DA


Que dire enfin, de cette journée ? 
Que le Salon de la Moto de Lyon a pris une vitesse de croisière intéressante. Les dimensions, le thème et les animations proposées ont atteint leurs cibles si l'on en juge par l'affluence et le ressenti de cette dernière journée. Son influence a dépassé les frontières régionales et lui permet d'assumer son statut de plus important salon dédié aux deux roues loin devant Paris, dont le mondial n'est plus (ce qu'il était)
Les différents acteurs de la manifestations m'ont paru globalement satisfaits, ce qui est à souligner tant il est parfois difficile de savoir trouver l'équilibre entre présence/prestation et rentabilité...
L'ambiance générale, tournée vers la bonne humeur, a conquis la plupart des gens que j'ai pu croiser. 
Après avoir passé près de 7 heures à arpenter les allées, j'ai décidé de regagner mes pénates, à dos de Transalp et bien entendu, sous la pluie !
Voilà à suivre quelques photos, et plus encore dans au moins un autre épisode ...
Enjoy !



Salon de la moto de Lyon: un superbe Yamaha 500 XT by BF Motorcycles






Salon de la moto de Lyon: sur le stand Indian, on a la banane ! (private joke ;-) )






Salon de la moto de Lyon: les Bultaco de la famille Niglo, qui avait apporté son "mur de la mort"






Salon de la moto de Lyon: "Woodstock" un chop' de toutes beautés








Salon de la moto de Lyon: perspective Norton...






Salon de la moto de Lyon: Nougier 4 cylindres 1953








Salon de la moto de Lyon: la moto GP Suzuki d'Andrea Iannone






Salon de la moto de Lyon: voilà ce que pouvaient voir les pilotes qui tentaient de suivre (avant de le dépasser?) Pol Espargaro en MotoGP en 2017