mercredi 7 mars 2018

Salon de la moto de Lyon 2018, Episode 1

 
Salon de la moto de Lyon: "Bibendum Dragster" par KikiShop Customs. La scène Lyonnaise est très active !



Rendre compte d'une visite dans un salon n'est pas forcément simple. Surtout lorsque ce n'est pas la première fois. Il faut chercher à se renouveler, éviter de se répéter et tenter de provoquer un peu de réflexion.
Facile à dire !
C'est exactement ce que je me disais lorsque je suis entré à Eurexpo (le parc des expos de Lyon) pour profiter du dimanche et dernier jour du salon de la moto de Lyon.
Alors bon me diras-tu, comment aborder la chose ? 
Étonnamment, je n'ai pas eu à réfléchir (sûr que si j'avais dû, j'y serais peut-être encore!), le sens de la visite s'est imposé de lui même.
J'aurais pu te parler de la présence de tous les "gros" concessionnaires locaux,  d'origine japonaise, américaine comme européenne, ou même te dire que je n'avais pas vu autant d'accessoiristes depuis les calendes grecques. Aborder les dizaines de petits stands d'associations ou de clubs voués à la cause motocycliste aurait certainement été aussi intéressant, mais comment ne pas parler des spectacles mis en avant à grands coups de gaz et d'annonces micro ?
Faire des choix, trouver le bon angle, pour finalement  proposer quelque chose à te mettre sous la dent.
C'est que je le sais bien, moi, que tu es friand(e) du petit détail de derrière les fagots... 
Quand je te dis que le sens de ma visite s'est imposé de lui même, c'est assez simple en réalité. Quelques minutes après mon arrivée matinale (à l'ouverture, histoire de bénéficier d'un peu de calme) je déambulais les mains dans les poches et le Nikon à l'épaule, plongé dans les réflexions dont je viens de te faire part.
Sans y penser me voilà devant le stand du ZSEFT-ZÜNDAPP dont Patrick, en ami et voisin, assure la permanence. Déjà croisé lors du dernier Epoqu'Auto, c'est avec la même passion qu'il me détaille la grosse vingtaine de motos de petites cylindrées issues de la grande famille des motos de l'Est. Revigoré par cet accueil chaleureux et engagé (ces gars là   traversent l'Europe avec leur pétoires pour se rassembler l'été en Allemagne), j'ai pu entamer ma visite d'un autre œil.

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé l'équipe d'Indian Lyon, Messieurs D et S en tête et avec la banane !. La gamme 2018 mise en valeur par quelques prépas et peintures de bon goût, le stand a, semble-t-il, rencontré un beau succès. Une Scout Sixty était d'ailleurs à gagner.  
Juste à côté, chez Kawasaki, l'affluence était telle que je n'ai pu m'approcher comme je le souhaitais de la fameuse H2R. J'aurais bien aimé voir la H2SX, mais elle n'était pas là. 
J'ai ensuite ricoché de stand en expos, jusque dans les halls dédiés aux démos.
L'enduro indoor est un truc à voir. On ne peux rester de marbre devant les performances des meilleurs (Johnny Aubert, notamment) et les galères des poireaux. Les machines bondissent entre troncs d'arbres et tas de terre, gravissent des murs de bois et prennent des sauts dignes du Supercross. Les pilotes on fait le show, et plusieurs catégories se sont affrontées sous l'oeil expert et/ou médusé du public.

Salon de la moto de Lyon: Johnny Aubert, dans ses oeuvres

De l'autre côté une piste ovale en terre était aménagée, faisant office de cendrée pour des démonstration de flat-track. Par chez nous et pour être "fashion", à la mode quoi ! on appelle ça du "dirt" [deurte]. Voilà une discipline sympathique qui semble accessible... Je pense tout de même qu'il faut un peu de bouteille avant de mettre la brêle à l'équerre pour ensuite ouvrir les gaz en grand. Il faut que je creuse un peu de ce côté.

Salon de la moto de Lyon: la démo de flat-track


Perdu dans mes pensées, je rencontre Diego et Thierry, venus représenter la Coupe Sportwin et présenter le concept à de futurs pilotes de course. 
Pour illustrer leurs propos, Diego n'a pas manqué d'apporter sa superbe "Prototipi Pagani", dont l'efficacité en piste n'a d'égale que la sympathie de son pilote. Cette moto se détaille avec gourmandise, et offre un niveau de finition hors pair sur une machine de ce type. 

Salon de la moto de Lyon: Diego Calzavara, animateur de la Coupe Sportwin, et sa Prototipi Pagani

A quelques pas de là Julien Toniutti, double Champion de France des rallyes routiers comptant deux participations au TT, prenait la pose avec ses machines. Il a d'ailleurs bien voulu le faire pour toi ;-). Il m'a quitté pour aller se prosterner devant Vincent Philippe, le nonuple Champion du Monde d'endurance moto avec le SERT, qui passait par là.

Salon de la moto de Lyon: Julien Toniutti



Salon de la moto de Lyon: Julien Toniutti se prosterne devant Vincent Philippe, sur le stand d'Etienne Masson.

Comme le nombre de champions au mètre carré augmentait à vue d’œil, je me suis dit qu'un petit remontant s'imposait.
C'est à cet instant que je suis tombé sur le stand de Jacky Grolet, que l'on ne présente plus. Ou plutôt si: comment ne pas le faire ! Ce vigneron au célèbre coup de guidon, rallyeman et pilote émérite, produit le fameux Morgon embouteillé derrière un logo reprenant la typographie de la marque Norton. 
Devenu incontournable dans le milieu, ce cru beaujolais se déguste (avec modération!) sur tous les circuits d’Europe.
Le réseau de Jacky est tentaculaire et bien rares sont ceux qui ne sont pas passés mâchonner du côté de Bellevue à Villié-Morgon. La conversation en était justement là lorsque Dédé Chardin, le président du "Triton Club de France" est apparu sur le stand pour confirmer nos dires... Un vrai bon moment !

Salon de la moto de Lyon: Jacky Grolet et Dédé Chardin


J'ai repris ma découverte du salon de la moto de Lyon, entre passé et avenir, motos électriques dernier cri, vieilles pétoires et anciennes gloires ou Moto GP. Les halls se sont emplis de visiteurs, la circulation est devenue difficile. Les odeurs de tartiflette géante ou de churros on peu à peu pris le pas sur celle des cuirs et des pneus neufs. L'atmosphère particulière, populaire et sympathique ne serait pas complète si elle ne sentait pas la frite !
J'aime ça (les frites aussi !) . Dans ce cas je m'isole dans une sorte de bulle perméable, les sens en éveil, pour tirer la quintessence de l'évènement. 
Une foule hétérogène mue par la passion ou, pour le moins, l'intérêt du deux roues motorisé, cela donne parfois de curieux résultats ! Il faut  constater que les clivages qui étaient d'usage dans le monde moto tendent à s'atténuer, voir à disparaitre. Bien sûr, il est toujours possible de faire la différence entre un biker et un amateur de sportive, mais il faudra parfois être attentif et perspicace. Les vendeurs doivent s'arracher les cheveux !

Pour ma part, je furetais tranquillement lorsque je suis tombé sur un espace dédié à la fratrie de compétition Maingret. Ces gars là ont tout fait: des grands prix moto aux rallyes raids auto et moto. Pilotes, mécaniciens préparateurs, organisateurs, promoteurs des sports mécaniques, les frères Maingret sont incontournables. 
Maurice, que j'ai pu photographier à maintes reprises sur les démos en côte en anciennes de la région, a pris la pose pour toi devant la Kawasaki "Pipart" sur laquelle il a terminé 4ème du Bol d'Or 1978, avec JB Peyré pour coéquipier. Pendant que nous y étions, Il m'a présenté son frère Bernard, préparateur  aux compétences internationales, artisan de nombreuses victoires au Dakar à moto d'abord puis en auto avec Mitsubishi. Lui aussi a volontiers pris la pose pour toi. Merci messieurs !

Salon de la moto de Lyon: Maurice Maingret et sa Kawasaki du Bol d'Or 1978



Salon de la moto de Lyon: Bernard Maingret, entre auto et moto, dans la légende du Dakar ;-)

Poursuivant mes pérégrinations, c'est du côté des exposants que j'ai repris mes marques (sans jeu de mot !) Tu ne seras pas surpris de savoir que j'y ai retrouvé Etienne Bocard, de Beringer Brakes, qui exposait entre autres la 1100 GSX-R 1988 avec laquelle il a participé au Bol d'Or Classic 2017, avec David "Le Dave" Descours comme coéquipier (Team D'n'D). Les locaux étaient également bien présents avec en tête la sellerie Yves Moillo et les amortisseurs EMC. 


Salon de la moto de Lyon: la Suzuki 1100 GSX-R d'Etienne Bocard et Dave Descours

"Chez" Fred (AXA Club 14)  j'ai eu la chance de pouvoir rencontrer Gilles Hampe, grand animateur du Bol d'Or Classic, qui exposait les deux motos de son team, le HRT. Deux Kawasaki, une Godier Genoud 1135 Replica et Une ZX7-R, de toute beauté. Bien entendu, Christian Haquin, pilote du HRT, n'était pas loin ! Il n'a pas tardé à se présenter pour signer des autographes et parader en compagnie des pom pom girls qui arpentaient les allées du salon.

Salon de la moto de Lyon: Gilles Hampe


Salon de la moto de Lyon: Christian Haquin, facétieux et bien entouré ! Il pose sur "sa" Kawasaki ZX-R 750 du team HRT

Je me suis éclipsé pour poursuivre la visite au fond du hall 5, où se trouvaient les expos de motos préparées, les spécialistes de la personnalisation et les modèles transformés mis en avant par le magazine "Café Racer". De superbes réalisations avec, entre autres, celles remarquées de KikiShop Customs. Les BF Motorcycles, discrètement installées du côté des choppers et "prépas customs" ont également pu être admirées.
Un peu plus loin, J'ai pu rencontrer Dominique Secco qui fabrique, sous le nom de "Replica Bikes" de superbes répliques de motos. En réalité des répliques fidèles à une échelle réduite, adaptées aux enfants. Véritablement épatantes, et parfaitement fonctionnelles.

Salon de la moto de Lyon: Dominique Secco démarre une "mini Aermacchi"

Salon de la moto de Lyon: Dominique Secco, Replica Bikes

Cette journée n'aurait pas été complète si je n'avais pas pu admirer une rareté mal connue des plus jeunes : une Honda CB1100R à cadre PEM-DA. Elle était présentée par l'inénarrable Monsieur G et sa moustache frémissante. Il avait apporté une autre beauté mécanique, produite par ses soins: une Kawasaki 1100GPZ dotée du même cadre, mais équipée d'un mono-bras oscillant et d'une "grosse" fourche, le tout surmonté d'un superbe réservoir en aluminium. 
Ces machines étaient exposées en hommage à son ami Daniel Vouillon (le "DA" de PEM-DA) disparu l'an passé, constructeur lyonnais qui avait entrepris d'homologuer sur route ces châssis réputés en compétition.

Salon de la moto de Lyon: le stand dédié à Daniel Vouillon et à la saga PEM-DA


Que dire enfin, de cette journée ? 
Que le Salon de la Moto de Lyon a pris une vitesse de croisière intéressante. Les dimensions, le thème et les animations proposées ont atteint leurs cibles si l'on en juge par l'affluence et le ressenti de cette dernière journée. Son influence a dépassé les frontières régionales et lui permet d'assumer son statut de plus important salon dédié aux deux roues loin devant Paris, dont le mondial n'est plus (ce qu'il était)
Les différents acteurs de la manifestations m'ont paru globalement satisfaits, ce qui est à souligner tant il est parfois difficile de savoir trouver l'équilibre entre présence/prestation et rentabilité...
L'ambiance générale, tournée vers la bonne humeur, a conquis la plupart des gens que j'ai pu croiser. 
Après avoir passé près de 7 heures à arpenter les allées, j'ai décidé de regagner mes pénates, à dos de Transalp et bien entendu, sous la pluie !
Voilà à suivre quelques photos, et plus encore dans au moins un autre épisode ...
Enjoy !



Salon de la moto de Lyon: un superbe Yamaha 500 XT by BF Motorcycles






Salon de la moto de Lyon: sur le stand Indian, on a la banane ! (private joke ;-) )






Salon de la moto de Lyon: les Bultaco de la famille Niglo, qui avait apporté son "mur de la mort"






Salon de la moto de Lyon: "Woodstock" un chop' de toutes beautés








Salon de la moto de Lyon: perspective Norton...






Salon de la moto de Lyon: Nougier 4 cylindres 1953








Salon de la moto de Lyon: la moto GP Suzuki d'Andrea Iannone






Salon de la moto de Lyon: voilà ce que pouvaient voir les pilotes qui tentaient de suivre (avant de le dépasser?) Pol Espargaro en MotoGP en 2017


2 commentaires:

  1. Bonjour je tombe par hasard sur votre article et je découvre la pem’da 1100r pour votre info c’est moi qui ai construit cette machine avec du matériel acheté à Daniel vouillon à saint Germain au mont d’or j’ai des photos de la construction

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