Bien sûr que non, et pourtant elle gagne à être connue.
Si mes pérégrinations sont souvent le fruit du hasard, cette virée là ne l'est certainement pas.
Avec armes, bagages, en famille et à dos de Mamy Varadero, j'ai pris la direction du "Grand Ouest". Car c'est de ce côté qu'il faut aller pour se retrouver comme ça, à une petit centaine de kilomètres de La Rochelle, moitié moins de Niort et Poitiers, dans les pénates de la Tante.
Si je me permets de t'en parler, c'est qu'il faut préciser que le lieu fait partie des destinations secrètes qu'on a parfois la chance de savoir au bout de la route... Parfois on ne peut que les imaginer voire, pour certains(es) de les fantasmer. Quoi qu'il en soit, j'en parle pour peut-être mieux encore la dissimuler...
Là, il n'y a aucun doute. L'endroit tient des deux: l'adresse te sera tue, et pour le reste l'imagination et quelques clichés choisis feront le reste.
Oh ne m'en veut pas ! Ce repère familial amoureusement préservé se mérite. Il a fallu les parcourir ces paysages de l'Indre et de la Vienne, où les routes sont plates et souvent rectilignes... 80 kmh, pas d'air, cuisson lente dans le blouson et eau chaude dans la sacoche de réservoir. Pendant un moment j'ai cru rouler aux cotés de Wyatt et Billy, dans une brume de chaleur insoutenable. Bouh ! Heureusement ces territoires regorgent de "points d'intérêts". De nombreux arrêts salvateurs ont permis de rafraichir pilote et passager tout en parfaisant nos lacunes culturelles. Tu savais que la Gartempe est un affluent de la Creuse ? Sans blague ! Et traverser la Vienne à Chauvigny permet d'admirer les ruines médiévales somptueuses de la Ville Haute, à mi-chemin entre Seigneur des Anneaux et ambiance "Potteresque". Et que dire des remparts de Poitiers ?
Bref.
Plusieurs heures de routes ont donc été nécessaires pour parvenir à bon port, dans les Deux-Sèvres (la Niortaise et la Nantaise, mais c'est une autre histoire).
Au bout de la route, quelques dizaines de mètres en contrebas, niché dans une courbe de la rivière se trouve le moulin de Sylvette.
Et quel moulin !
Un site enchanteur, baigné d'une lumière enrobée du vert de la végétation environnante. Les jardins, savamment entretenus, plongent les lieux dans une atmosphère intemporelle. Un réalisateur de cinéma pourrait y faire évoluer une Renault de 1914 ou guerroyer des mercenaires Anglois et même y faire atterrir un "chasseur X" sans qu'aucune faute de goût ne vienne te frapper la rétine.
Ces jardins entourent des bâtiments dont les fondations remontent à l'an Mil pendant que certains murs portent les coups de ciseaux des tailleurs de pierres itinérants des 12ème et 13ème siècles.Tu vois le topo? Aujourd'hui l'ensemble présente un cachet extraordinaire.
J'aborde le sujet comme ça, histoire de faire l'éloge du travail fournit par Sylvette depuis près de trente ans. Car vois-tu elle n'aime pas (trop) en parler, mais il n'y pas une pierre, pas une tuile, une poutre qui n'est pas été touchée, évaluée, traitée par Sylvette et son œil expert. Les crépis, les enduits à la chaux, les matériaux ont été soigneusement sélectionnés. Il faut y voir une masse de travail énorme, l'expertise ne venant qu'à force d'engagement, d'abnégation, d'erreurs. Mais aussi de partage, de rencontres, d'échanges de tous types. Tout cela prenant parfois l'aspect d'un combat personnel et souvent administratif !
Pour une passionnée de jardinage et de bricolage la tâche s'avérait tout de même plus qu'ardue.
On ne lui enverra jamais assez de fleurs pour nous permettre, à nous, neveux, nièces, frères, sœurs, cousins et amis de pouvoir profiter de cet écrin.
Et de pouvoir s'y pointer à moto c'est un peu comme arriver dans une oasis après une interminable méharée. Inénarrable...
Vive les vacances !
[Et un grand Merci à Jean-Pierre et Catherine ! ;-) :-) ]
On ne lui enverra jamais assez de fleurs pour nous permettre, à nous, neveux, nièces, frères, sœurs, cousins et amis de pouvoir profiter de cet écrin.
Et de pouvoir s'y pointer à moto c'est un peu comme arriver dans une oasis après une interminable méharée. Inénarrable...
Vive les vacances !
[Et un grand Merci à Jean-Pierre et Catherine ! ;-) :-) ]
Mamy Varadero ! |
Le fil rouge sur le bouton vert ... quel est le c... qui a planté un pont ici ? Sur un gué millénaire ? |
Honda 1000 Varadero - Impecc' pour le duo, encore mieux quand le duo c'est le fiston ! ;-) :-) |
Pas de bonne virée sans un peu... d'imprévu ! |
Quelque part dans l'Indre ... |
Ah, mon neveu, un honneur que de figurer dans le ”Galipault” ! ma modestie … naturelle ”c’est moi qui l’ai fait”… a été fortement titillée !
RépondreSupprimerDe leur côtes, sûr que nos ancêtres meuniers (les plus vigoureux), intrigués et curieux, sont descendus du cimetière, l’autre nuit, étudier de plus près cette drôle de machine bleue à 2 roues : ” -c’est-y une nouvelle charrue ? ; -ou une nouvelle grande roue, vous croyez ? -mais non c’est fini la farine -c’est ptête ça une hydro, euh, hy-dro-lette ? (elle nous a assez bassinés avec) -bon, remontons par le pré-à-la-belle-étoile -sans les réveiller …-on verra mieux demain ”.
Le lendemain, ils n’ont pas eu le temps, affairés qu’ils étaient, à reconnaître tout ce petit monde éparpillé en Bas, en Haut, au Châtiau, sous les Ifs, pour les uns, le menton dans le faux cresson pour certains autres … (oublions le nouveau pont) ..
Bref, pour résumer, ce furent de bonnes journées, certes chaudes mais privilégiées, à renouveler une autre année !.