Alors n'est pas une question ! ;-)
Oui, comme tu peux le lire en titre, je suis allé faire un tour au guidon de l'Indian 1200 FTR. Grâce aux bons soins de Monsieur D, l'inénarrable promoteur lyonnais de la cause indienne, je peux te permettre d'en profiter également.
Je sais, j'arrive après la bataille. Ou pas. Comme je roule depuis longtemps sur toutes sortes de deux et trois roues, j'essaye à chaque fois de trouver des "choses" qui me parlent. Comme d'habitude je vais tâcher de te transmettre mon ressenti, mes impressions. Donc si tu veux des détails plus techniques ou des impressions d'essayeurs pros, les infos fourmillent sur la Toile et d'autres le font bien mieux que moi.
Au moment d'aborder la belle, on ne peut pas faire fi du battage médiatique savamment orchestré depuis deux ans autour d'elle. Le moins que l'on puisse dire est qu'elle s'est fait attendre.
La 750 FTR usine ou compé-client truste tous les podiums en championnat AMA de Flat-Track et a largement contribué au phénomène 1200FTR. On peut de nouveau courir et gagner des courses le dimanche et aller au boulot la semaine avec la même machine. Ou presque.
Bien entendu l'Indian 1200 FTR faite pour la route n'est pas vraiment comparable à la 750 de course. D'heureuses similitudes existent néanmoins et ne manquent pas d'exciter les motards de tous poils.
La décrire est d'ailleurs ce que je peux te proposer d'abord. Celle que tu découvres ici est un modèle "S", qui se distingue par un coloris différent du modèle standard (noir), propose une fourche et un amortisseur entièrement réglables ainsi qu'une cartographie d'injection spécifique.
De plus Monsieur D, fidèle à ses habitudes, en a discrètement soigné le look : de petits rétroviseurs en bout de guidon (Puig) et un support de plaque (accessdesign) affinent la silhouette avec goût. Le silencieux Akrapovic optionnel complète le tout, pour un ramage étonnant, à la fois nerveux, onctueux et rond. Un vrai plaisir !
On s'approche de la FTR un peu comme on peut le faire d'un cheval au repos dont on appréhende les réactions. Ce n'est pas un gros gabarit mais elle en impose.
Campée sur ses roues de 19" à l'avant et de 18" à l'arrière elle dégage une impression de légèreté. Ce qui frappe d'emblée est le chouette cadre en treillis tubulaire prolongé par l'unique amortisseur arrière placé sur le côté droit, ancré sur un bras oscillant au design "racing". La fourche à la finition dorée appelle à la contemplation d'un train avant épuré et résolument sportif.
Il semble évident que les solutions techniques mises en avant par la marque ne peuvent que fonctionner d'emblée : un gros twin dans un treillis en tubes ne te rappelle rien? Jusque-là ces montages ne pouvaient être que rouges et transalpins ou oranges et autrichiens non ? Héhé... En tous cas toujours très performants et racés.
Pas fou l'indien : ruse de sioux ?! Certainement pas : la hache de guerre est belle et bien déterrée. La chasse est ouverte depuis quelque temps déjà sur les ovales de flat-track US, avec succès. La concurrence a le blue...groove ;-)
Il semble évident que les solutions techniques mises en avant par la marque ne peuvent que fonctionner d'emblée : un gros twin dans un treillis en tubes ne te rappelle rien? Jusque-là ces montages ne pouvaient être que rouges et transalpins ou oranges et autrichiens non ? Héhé... En tous cas toujours très performants et racés.
Pas fou l'indien : ruse de sioux ?! Certainement pas : la hache de guerre est belle et bien déterrée. La chasse est ouverte depuis quelque temps déjà sur les ovales de flat-track US, avec succès. La concurrence a le blue...groove ;-)
Pour célébrer les victoires en compétition et suivre la tendance, la ligne générale de l'Indian 1200 FTR-S est bien celle d'une moto destinée au flat-track, pile dans l'air du temps. Il ne fait aucun doute qu'un caractère crapuleux sommeille ainsi sur la béquille. Sèche et musculeuse, voilà les mots qui peuvent illustrer ce premier contact.
Indian 1200 FTR-S |
Miam ! Je vais pouvoir réveiller la mécanique. Insérer la clé de contact est un coup à prendre. Situé sous le tableau de bord le contacteur est bizarrement placé, sans souci. C'est juste curieux de l'avoir mis là.
Contact !
Le tableau de bord s'allume, et affiche le logo "1200 FTR"... Tout un programme !
Outre le fait que cet appendice soit tactile, en couleur et d'une taille raisonnable, il reste parfaitement lisible même sous le grand soleil de ce matin. Il diffuse aussi un mode "nuit", pour la ...nuit !
On peut y lire une foultitude d'infos. Objectivement je ne sais pas quoi en faire, car je n'ai pas l'habitude. Il me faudrait sûrement un petit temps d'adaptation : il est doté de différents réglages et d'aides à la conduite plus ou moins intrusifs, au choix. Note que toutes les fonctions sont accessibles avec les gants, sur l'écran ou depuis le guidon. C'est assez intuitif et accessible. Les plus "geek" apprécieront de pouvoir connecter leur téléphone, lire de la musique ou se brancher en USB.
Indian 1200 FTR-S |
Indian 1200 FTR-S |
Suivant les conseils de Monsieur D, j'opte pour le mode "sport" avec le "TC" (contrôle de traction). Il existe aussi un mode "pluie" que je n'ai pas essayé puisqu'il fait grand beau, et un mode "street" ( au bon goût de cacahuète enrobée de chocolat)
Une pression du pouce droit lance le moteur. Comme je te le disais plus haut, le bruit généré par "l'Akra" est des plus agréables. C'est un feulement.
Seulement voilà, si tu penses pouvoir rester de marbre face aux sensations développées par la belle, tu te fourres le doigt dans l'oeil, avec les gants.
D'ordinaire je aurais commencé par un truc du genre "première et on décolle sur le filet de gaz histoire de jauger le truc..." Dans tes rêves !
Le feulement devient bestial et hyper réactif dès la première seconde. L'accélérateur "ride by wire" offre un toucher très fin, précis. Dès les premiers mètres on se sent bien à bord, la prise en main est rapide et intuitive. Je ne plaisante pas ! Moi qui ne conduit que de "vieux machins" qui ont certes de beaux restes, je prends mes marques en un éclair.
La position de conduite n'incite pas au calme. Les gènes sportifs sont palpables. Les bras écartés juste ce qu'il faut par le grand guidon "ProTaper", le pilote est légèrement en appui vers l'avant d'un façon plutôt agréable, bien aidé par les repose-pieds inclinés de manière à ce que les pieds offrent un appui sensible. Les grandes roues permettent un agilité sans égale à la moto, que tu peux diriger des pieds avec aisance. Le triangle guidon/assise/repose-pieds devient évident et laisse entrevoir ce que Jared Mees ressent dans le dernier virage du Daytona TT.
J'exagère ? A peine.
C'est que, vois-tu, je suis sur une route ouverte là, pas question de faire le zouave. Hum !
C'est en quittant la ville en direction de ses abords Nord/Ouest que de petites routes vont révéler le caractère entier de l'Indian 1200 FTR-S.
Très abordable et docile, elle évolue facilement dans la circulation de ce matin ensoleillé Tu cruises peinard en six sans à coup, pour relancer d'une rotation de la poignée. Surprenant !
Au moindre bout droit elle s'arrache avec force. L'expression "s'accrocher aux branches" prend tout son sens. Les vitesses s'empilent dans une onctuosité épatante. La boite est extra. Le couple d'abord et la puissance ensuite, le moteur ne distille pas les sensations : il te les envoie par brassées entières. Quel souffle ! L'accélération ne s'arrête jamais. Ça pousse, ça tracte sans temps mort. Selon l'adage voulant que "la moto suit le regard du pilote" il ne vaut mieux pas quitter la route des yeux ! Le paysage devient flou, mon champ de vision rétrécit.
J'ajouterais que la tentation est grande de se prendre pour un pilote tant l'électronique, à peine perceptible (à mon niveau de pilote en carton !) autorise d'entrer fort en courbe, de trajecter avec une précision redoutable -voire de corriger sur l'angle sans stress- et sortir de là sur la roue arrière, la roue avant maintenue comme par magie à une hauteur raisonnable juste le temps de se dire "oh mais oh les gars la vache t'as vu oh mais ah !" Sensation presque indescriptible d'une inédite maitrise. L'avant de la FTR-S se pose tranquillement, sans guidonner. Ne reste qu'une seule chose à faire : recommencer !
N'aies pas peur (tu n'as pas peur, je sais, façon de parler !) la moto reste parfaitement et presque facilement exploitable à tous les régimes... le plaisir en est décuplé
Le freinage ? Tout à fait satisfaisant, dosable et progressif. Puissant même, si on tire fort sur le levier : tu pourras alors sentir l'ABS, sans pour autant que ce soit perturbant.
Je pense que le frein arrière est a utiliser sans arrière pensée pour bien placer la moto quand le rythme augmente et prendra toute sa valeur lors de gros freinages pour rester bien en ligne (l'angle de chasse est ouvert, l'empattement plutôt court et les roues de grand diamètre typées flat-track. Bien emmenée, la moto peut bouger pas mal !)
Voilà un engin dont il faut s'occuper ;-) Ah ! Trop bon !
Mais, le virage suivant se profile...Gaz !
Alors oui, je te vois venir : et si je veux juste aller chercher le pain, ou aller au boulot ?
Et bien c'est possible ! Et avec classe.
Tu auras noté que le moteur en V 1200 (1203cm3 exactement, étroitement dérivé de la Scout) répond au doigt et à l'oeil à sa programmation électronico/informatique. C'est désormais la norme. Je ne suis pas fan mais reconnais que dans ce cas cela permet d'en tirer la quintessence.
Bien sûr, je peux choisir de tout désactiver, ce que je n'ai pas essayé, tant il parait que l'engin policé devient caractériel.
A tel point que la liaison au sol revient au fondamentaux : ça patine ! Le pneu arrière en monte d'origine (Dunlop DT3R) au look reprenant les sculptures des pneus de flat-track, souffre alors le martyre. Il faut souligner que ce pneu fonctionne parfaitement et est développé pour la FTR, dotée tu l'as compris d'un anti-patinage et d'un anti-wheeling.
Ici Monsieur D, "débrancheur" compulsif d'assistances à la conduite, les a remplacés avantageusement par de très efficaces Pirelli Scorpion Trail.
Leur gomme tendre et leur profil rond se marient à la perfection avec l'équilibre général de la moto. Maniable et précise, elle devient incisive et adopte un comportement de sportive, mis en évidence par le réglage ad hoc des amortisseurs, possible sur cette version "S", avec ou sans assistances.
Quel pied !
Deux petites heures de roulage m'ont permis de prendre la mesure de cette machine exceptionnelle. C'est le chainon manquant : le "trou" dans la gamme Indian est comblé. Presque tous les types de motards peuvent désormais choisir un modèle qui leur convient chez les Indiens.
Je ne trouve pas d'autres mots : c'est une réussite, un coup de maitre. On peut envisager de faire le zouave à son guidon, mais aussi l'utiliser au quotidien et, pourquoi pas, voyager ! Des sacoches existent en option et la belle est équipée d'un régulateur de vitesse réglable au guidon. Hé ! c'est une américaine ! Elle peut aussi arpenter les grand espaces...
Génial !
Va, cours essayer l'Indian 1200 FTR ... tu n'en reviendras pas.
Contacte de ma part Monsieur D ou Antho chez Indian Lyon >
24 Rue des Aulnes, 69760 Limonest - 04 37 46 18 02
https://fr-fr.facebook.com/IndianLyon/
Seulement voilà, si tu penses pouvoir rester de marbre face aux sensations développées par la belle, tu te fourres le doigt dans l'oeil, avec les gants.
D'ordinaire je aurais commencé par un truc du genre "première et on décolle sur le filet de gaz histoire de jauger le truc..." Dans tes rêves !
Le feulement devient bestial et hyper réactif dès la première seconde. L'accélérateur "ride by wire" offre un toucher très fin, précis. Dès les premiers mètres on se sent bien à bord, la prise en main est rapide et intuitive. Je ne plaisante pas ! Moi qui ne conduit que de "vieux machins" qui ont certes de beaux restes, je prends mes marques en un éclair.
La position de conduite n'incite pas au calme. Les gènes sportifs sont palpables. Les bras écartés juste ce qu'il faut par le grand guidon "ProTaper", le pilote est légèrement en appui vers l'avant d'un façon plutôt agréable, bien aidé par les repose-pieds inclinés de manière à ce que les pieds offrent un appui sensible. Les grandes roues permettent un agilité sans égale à la moto, que tu peux diriger des pieds avec aisance. Le triangle guidon/assise/repose-pieds devient évident et laisse entrevoir ce que Jared Mees ressent dans le dernier virage du Daytona TT.
Indian 1200 FTR-S |
J'exagère ? A peine.
C'est que, vois-tu, je suis sur une route ouverte là, pas question de faire le zouave. Hum !
C'est en quittant la ville en direction de ses abords Nord/Ouest que de petites routes vont révéler le caractère entier de l'Indian 1200 FTR-S.
Très abordable et docile, elle évolue facilement dans la circulation de ce matin ensoleillé Tu cruises peinard en six sans à coup, pour relancer d'une rotation de la poignée. Surprenant !
Au moindre bout droit elle s'arrache avec force. L'expression "s'accrocher aux branches" prend tout son sens. Les vitesses s'empilent dans une onctuosité épatante. La boite est extra. Le couple d'abord et la puissance ensuite, le moteur ne distille pas les sensations : il te les envoie par brassées entières. Quel souffle ! L'accélération ne s'arrête jamais. Ça pousse, ça tracte sans temps mort. Selon l'adage voulant que "la moto suit le regard du pilote" il ne vaut mieux pas quitter la route des yeux ! Le paysage devient flou, mon champ de vision rétrécit.
J'ajouterais que la tentation est grande de se prendre pour un pilote tant l'électronique, à peine perceptible (à mon niveau de pilote en carton !) autorise d'entrer fort en courbe, de trajecter avec une précision redoutable -voire de corriger sur l'angle sans stress- et sortir de là sur la roue arrière, la roue avant maintenue comme par magie à une hauteur raisonnable juste le temps de se dire "oh mais oh les gars la vache t'as vu oh mais ah !" Sensation presque indescriptible d'une inédite maitrise. L'avant de la FTR-S se pose tranquillement, sans guidonner. Ne reste qu'une seule chose à faire : recommencer !
N'aies pas peur (tu n'as pas peur, je sais, façon de parler !) la moto reste parfaitement et presque facilement exploitable à tous les régimes... le plaisir en est décuplé
Le freinage ? Tout à fait satisfaisant, dosable et progressif. Puissant même, si on tire fort sur le levier : tu pourras alors sentir l'ABS, sans pour autant que ce soit perturbant.
Je pense que le frein arrière est a utiliser sans arrière pensée pour bien placer la moto quand le rythme augmente et prendra toute sa valeur lors de gros freinages pour rester bien en ligne (l'angle de chasse est ouvert, l'empattement plutôt court et les roues de grand diamètre typées flat-track. Bien emmenée, la moto peut bouger pas mal !)
Voilà un engin dont il faut s'occuper ;-) Ah ! Trop bon !
Mais, le virage suivant se profile...Gaz !
Indian 1200 FTR-S |
Alors oui, je te vois venir : et si je veux juste aller chercher le pain, ou aller au boulot ?
Et bien c'est possible ! Et avec classe.
Tu auras noté que le moteur en V 1200 (1203cm3 exactement, étroitement dérivé de la Scout) répond au doigt et à l'oeil à sa programmation électronico/informatique. C'est désormais la norme. Je ne suis pas fan mais reconnais que dans ce cas cela permet d'en tirer la quintessence.
Bien sûr, je peux choisir de tout désactiver, ce que je n'ai pas essayé, tant il parait que l'engin policé devient caractériel.
A tel point que la liaison au sol revient au fondamentaux : ça patine ! Le pneu arrière en monte d'origine (Dunlop DT3R) au look reprenant les sculptures des pneus de flat-track, souffre alors le martyre. Il faut souligner que ce pneu fonctionne parfaitement et est développé pour la FTR, dotée tu l'as compris d'un anti-patinage et d'un anti-wheeling.
Ici Monsieur D, "débrancheur" compulsif d'assistances à la conduite, les a remplacés avantageusement par de très efficaces Pirelli Scorpion Trail.
Leur gomme tendre et leur profil rond se marient à la perfection avec l'équilibre général de la moto. Maniable et précise, elle devient incisive et adopte un comportement de sportive, mis en évidence par le réglage ad hoc des amortisseurs, possible sur cette version "S", avec ou sans assistances.
Quel pied !
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Deux petites heures de roulage m'ont permis de prendre la mesure de cette machine exceptionnelle. C'est le chainon manquant : le "trou" dans la gamme Indian est comblé. Presque tous les types de motards peuvent désormais choisir un modèle qui leur convient chez les Indiens.
Je ne trouve pas d'autres mots : c'est une réussite, un coup de maitre. On peut envisager de faire le zouave à son guidon, mais aussi l'utiliser au quotidien et, pourquoi pas, voyager ! Des sacoches existent en option et la belle est équipée d'un régulateur de vitesse réglable au guidon. Hé ! c'est une américaine ! Elle peut aussi arpenter les grand espaces...
Génial !
Va, cours essayer l'Indian 1200 FTR ... tu n'en reviendras pas.
Contacte de ma part Monsieur D ou Antho chez Indian Lyon >
24 Rue des Aulnes, 69760 Limonest - 04 37 46 18 02
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Indian 1200 FTR-S |
Indian 1200 FTR-S |
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Indian 1200 FTR-S - le silencieux Akrapovic optionnel |
Indian 1200 FTR-S (elle n'est pas sale, la peinture est pailletée !) |
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Indian 1200 FTR-S - commodo gauche ... |
Indian 1200 FTR-S - commodo droit ! |
Indian 1200 FTR-S - dédicace de Bill Dodge (guest Punta Bagna 2019) |
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Indian 1200 FTR-S |
Indian 1200 FTR-S |
Très belle ligne cette machine, j'adore.Histoire beaucoup plus qu'une Harley
RépondreSupprimerJ'étais a la conssecion de Lyon j,en bavait elle sont magnifique
Merci pour ette lecture et photos
Amicalement
Pat