Panissières 2017 : Nicolas Guénard, Kawasaki ZX10R |
Les Montagnes du Matin, aux confins de la Loire et du Rhône.
Quel jolie contrée !
C'est là que, nichée dans ce coin du Forez, l'Association Motocycliste de la Région Panissiéroise (AMRP) organise depuis trente ans une course de côte moto incontournable dans le calendrier du Championnat de France de la Montagne moto et side-car.
Le juge de paix est un tronçon de la D103 reliant les communes d'Essertines-en-Donzy et Panissières. Une montée chronométrée de 1700 mètres à parcourir le plus rapidement possible afin de gagner l'épreuve, bien entendu, mais aussi de gagner des points pour le championnat.
Habituée à organiser la finale, l'AMRP s'est vu confier cette fois l'organisation de la septième et avant dernière épreuve par la Fédération Française de Motocyclisme.
J'aime vraiment beaucoup me rendre sur cette montée.
Outre l'accès gratuit, permis grâce au concours de nombreux sponsors, il faut tirer un grand coup de chapeau à une organisation impeccable.
Outre l'accès gratuit, permis grâce au concours de nombreux sponsors, il faut tirer un grand coup de chapeau à une organisation impeccable.
Les bénévoles, les commissaires de piste, les différentes personnes affiliées à l'association organisatrice, tous font preuve d'un sérieux et d'un professionnalisme épatant. Sourires, accueil chaleureux et passion partagée. Du paddock en bas, à l'arrivée située sous le sommet de la colline, chaque personne croisée est au diapason de l'équipe: motivée et passionnée.
A "Panoche" les pilotes comme le public sont des coqs en pâte !
C'est en compagnie de Vincent, mécanicien amateur de grosses cylindrées ( ;-) ) que je suis arrivé à Panissières à la fraiche, après une bonne balade de 80 bornes faite de petites routes et de paysages bucoliques à souhait.
Nos montures du jour: chacun notre Mamy Transalp ! Outil idéal pour ce terrain fait de départementales bosselées, constellées de mottes de terre et de poules écervelées (je parle des gallinacés, là !) leurs porte-bagages sont avantageusement équipés de top-cases. Nous avons donc pu, une fois à pied d’œuvre, y déposer nos casques et blousons.
Et dire que, fut un temps, j'aurais ri si l'on m'avait dit qu'un jour mes bécanes seraient équipées de ce genre de boite en plastique.
Et dire que, fut un temps, j'aurais ri si l'on m'avait dit qu'un jour mes bécanes seraient équipées de ce genre de boite en plastique.
C'est donc sereinement que nous avons entamé notre promenade le long de la côte.
Muni du programme remis à l'entrée, nous avons pu suivre et nommer chacun des pilotes et leurs machines.
Mon but étant, comme souvent, de trouver le bon endroit pour poser mon boitier et te rapporter quelques clichés sympa, je dois confesser que, pris par l'action, l'ambiance et la concentration requise (plus tout un tas d'excuses discutables !), je n'ai pas accordé d'attention au classement ni au résultat final. Je ne pourrai donc pas t'en parler. En revanche, voilà le lien de la FFM où les résultats sont compilés : http://archive.ffmoto.org/_RESULTATS/resultats.php?specialite=montagne
Ce qu'il faut que tu saches, que tu connaisses si tu n'as jamais assisté à un tel spectacle, c'est bel et bien ce que je vais tenter de t'expliquer.
Tout d'abord, la course de côte moto et side-car est une ode à la vitesse. Le chrono servant à départager les concurrents, chacun emprunte de la tracé à son tour. Point de course en "paquet", le pilote est seul face à lui même et à la montée.
C'est une route fermée à la circulation pour l'occasion, tu t'en doutes. C'est là le point d'orgues ! Car finalement ce type d'épreuve est un héritage, celui du temps où chaque moto-club organisait sa course dans son coin de France. L'époque des circuits routiers.
Regarder passer les concurrents procure un frisson addictif, mélange de peur et de goût du risque, d'autant plus piquant que, du point de vue du spectateur, la route devenue "piste" est connue de beaucoup. Chacun peut alors s'identifier au concurrent qui déboule sur le tracé.
Ensuite tu dois considérer le cadre. Panissières est une commune rurale qui offre, avec les villages alentours, un paysage somptueux de campagne calme et vallonnée. Les vaches et les moutons paissent tranquillement, le temps s'écoule peut-être un peu plus lentement. Les gens du coin sont sympathiques et abordables.
La région est propice à la pratique motocycliste, avec une nette proportion d'enduristes, certes inférieure à celle des routiers, à laquelle il faut ajouter un nombre conséquent de passionnés de vitesse, membres de l'AMRP.
Plusieurs catégories, déterminées par le type de moto utilisé, participent à la montée.
125cm3, 600cm3, Open montagne, 25 power, promo, side-car et 1300cm3. La catégorie "quad" est affiliée au championnat moto. Ma préférée: la catégorie "éducative" réservée au enfants, de 6 à 12 ans. Ils ne se mouchent pas du coude les gones ! Ils envoient du bois et mettent la poignée dans le coin sans arrières pensées (mais ne sont pas chronométrés)
D'ailleurs, les plus rapides n'ont pas forcément les machines les plus puissantes !
Il y a également quelques anciennes, notamment la "Martin-Suz" d'Etienne Bocard ou la Yam' 350 RDLC de Maurice Blanchon.
Cette année, des pilotes de karts faisaient également la démonstration de leurs talents... impressionnants !
Le reste est affaire de sensations.
C'est profondément humain comme "truc". La communauté des pilotes campe dans le paddock pendant les deux jours de courses. Tout le monde se connait et beaucoup sont venus en famille. La veille au soir, ils sont allés reconnaitre le tracé à pied tout en devisant sur les trajectoires et les réglages des machines. Ils et elles n'ont pas oublié de se payer une bonne tranche de rigolade histoire de se rassurer quant-à l'épreuve à venir (ça, personne ne te le dira ! ). Les nouveaux venus serrent les fesses pendant que les vieux briscards plissent les yeux.
Dès le lever du jour le paddock s'éveille tranquillement au son des moteurs en chauffe.
On fait des assouplissement, on enfile les cuirs...
Gaz !
En bon ordre les participants de chaque catégorie se posent sur la cale et partent à l'assaut de la montée pour des essais puis, un peu plus tard, les chronos.
La cale ? un simple triangle de bois dans lequel on cale la roue arrière de sa moto pour ne pas qu'elle recule durant la phase de départ.
La cellule de chronométrage initialisée, le feu rouge passe au vert, le pilote embraye et la moto décolle, rageuse.
Il faut moins d'une minute aux meilleurs pour parvenir au sommet. Les pointes de vitesse sont ahurissantes, les freinages puissants.
Du bord de la piste avec un peu d'exercice, on perçoit les éléments clé qui permettent d'estimer un rythme compétitif : le régime moteur, les passages des rapports au shifter (pour ceux qui en disposent), les ruptures d'allumage, le bruit des plaquettes de frein qui mordent les disques, le travail des pneus, que l'on voit distinctement se déformer selon les contraintes.
Le déplacement d'air, chargé d'odeurs mécaniques de gaz brûlés, de gomme... Les carénages profilés qui déchirent le paysage, pour y laisser comme un phénomène de persistance rétinienne dans les portions les plus rapides... Ah la vache ! Je ne m'en lasse pas !
Vincent et moi avons arpenté de haut en bas (et vice-versa) les abords de la piste pour profiter de l'évènement au maximum, tout au long de la journée.
Pour ne pas oublier de profiter du paysage et des 80 bornes retour, toujours par monts et par vaux, nous avons quitté Panissières en fin d'après midi, un peu à regrets. Mais c'est pour mieux revenir l'an prochain !
J'ai chargé mes cartes mémoires pour t'offrir un petit aperçu de ce que c'est que de voir ces bolides foncer en pleine campagne.
Mais tu vois, cela ne suffira pas ! Il faut que tu le vives...
La région est propice à la pratique motocycliste, avec une nette proportion d'enduristes, certes inférieure à celle des routiers, à laquelle il faut ajouter un nombre conséquent de passionnés de vitesse, membres de l'AMRP.
Plusieurs catégories, déterminées par le type de moto utilisé, participent à la montée.
125cm3, 600cm3, Open montagne, 25 power, promo, side-car et 1300cm3. La catégorie "quad" est affiliée au championnat moto. Ma préférée: la catégorie "éducative" réservée au enfants, de 6 à 12 ans. Ils ne se mouchent pas du coude les gones ! Ils envoient du bois et mettent la poignée dans le coin sans arrières pensées (mais ne sont pas chronométrés)
D'ailleurs, les plus rapides n'ont pas forcément les machines les plus puissantes !
Il y a également quelques anciennes, notamment la "Martin-Suz" d'Etienne Bocard ou la Yam' 350 RDLC de Maurice Blanchon.
Cette année, des pilotes de karts faisaient également la démonstration de leurs talents... impressionnants !
Le reste est affaire de sensations.
C'est profondément humain comme "truc". La communauté des pilotes campe dans le paddock pendant les deux jours de courses. Tout le monde se connait et beaucoup sont venus en famille. La veille au soir, ils sont allés reconnaitre le tracé à pied tout en devisant sur les trajectoires et les réglages des machines. Ils et elles n'ont pas oublié de se payer une bonne tranche de rigolade histoire de se rassurer quant-à l'épreuve à venir (ça, personne ne te le dira ! ). Les nouveaux venus serrent les fesses pendant que les vieux briscards plissent les yeux.
Dès le lever du jour le paddock s'éveille tranquillement au son des moteurs en chauffe.
On fait des assouplissement, on enfile les cuirs...
Gaz !
En bon ordre les participants de chaque catégorie se posent sur la cale et partent à l'assaut de la montée pour des essais puis, un peu plus tard, les chronos.
La cale ? un simple triangle de bois dans lequel on cale la roue arrière de sa moto pour ne pas qu'elle recule durant la phase de départ.
La cellule de chronométrage initialisée, le feu rouge passe au vert, le pilote embraye et la moto décolle, rageuse.
Il faut moins d'une minute aux meilleurs pour parvenir au sommet. Les pointes de vitesse sont ahurissantes, les freinages puissants.
Du bord de la piste avec un peu d'exercice, on perçoit les éléments clé qui permettent d'estimer un rythme compétitif : le régime moteur, les passages des rapports au shifter (pour ceux qui en disposent), les ruptures d'allumage, le bruit des plaquettes de frein qui mordent les disques, le travail des pneus, que l'on voit distinctement se déformer selon les contraintes.
Le déplacement d'air, chargé d'odeurs mécaniques de gaz brûlés, de gomme... Les carénages profilés qui déchirent le paysage, pour y laisser comme un phénomène de persistance rétinienne dans les portions les plus rapides... Ah la vache ! Je ne m'en lasse pas !
Vincent et moi avons arpenté de haut en bas (et vice-versa) les abords de la piste pour profiter de l'évènement au maximum, tout au long de la journée.
Pour ne pas oublier de profiter du paysage et des 80 bornes retour, toujours par monts et par vaux, nous avons quitté Panissières en fin d'après midi, un peu à regrets. Mais c'est pour mieux revenir l'an prochain !
J'ai chargé mes cartes mémoires pour t'offrir un petit aperçu de ce que c'est que de voir ces bolides foncer en pleine campagne.
Mais tu vois, cela ne suffira pas ! Il faut que tu le vives...
Panissières 2017 |
Panissières 2017 : Drazyck Pupier, AMRP, Honda 500 CB (open) |
Panissières 2017: Maelig "5 secondes" Bocard, Kawasaki 80KX ;-) |
Panissières 2017: Lilie Descours, Team guidon 11, 150YCF supermot' (25 power) |
Panissières 2017: incontournable Sébastien Vair ! Un des deux responsables des commissaires de piste. |
Panissières 2017: Laura Michal, RMSCV, Honda RS 125 |
Panissières 2017: Julien Marschal, MC vallée de la Bruche, Honda RS125 |
Panissières 2017 |
Panissières 2017 |
Panissières 2017 |
Panissières 2017: Uwe Rademacher |
Panissières 2017: Gilles Aubrion, MC Lunéville |
Panissières 2017 |
Panissières 2017: Pierre Dupuy, AMRP, Suzuki 600 GSX-R |
Panissières 2017: changement d'adhérence ! |
Panissières 2017: ravitaillement en eau des commissaires par des navettes en quads et motos enduro... la classe ! |
Panissières 2017: réglages |
Panissières 2017: la sieste ! |
Panissières 2017: la carène d'un side car F1 |
Panissières 2017 un side-car F1 RCN |
Panissières 2017: un bon vieux Suzuki 1000SV ! |
Panissières 2017: idéal dans le paddock, un Peugeot GT10 ! |
Panissières 2017 |
Panissières 2017 |
Panissières 2017 |
Panissières 2017: le sticker en hommage à René Géret, le speaker de la côte, qui nous a quitté cette année. |
Panissières 2017 |
Panissières 2017: Cédric Muhleim et Alain Chapuis, MC Annemasse, F2 Honda/Ireson |
Panissières 2017: Wilfrid Grosperrin et Corinne Bourdenet, MC Annemasse, RCN F1/Yamaha |
Panissières 2017: Christophe et Lylian Charroin F2 SGR/GSX-R 600 |
Panissières 2017: Sébastien Lavorel et Sarah Cescutti, MC Arbusigny, F2 LCR/Yamaha 600 |
Panissières 2017: Jérôme Autajon et Vincent Peugeot, MC Annemasse, F1 Yamaha/LCR |
Panissières 2017: Maurice Blanchon, AMRP, Yamaha 350 RDLC |
Panissières 2017: Etienne Bocard, Martin-Suzuki |
Panissières 2017: Jefferson Blanc, AMRP, Yamaha Piwi 50 (éducative) |
A SUIVRE ! ;-)
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