Ventoux Classic 2018 - Side-car Motosacoche 1000 de 1918 - la doyenne ! |
Les platanes de la source du Groseau en ont pris l'habitude : le dernier week-end d'avril voit débarquer des dizaines d'amateurs de motos anciennes, de compétition et de tourisme.
Ce sympathique barnum, c'est le "Ventoux Classic". Pour sa neuvième édition, il regroupe 260 motos ou side-cars et leurs pilotes au pied du Géant de Provence, le Mont Ventoux.
Autant de machines classiques et d'exception qui prennent place sous les ramures de ces arbres centenaires.
Cet évènement organisé par l'Association des Motos Classiques de Compétition d'Avignon (MC2A) est rendu possible grâce au concours des mairies de Malaucène et Beaumont-du-Ventoux.
Le principe est simple: faire revivre la célèbre course de côte qui anima les pentes du Mont de 1902 à 1976. Sous un format "démonstration", sans la pression du chronomètre, il s'agit de gravir la D974 au départ de la source du Groseau, sur 2600m agrémentés de 30 virages et de quelques chicanes. Le dénivelé de 208m offre une pente moyenne de 8%.
Le terrain idéal pour faire hurler de vieilles mécaniques !
Le point fort de ce rendez-vous est son superbe cadre : les contreforts du Mont Ventoux forment un écrin parfait.
La route devenue piste serpente dans un décors somptueux fait de pins et de rochers. La vue est à couper le souffle dès lors que l'on prend un peu de hauteur, le regard porte à des kilomètres. Les odeurs de sous bois, aux fragrances provençales très typées d'aiguilles de pins et de menthe sauvage ravissent le promeneur ...
Sympa ? Assurément ! Mais tu en conviendras: ce n'est pas ce qui nous intéresse.
La route devenue piste serpente dans un décors somptueux fait de pins et de rochers. La vue est à couper le souffle dès lors que l'on prend un peu de hauteur, le regard porte à des kilomètres. Les odeurs de sous bois, aux fragrances provençales très typées d'aiguilles de pins et de menthe sauvage ravissent le promeneur ...
Sympa ? Assurément ! Mais tu en conviendras: ce n'est pas ce qui nous intéresse.
Ce qui nous intéresse c'est entre autres la largeur de la piste: deux voies de circulation. Des virages bien dessinés, propres, aux trajectoires limpides. Des pointes de vitesses raisonnables, propices aux montées de démo. Chaque niveau de pilotage y trouve son compte.
Le Ventoux Classic est aussi en quelques sortes le lancement de la saison des démos en côtes. C'est aussi l'assurance de croiser en toute décontraction quelques grands noms du pilotage, comme Alain Michel, Jean-Claude Castella, Salvador Canella, Maurice Maingret, entre autres. Des motos extraordinaires également, comme la doyenne de l'épreuve: un side car Motosacoche "usine" de 1918, ou les créations ultimes de Jean-Luc Borgetto.
Ventoux Classic 2018 |
De mon côté tout a commencé la veille lorsque j'ai bâté ma nouvelle monture: une vénérable Honda 1000 Varadero de 2001. Baptisée d'office "Mamy Vara".
L'idée de prendre la route me fait toujours frétiller ! Pour le coup la nouvelle Mamy est dotée d'un kit trois valises aux aspects pratiques indéniables. C'est donc avec un plaisir non dissimulé que j'ai choisi d'embarquer tout le confort requis pour une nuit de camping.
Vu la courte distance qui sépare Lyon du point culminant du Vaucluse (environ 250km) j'ai décidé d'emprunter de petites routes et de profiter d'être bien assis pour regarder défiler le paysage.
Un petit bout de l'ex-nationale 86 m'a conduit des limites lyonnaises jusqu'à Sablons. L'affluence sur cet axe m'a contraint à emprunter l'A7 jusqu'à Chabeuil histoire de conserver un laps de temps sympa à consacrer à la balade, car je n'ai pu décoller qu'en début d'après-midi. Qu'à cela ne tienne ! Chabeuil, puis Crest et c'est la Drôme Provençale qui s'offre à moi.
C'est la départementale 70 que je vise depuis le début, tant son parcours est resté gravé dans ma mémoire par le plaisir qu'elle procure. C'est un savant mélange de courbes et de dénivelés astucieusement incrustés dans un paysage de rêve. Elle s'enfonce avec grâce dans le pays de Bourdeaux, où elle commence. Crupies, Bouvières, le col de la Sausse, le défilé de Trente Pas avant d'arriver à Saint Ferréol Trente Pas... Trop bon !
C'est la départementale 70 que je vise depuis le début, tant son parcours est resté gravé dans ma mémoire par le plaisir qu'elle procure. C'est un savant mélange de courbes et de dénivelés astucieusement incrustés dans un paysage de rêve. Elle s'enfonce avec grâce dans le pays de Bourdeaux, où elle commence. Crupies, Bouvières, le col de la Sausse, le défilé de Trente Pas avant d'arriver à Saint Ferréol Trente Pas... Trop bon !
Tu circules dans un paysage de moyenne montagne, entre champs de lavande, de noyers, de cerisiers et d'oliviers. De nombreux points de vues émaillent le parcours. Y rouler le nez au vent est revigorant. J'ai suivi la D70 jusqu'à son terme, à l'embranchement avec la D94, après Condorcet.
Cela faisait près d'une heure que deux motards me filaient le train. Au moment de tourner en direction de Nyons, je les ai avisés en leur proposant de nous arrêter boire un coup. Si l'un des deux, Eric, au guidon d'un KTM 1090 Adventure semblait avoir la monture adéquate pour tracer sur les petites routes, l'autre, Cédric, pilotait une Yamaha 350 RDLC de 1984 dotée de pots de détente "Jim Lomas" et réglée aux petits oignons. Impossible de le décrocher dans le sinueux ! Autant prendre un verre... D'autant que les deux compères se rendaient également au Ventoux où Cédric devait prendre le départ le lendemain.
Après avoir fait connaissance et discuté un bon moment, j'ai voulu reprendre la route. Mamy Vara en alors décidé autrement, en refusant de démarrer. Il semble que l'alternateur ou le régulateur en soient la cause. Ayant plus d'un tour dans mon sac, je suis parvenu à repartir...
J'avais rendez-vous avec les membres de la Vieille Bécane Beaujolaise (VBB), Maïté et Jacques en tête. Je suis arrivé sur le paddock en fin d'après-midi et sur des œufs, histoire de ne pas brusquer ma monture.
C'est toujours un grand plaisir que de retrouver les mines réjouies des "VBB". Nad, François, Gégé, Didier, Arnaud, Denis, Yves, Lucas, Kévin... Entre (beaucoup!) d'autres. Une vraie bande de passionnés, dont l'humour et la sympathie n'ont d'égale que la chaleur de leur accueil et le sérieux de l'organisation. C'est dire ! Des pros du paddock. Pourtant, je t'assure qu'il vaut mieux m'avoir en photo qu'à table...Et je n'étais pas le seul. Près d'une vingtaine de pilotes, amis et accompagnateurs (et même quelques membres du Leyment Ô Cycles) se serraient sous les toiles de l'asso, autour d'une table gargantuesque.
Chacun te le dira: outre les sensations offertes par la montée elle-même, les plus mémorables sont celles éprouvées entre amis autour d'une assiette et d'un verre, à partager force anecdotes, coups d’œils complices et éclats de rire.
Quoi de mieux qu'un saucisson/pommes vapeur à la lyonnaise agrémenté d'une cervelle de canut de compétition pour aborder le weekend? Je te le dis : rien.
Fort de ce constat, chacun a pu rejoindre les bras de Morphée, repu et détendu, à l'hôtel pour certains, dans les camions ou sous la tente pour d'autres.
Mamy Vara a quant-à elle bénéficié des bons soins de Arnaud "Tonton Raoul", qui ne se déplace jamais sans son chargeur de batteries... Merci !
Au petit matin, après une nuit constellée de ... gouttes de pluie (!), le paddock s'est réveillé progressivement, au son des moteurs en chauffe et des derniers arrivants.
Organisée en deux groupes principaux, rouge (série course) et bleu (série tourisme et café-racers), la montée devait initialement commencer à 9h.
Peu de temps avant, Pierre Faure, l'organisateur représentant la MC2A, tenait le briefing des pilotes en prodiguant des conseils relatifs au comportement de chacun et parlait de l'état de la piste. Il a également souligné le fait qu'il s'agit de la dernière montée encadrée par ses soins et la MC2A. Peut-être y aura-t-il un repreneur l'an prochain? Aucune certitude en l'état. Il fallait donc profiter de cette journée.
Malheureusement, un incident indépendant de la volonté de l'organisation devait retarder le départ de plus d'une heure. Les ambulanciers planifiés pour la journée ne se sont pas présentés, faisant perdre un temps précieux à l'ensemble des participants et organisateurs. Finalement, une solution a été trouvée et c'est sous un soleil timide que les montées se sont succédé jusqu'à midi.
J'ai bien entendu gravi la côte presque jusqu'en haut pour te rapporter des tas de clichés. Monté à pied, histoire de faire du sport (tu t'en doutes !) j'ai pu bénéficier de la gentillesse et du professionnalisme décontracté des commissaires de piste pour trouver mes spots de prises de vues.
Les pilotes enfin lâchés sur le parcours pour quelques montées venaient à peine de rentrer au paddock pour se restaurer lorsqu'un orage a éclaté, accompagné d'une pluie diluvienne.
Pas fait pour rassurer les participants ! Heureusement, une accalmie a permis de reprendre les débats dès le début d'après midi, avant qu'un retour de la pluie après deux autres montées ne sonne le glas de la journée pour beaucoup, et bien trop tôt.
Les VBB ont commencé à plier comme de nombreux autres participants et clubs. Ils ont joué la sécurité quand d'autres ont choisi de continuer. Pour ma part, je ne pouvais plus suivre sous la pluie avec mon appareil photo...
J'ai donc fait pareil ! Replacé la batterie de Mamy Vara, chargé les valoches et hop ! J'ai pris la poudre d'escampette pour m'infuser 250 bornes de pluie et de vent.
Ah! que j'aurais aimé t'en dire plus sur ces kilomètres de campagne et de virages si agréables et prenants d'ordinaire ! La tempête ne m'a pas permis de m'évader comme je l'aurais souhaité et, pour une fois, j'ai choisi de rentrer au plus court en restant concentré sur le pilotage. Sois tranquille, je me rattraperai !
Des photos? Bien sûr !
Chacun te le dira: outre les sensations offertes par la montée elle-même, les plus mémorables sont celles éprouvées entre amis autour d'une assiette et d'un verre, à partager force anecdotes, coups d’œils complices et éclats de rire.
Quoi de mieux qu'un saucisson/pommes vapeur à la lyonnaise agrémenté d'une cervelle de canut de compétition pour aborder le weekend? Je te le dis : rien.
Fort de ce constat, chacun a pu rejoindre les bras de Morphée, repu et détendu, à l'hôtel pour certains, dans les camions ou sous la tente pour d'autres.
Mamy Vara a quant-à elle bénéficié des bons soins de Arnaud "Tonton Raoul", qui ne se déplace jamais sans son chargeur de batteries... Merci !
Ventoux Classic 2018. Campement VBB > Maïté aux commandes... ça ne plaisante pas ! ;-) Fais passer ton assiette ! |
Ventoux Classic 2018 - petit matin. Il y a intrus dans cette photo... Même pas peur ! |
Au petit matin, après une nuit constellée de ... gouttes de pluie (!), le paddock s'est réveillé progressivement, au son des moteurs en chauffe et des derniers arrivants.
Organisée en deux groupes principaux, rouge (série course) et bleu (série tourisme et café-racers), la montée devait initialement commencer à 9h.
Peu de temps avant, Pierre Faure, l'organisateur représentant la MC2A, tenait le briefing des pilotes en prodiguant des conseils relatifs au comportement de chacun et parlait de l'état de la piste. Il a également souligné le fait qu'il s'agit de la dernière montée encadrée par ses soins et la MC2A. Peut-être y aura-t-il un repreneur l'an prochain? Aucune certitude en l'état. Il fallait donc profiter de cette journée.
Malheureusement, un incident indépendant de la volonté de l'organisation devait retarder le départ de plus d'une heure. Les ambulanciers planifiés pour la journée ne se sont pas présentés, faisant perdre un temps précieux à l'ensemble des participants et organisateurs. Finalement, une solution a été trouvée et c'est sous un soleil timide que les montées se sont succédé jusqu'à midi.
Ventoux Classic 2018 - Pierre Faure MC2A, en maitre de cérémonie |
J'ai bien entendu gravi la côte presque jusqu'en haut pour te rapporter des tas de clichés. Monté à pied, histoire de faire du sport (tu t'en doutes !) j'ai pu bénéficier de la gentillesse et du professionnalisme décontracté des commissaires de piste pour trouver mes spots de prises de vues.
Les pilotes enfin lâchés sur le parcours pour quelques montées venaient à peine de rentrer au paddock pour se restaurer lorsqu'un orage a éclaté, accompagné d'une pluie diluvienne.
Pas fait pour rassurer les participants ! Heureusement, une accalmie a permis de reprendre les débats dès le début d'après midi, avant qu'un retour de la pluie après deux autres montées ne sonne le glas de la journée pour beaucoup, et bien trop tôt.
Les VBB ont commencé à plier comme de nombreux autres participants et clubs. Ils ont joué la sécurité quand d'autres ont choisi de continuer. Pour ma part, je ne pouvais plus suivre sous la pluie avec mon appareil photo...
J'ai donc fait pareil ! Replacé la batterie de Mamy Vara, chargé les valoches et hop ! J'ai pris la poudre d'escampette pour m'infuser 250 bornes de pluie et de vent.
Ah! que j'aurais aimé t'en dire plus sur ces kilomètres de campagne et de virages si agréables et prenants d'ordinaire ! La tempête ne m'a pas permis de m'évader comme je l'aurais souhaité et, pour une fois, j'ai choisi de rentrer au plus court en restant concentré sur le pilotage. Sois tranquille, je me rattraperai !
Des photos? Bien sûr !
Ventoux Classic 2018 - Arnaud "tonton Raoul" Saint James, ou l'art de disperser et ventiler... |
Ventoux Classic 2018 - Jacques "Corbeau" Fernandes - le président de la VBB (si, il sourit là !) |
Ventoux Classic 2018 - ouverture de la montée |
Ventoux Classic 2018 - Gérard Piegay touche le pompon de Michel, le starter. Ça doit bien porter bonheur ! |
Ventoux Classic 2018 - Jean-Luc Borgetto démarre la 376... Hein?! Oui, il démarre la 376 ! |
Ventoux Classic 2018 - Cédric Padel au départ, sur Yamaha 350 RDLC 1984 |
Ventoux Classic 2018 - Karine et Fred à l'assaut du Géant de Provence sur leur side Moto Guzzi 1100 |
Ventoux Classic 2018 - Inoxydable François Guillermont et son Kawasaki Z1000ST de 1979 ! De la bonne humeur et un sacré coup de guidon ! ;-) |
Ventoux Classic - Jean Michel Paulik sur une rare Durandal 500 de 1929 - |
Ventoux Classic 2018 - après la pluie... |
Ventoux Classic 2018 - Arnaud 'tonton Raoul' Saint James au guidon de son Honda 500 CX 1979 bien tapé |
Ventoux Classic 2018 - Lucas Blumenthal, BMW R100RT modifié |
Ventoux Classic 2018 - Gérard Piegay attaque la côte après avoir touché le pompon... (Honda 400 CX 1982) |
Ventoux Classic 2018 - Denis Desbats, Suzuki GS750 1977 |
Ventoux Classic 2018 - Kévin Dumas, Suzuki 1100 GS-X 1990 |
Ventoux Classic 2018 - Didier Gillet, Laverda 500 Formula 1978, superbement réparée après sa chute de Coligny en septembre dernier... Meilleurs voeux Didier ! |
Ventoux Classic 2018 - Jacques "Corbeau" Fernandes sur sa dernière prépa : une Honda CB 750 1972 bien torréfiée. |
Ventoux Classic 2018- Dominique Heques, Suzuki GS1000S 1980 |
Ventoux Classic 2018 - le suisse Jean Claude Castella, AJS7R 350 "boy racer" 1954 |
Ventoux Classic 2018 - le basset à moteur König 700 deux temps de Solange et Bruno Todeschini (1976) |
Ventoux Classic 2018 - D'accord avec Chris ! stay tuned... l'épisode 2 est dans les tuyaux ! |
A suivre ... ;-)
merci pour les photos et tes commentaires, c'est toujours un plaisir , vivement l'épisode 2.....!
RépondreSupprimerTout le plaisir est pour moi ! ;-) :-)
RépondreSupprimerAh ! un p’tit brin de plaisir nostalgique, à l’évocation de cette Drôme tant parcourue, dans une autre vie ! … Mais encore sous le charme de tes textes, lesquels roulent … comme vos mécaniques … au rythme de tes photos toujours séduisantes …
RépondreSupprimerP.S. : mon neveu, j'essaie de modérer mes compliments pour ne pas tuer ta modestie ..
Ah merci ! Arrête, je vais rougir ;-)
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