mardi 24 mars 2020

La "déconfinure" ... Episode 1

Ma pomme ! Un dernier tour avant "le grand confinement", avec un masque et des gants.

Respire, détend-toi. 
Je reprends la plume ou plutôt le clavier histoire de donner un peu de relief à ces journées inhabituelles.
C'est vrai, cela fait un bout de temps que je ne suis pas passé par ici.  Non pas que ce soit l'envie qui manque, mais peut-être un peu d'engagement. Je disais que je n'avais pas le temps, ce qui est vrai d'une manière générale puisque professionnellement ma carrière a pris le chemin de l'indépendance, mais peut-être aussi un peu par manque d'inspiration. Je dois le reconnaitre, la concentration nécessaire pour se jeter dans le vide de la page blanche, fut-elle numérique, n'est pas aussi simple que tu peux le croire.
Pourtant la passion de la moto sous toutes ses formes et ce qui m'a conduit à créer ce blog fin 2011 déjà est toujours là, n'en doute pas.
Oh oui ! Motard invétéré, assoiffé de connaissances et de partage autour de ce moyen de locomotion, je ne cesse ni de rouler ni de rêver que je roule vers de lointaines contrées. Je ne fuit pas ! 
L'idée est certainement de partir, ne serait-ce qu'en esprit d'abord, pour assurément mieux  revenir.
Pour cela mes bécanes sont sur le pied de guerre et, tu en as été le témoin, parfois au prix de nombreuses heures d'apprentissage mécanique et électrique. Ginette, le side-car familial, Mamy ZRX et Mamy Varadero se tiennent compagnie dans l'antre du Galipomètre et attendent patiemment de pouvoir reprendre la route.
De plus les copains ne sont jamais loin. Tu les connais bien d'ailleurs pour les croiser ici de temps à autres. Leurs points communs ? Je les nomme ici par leur initiale la plupart du temps (car ce sont de grands timides) mais dans la vraie vie ils et elles ont la chaussure gauche bousillée par le sélecteur de vitesses et exhalent une odeur à nulle autre pareille, mélange d'hydrocarbures plus ou moins raffinés et de gomme pneumatique échauffée. J'exagère? Peut-être. 
Mais ce que je retiens par dessus tout c'est un état d'esprit caractérisé par une ouverture, une sympathie, une franche camaraderie qui s'étale sur la Capitale des Gaules, depuis les vignobles du Beaujolais jusqu'à l'orée du pays Viennois en passant par la plaine de l'Ain et les Monts du Lyonnais.
Fiers pays fait de routes viroleuses, de collines verdoyantes, d'accents appuyés, de terroirs secrets et de légendes nombreuses. 

Ah mais !, me diras-tu avec raison, que s'est-il passé depuis la dernière fois que nous avons taillé une bavette ?
Et bien beaucoup de choses... Je dirais en premier lieu pas mal de bornes à moto, puisque tu dois savoir que j'ai officiellement promu Mamy Varadero au rang de véhicule principal et professionnel. Ce qui n'est pas peu dire ! C'est dingue ce qu'elle peut transporter, une vraie bête de somme. Entre autres, un kit complet de mannequins de formation au secourisme très régulièrement, ou même une ... ruche (vide de ses occupantes) pour Noël. Héhé ! Je ne m'ennuie jamais (ou presque!)

Mamy Varadero, bâtée pour le boulot !


Mamy Varadero, transport d'une ruche Dadant ... Héhé, c'est piquant non ?

Résumer ces quelques mois passés est un peu ardu.
Je ne peux cependant pas commencer sans te parler du Bol d'Or 2019, où j'ai pu me rendre grâce à Fred, l'assureur le plus rapide du secteur
Édition dont nous parlerons encore longtemps puisque, et ce fut une première, la course a été neutralisée pour la nuit pour cause "d'épisode méditerranéen". Une tempête, donc. Incroyable !. Et nous d'arpenter, incrédules, la pit-lane du circuit Paul Ricard en ce début de soirée du samedi, en train d'observer les teams qui bâchaient les motos sous la pluie. La course ne reprendra que le lendemain matin à six heures.
Heureusement, nous avions pu voir la veille au soir et ce samedi matin là, les épreuves du Bol d'Or Classic.
Mais quelle ambiance ! C'est la deuxième fois que l'on me permettais de vivre ça de l'intérieur. Comme en 2016, Fred et moi avons pu nous installer au cœur du réacteur : depuis les loges au dessus des stands nous avons pu déambuler de la voie des stands jusqu'à la grille de départ. Ces points de vues sur le circuit sont tout bonnement épatants. 
Je crois qu'on ne peut pas s'en lasser. La farandole publicitaire et multicolore qui émaille tout cet espace produit son effet : l'esprit de la course est ancré dans l'histoire du lieu. Le circuit Paul Ricard est une enceinte particulière à plus d'un titre (sans jeu de mots!) 
Quand tu te trouves dans le petit carré d'herbe à l'entrée de la ligne droite des stands, à quelques mètres de la piste, que les tribunes en face sont pleines et que les motos déboulent en pleine accélération depuis la sortie du Virage du Pont, là c'est presque indescriptible. 
Il faudrait prendre du recul, mais c'est impossible. D'un côté la mer, qu'on devine toute proche, ne laisse pas s'échapper une clameur formidable retenue de l'autre côté par la somptueuse frise de la Sainte Baume. 
C'est grisant ! 
Les pilotes se battent avec leurs machines, les redressent en sortie du virage,  luttent avec elles pour maintenir une vitesse suffisante pour une relance efficace. Les assistances électroniques jugulent les wheelings et le patinage, mais laissent deviner la puissance et la vélocité de leurs calculs.
Les mécaniques hurlent, les ruptures d'allumages en pleines charges permettent de passer des rapports millimétrés, ponctués de courtes explosions contenues. Les pilotes se pelotonnent derrière le mince carénage et un bref instant il est possible de distinguer leur regard concentré derrière l'écran de leurs casques. 
Ambiance...

Le détails amusant de ce weekend ? 
En réalité plusieurs. D'abord le fait d'avoir rejoint le Castellet par "les petites routes" en compagnie d'une bande de motards chevronnés aussi sympathiques que véloces... Et ils étaient vraiment très très sympathiques !  

A suivre ... ;-) 

Ps> pas mal de motos vertes dans ces photos. Faut dire que nous avions posés nos valoches dans le stand commun SRC/HRT/Club14. Ne t'inquiète pas, beaucoup d'autres couleurs sont disponibles !


Bol d'Or 2019 - vendredi soir, le calme avant la tempête !




Bol d'Or Classic 2019 - vendredi soir, ravitaillement chez Hampe Racing Team




Bol d'Or Classic 2019 - Etienne Bocard, concentré ! (il aura bien sûr à cœur de "faire le freinage" à ses concurrents !) http://www.beringer-brakes.com/



Bol d'Or Classic 2019 - Christian Haquin et Christophe Charles Artigues, coéquipiers sur la 11 du HRT (Kawasaki ZX7R)



Heu ... que dire ? Merci Fred ! ;-)






Bol d'Or Classic 2019




Bol d'Or Classic 2019




Bol d'Or Classic 2019 - Suzuki Phase One 1100 GSX-R 1986 / Post Classic - Peter Linden au guidon




Bol d'Or Classic 2019 - Beringer 11 - Suzuki GSX-R 1052 1988 / Post Classic -




Bol d'Or Classic 2019 - Hampe Racing Team / Club 14 - Kawasaki ZXR-7 1991 / Post Classic - Christophe Charles Artigues au guidon



Bol d'Or Classic 2019 - Ride4fun - Ducati 900 TT1 / Classic - Christiaan Govaert au guidon




Bol d'Or Classic 2019 - Christian Haquin




Bol d'Or Classic 2019 - Christian Haquin





Bol d'Or Classic 2019 - Dans le stand du HRT : les yeux rivés sur les chronos !





Bol d'Or Classic 2019 - Scuderia Moto - Bimota DB4 1983 (1100 Suzuki) Cat. Classic




Bol d'Or Classic 2019






Bol d'Or Classic 2019 - sur la grille...




Bol d'Or Classic 2019 - Team Bike - Stephane Mertens au guidon d'une Honda RC30 1989 Cat. Classic




Bol d'Or 2019 - Samedi, début de "l'épisode méditerranéen"




Bol d'Or 2019 -Course neutralisée, en attente de la décision de la Direction de Course



Bol d'Or 2019 - Les motos bâchées





Bol d'Or 2019 - Les motos bâchées





Bol d'Or Classic 2019 - Christophe Charles Artigues et Christian Haquin, 3èmes en Post Classic !