lundi 20 juin 2016

Un dimanche dans le Vercors...

Col de la Bataille ...

Alors là les copains, je dois vous dire que j'ai exploité ce dimanche bien correctement.
D'abord parce-que l'opportunité de s'éclipser le jour de la fête des pères me fait doucement rigoler (mon p'tit gars à toute l'année pour m'envoyer des fleurs) et ensuite parce-que la perspective de devoir me passer de guidon quelques jours, pour raisons personnelles et familiales, m'a poussé à élaborer un plan de fuite. Juste quelques heures ! 
Comme toujours les affres de l'organisation tentent de s'emparer de moi, sans grand succès.
Un coup d’œil sur mon "gps papier" avant d'aller me coucher suffit généralement à calibrer les particules magnétiques qui squattent mon cerveau. Quoi ? j'ai le sens de l'orientation, j'assume ! (et je déteste qu'une voix préenregistrée m'indique la marche à suivre)
Oh bien sûr certains parmi vous, chers amis, esquissent un sourire. Bon. Certains parmi vous m'ont peut-être entendu dire "je recalcule la position", tout en faisant demi-tour. Soit. Mais certains peuvent-ils dire que je les ai perdus ? Non. Ah !
Il me fallait une destination sympathique, dénivelée et verte. J'ai choisi de remonter une partie du Vercors depuis Valence, dans la Drôme, jusqu'au nord du massif, en évitant Grenoble et repiquant sur Lyon par la Bièvre.

Vaste programme ! Si ce sont des routes que j'ai déjà arpenté, c'était il y a fort longtemps.
J'ai décidé de mélanger quelques itinéraires connus avec des portions de liaison que j'allais découvrir. 
Et bien m'en à pris ! Je sais que je suis sur la bonne route quand je recoupe les balades de clubs motards et autres enfilades de motos américaines. Je peux les croiser, à la rigueur. Mais la perpendiculaire me convient bien. J'aime bien ouvrir la route, deviner la trajectoire en fonction du relief, l'oreille sensible à la mécanique, un oeil sur le paysage et l'autre sur la route. 
Merci aux gars qui plantent les poteaux téléphoniques/électriques au bord d'icelle, car cela permet souvent de discerner la courbe du virage suivant. Si un berger a demandé l'ADSL en estives, il conviendra de rester vigilant et de ne pas suivre la ligne à travers champs. 

Ceux que je ne remercie pas en revanche, ce sont les prévisionnistes météo. Je me doute que ce n'est pas simple. Mais en partant ce matin de chouettes petits soleils sur internet couvraient la région vers laquelle j'avais choisi de me diriger. Alors oui, il n'a pas plu lors de ma liaison autoroutière vers Valence. Ok.
Ensuite par-contre, ça n' a pas été la même limonade. Ou plutôt, si. Mais sans le citron.
Heureusement il n'a pas fait -très- froid. Sachant qu'à partir de Peyrus j'amorçais une virgule nord/nord-est, je n'avais plus qu'à choisir une vallée dans le bon sens et dépourvue de ces gros nuages noirs.
Facile ! me fiant à mon instinct j'ai enquillé le D68 direction Léoncel, puis les D199 et D76 jusqu'à Vassieux-en-Vercors. Observateur que tu es, tu ne manqueras pas de noter qu'avant de remonter plein nord, j'ai dû franchement piquer à l'est pour franchir les cols des Limouches puis de la Bataille, surfant l'asphalte entre 900 et 1300 mètres d'altitude.

J'emploie le verbe "surfer" à bon escient car un phénomène bizarre avait lieu à cette altitude aujourd'hui : la pluie. D'habitude elle tombe. Mais là je suis entré directement dans le nuage qui attendait là, accroché à la montagne. Je m'étais trompé de vallée ? A moins que ces bancs de coton noir ne se déplacent ? Mystère. 

A Vassieux-en-Vercors une auberge pleine de motards animait le bourg. Ce village est tristement célèbre pour le massacre des maquisards et des villageois du plateau par l'armée allemande en juillet 1944. Un musée et un mémorial commémorent cet évènement, et sont deux endroits à visiter. 
N'en reste pas moins un joli village, ou tu trouveras de l'essence à l'épicerie/station service... Autres lieux, autres moeurs: au moment de présenter ma carte bleue, l'épicière pompiste m'a demandé le montant de mon dû... (je suis sorti relire les chiffres sur la pompe) Oui, ça existe encore, et ça fait du bien !

Direction ensuite La Chapelle-en-Vercors via la toujours excellente D178, où tu pourras épater la galerie avec ta science du pilotage. J'y ai pris un pied terrible. Les spectatrices locales n'en pouvaient plus : leur lait a dû tourner avant d'arriver à l'étable !
A partir de là, la D518 me promettait de rejoindre Echevis via les Grands Goulets puis les Petits Goulets. La fameuse route des Grands Goulets étant, comme tu le sais, fermée, j'ai emprunté le tunnel routier qui les longe pour gagner Echevis puis entrer dans le Royans par Sainte Eulalie-en-Royans. 
Tu as raison, j'aurais pu obliquer vers Saint Martin-en-Vercors, mais je voulais revoir les maisons suspendues de Pont-en-Royans. C'est un spectacle dont on ne peut se lasser. 

Bien entendu il fallait ensuite prendre la direction de Choranche et de ses grottes via la D531, qui longe les gorges de la Bourne. Tu l'abandonneras pour la petite et néanmoins superbe D35 au lieu dit "Les Granges", commune de Rencurel. 
Pourquoi ? me diras-tu. C'est simple : pour voir de près le Canyon des Ecouges, après avoir traversé le village de Rencurel. 
Vision extraordinaire d'une route qui serpente d'abord au milieu des champs, puis circule entre des à-pics vertigineux ponctués de chutes d'eau. Elle continue en encorbellements provoquant quelques bouchons de véhicules (des touristes évidemment!) et se termine enfin par un tunnel de près de 500m de long, taillé à même la roche, et dépourvu d'éclairage. 
On plonge dans un impressionnant trou noir, cependant que l'ancienne route, comme accrochée à la falaise, est rendue à la nature. Tu peux d'ailleurs t'y promener, le site est vraiment magnifique.
Au débouché de cette traversée dans une obscurité totale (j'ai coupé le phare un instant pour voir... rien du tout, donc j'ai rallumé, ouf !)  la D35 t'accompagne jusqu'à Saint Gervais, puis l'Albenc. 
De là j'ai choisi de prendre la direction de Saint Michel de Saint Geoirs via Vinay et les excellentes D22 et D518, ou tes talents de pilote pourront s'exprimer à loisirs...
La Côte-Saint-André et Saint-Jean-de-Bournay, toujours sur la D518, m'ont vu passer alors que s'approchaient les faubourgs de la Capitale des Gaules.

Tous les chevaux de Mamy ZRX ont senti l'écurie. Mais c'est bien tranquillement, et bien mouillé, que j'ai pu gagner la cité et rentrer dans le rang des "boites à roues" sur le retour.
Bilan de cette journée ?
Environ 400 km parcourus en 7 heures, un nouveau road book enregistré (dessiné sur mon gps en papier) et un nouveau record d'habillage/déshabillage de pantalon de pluie...  

Génial !  En plus je t'ai rapporté quelques photos, prises entre les gouttes ;-)


Chabeuil derrière, Peyrus et les contreforts du Vercors dans les nuages ...


L'entrée des Grands Goulets, désormais fermée



Bouchon dans les Petits Goulets



Les Petits Goulets


Les maisons suspendues de Pont-en-Royans



Les maisons suspendues de Pont-en-Royans



Dans le canyon des Ecouges



Dans le canyon des Ecouges




Dans le canyon des Ecouges, la portion de la D35 rendue à la nature ...




Dans le canyon des Ecouges, la portion de la D35 rendue à la nature ...




mardi 14 juin 2016

dimanche 12 juin 2016

Montée Historique du Beaujolais 2016, épisode 3

En guise de conclusion, voici 45 photos triées sur le volet .
Merci à tous ceux croisés ce fameux dimanche...
Vivement l'année prochaine !  ;-)


L'ensemble des participants se prépare à rejoindre le départ.




Christian Fauchille file entre les ceps au guidon de sa 350 Aermachi 1974




Christian Arnaud, Kawasaki 400 S3 1974



Norbz dans ses oeuvres ;-)



Brigitte Gillard au guidon, Marie Rostaing au panier. Yamaha 1200FJ 1989



Joël Guilet, Honda 125 S3 Challenge, 1976




Michel Colin, Honda 500 XLR 1983




Jacques "Corbeau" Fernandes



Laurent Gillard au guidon, Christophe Merlin, Yamaha 1100XS 1981



Frédéric Dargaud, 175 Motobécane, 1953



Franck Chevrier, Kawasaki 750 ZXR, 1992




Didier Gauthier, Suzuki 750GS 1977



Yannick, au guidon, Alain au panier ! Gaz !



Jean Paul Baud, Ducati 900MHR 1981



Eric Ogier, Kawasaki Z1000R by AGZ, 1984




Norbz au guidon et Franck dans le panier. Moto Guzzi 850T3 1978



Denis Gauthier, Ducati 350 Scrambler 1973



Ducati 350 Scrambler 1973



Christian, détendu, retourne au départ ...



Sébastien Vair, Yamaha 80 YSR 1987





Eric Millot, Yamaha OW31 1974




Bernard Ducher, 750 Nimbus 1957




Bernard Sciboz, 750 Norton/Seeley 1970




Brigitte Gillard au guidon, Marie Rostaing au panier. Yamaha 1200FJ 1989




Thierry Berrot, Honda 350 XLR 1986



Laurent Gillard au guidon, Christophe Merlin, Yamaha 1100XS 1981




Yamaha 350 RDLC 1982 (vu les pots Jim Lomas ? ;-) )




Franck Gros-Balthazard, Kawasaki 650Z 1979




Moto Guzzi V7 Eldorado, circa 1970... c'est l'amérique !














Gilles Desmeurs, Ducati Mach III 1972



La "Nénésaki" , Kawasaki Z1000ST 1980



Louis Pages, Yamaha 1000FZR 1987




Jean Claude Gilbert, KZ 250 Kawasaki 1980




Norbz et Franck, en public ! Moto Guzzi 850 T3 1978




Sandy Theureau, Honda 125 CG 1986, coursifiée par Patrick !



Patrick Theureau, Honda 350 CB 1971, coursifiée par ses soins



Franck Gros-Balthazard, Kawasaki 650Z 1979




Yves Fargier, Honda 750 VFR 1987




Joël Peltier, Yamaha 125 1E7 1977




Didier Gillet, Laverda 500 Formula 1978