jeudi 31 août 2017

30ème Course de côte de Panissières - épisode 1

 
Panissières 2017 : Nicolas Guénard, Kawasaki ZX10R


Les Montagnes du Matin, aux confins de la Loire et du Rhône.
Quel jolie contrée !
C'est là que, nichée dans ce coin du Forez, l'Association Motocycliste de la Région Panissiéroise (AMRP) organise depuis trente ans une course de côte moto incontournable dans le calendrier du Championnat de France de la Montagne moto et side-car.
Le juge de paix est un tronçon de la D103 reliant les communes d'Essertines-en-Donzy et Panissières. Une montée chronométrée de 1700 mètres à parcourir le plus rapidement possible afin de gagner l'épreuve, bien entendu, mais aussi de gagner des points pour le championnat. 
Habituée à organiser la finale, l'AMRP s'est vu confier cette fois l'organisation de la septième et avant dernière épreuve par la Fédération Française de Motocyclisme.
J'aime vraiment beaucoup me rendre sur cette montée. 
Outre l'accès gratuit, permis grâce au concours de nombreux sponsors, il faut tirer un grand coup de chapeau à une organisation impeccable. 
Les bénévoles, les commissaires de piste, les différentes personnes affiliées à l'association organisatrice, tous font preuve d'un sérieux et d'un professionnalisme épatant. Sourires, accueil chaleureux et passion partagée. Du paddock en bas, à l'arrivée située sous le sommet de la colline, chaque personne croisée est au diapason de l'équipe: motivée et passionnée. 
A "Panoche" les pilotes comme le public sont des coqs en pâte ! 
C'est en compagnie de Vincent, mécanicien amateur de grosses cylindrées ( ;-) ) que je suis arrivé à Panissières à la fraiche, après une bonne balade de 80 bornes faite de petites routes et de paysages bucoliques à souhait. 
Nos montures du jour: chacun notre Mamy Transalp !  Outil idéal pour ce terrain fait de  départementales bosselées, constellées de mottes de terre et de poules écervelées (je parle des gallinacés, là !) leurs porte-bagages sont avantageusement équipés de top-cases. Nous avons donc pu, une fois à pied d’œuvre, y déposer nos casques et blousons. 
Et dire que, fut un temps, j'aurais ri si l'on m'avait dit qu'un jour mes bécanes seraient équipées de ce genre de boite en plastique.
C'est donc sereinement que nous avons entamé notre promenade le long de la côte.
Muni du programme remis à l'entrée, nous avons pu suivre et nommer chacun des pilotes et leurs machines. 
Mon but étant, comme souvent, de trouver le bon endroit pour poser mon boitier et te rapporter quelques clichés sympa, je dois confesser que, pris par  l'action, l'ambiance et la concentration requise (plus tout un tas d'excuses discutables !), je n'ai pas accordé d'attention au classement ni au résultat final. Je ne pourrai donc pas t'en parler. En revanche, voilà le lien de la FFM où les résultats sont compilés : http://archive.ffmoto.org/_RESULTATS/resultats.php?specialite=montagne

Ce qu'il faut que tu saches, que tu connaisses si tu n'as jamais assisté à un tel spectacle, c'est bel et bien ce que  je vais tenter de t'expliquer.

Tout d'abord, la course de côte moto et side-car est une ode à la vitesse. Le chrono servant à départager les concurrents, chacun emprunte de la tracé à son tour. Point de course en "paquet", le pilote est seul face à lui même et à la montée.
C'est une route fermée à la circulation pour l'occasion, tu t'en doutes. C'est là le point d'orgues ! Car finalement ce type d'épreuve est un héritage, celui du temps où chaque moto-club organisait sa course dans son coin de France. L'époque des circuits routiers.
Regarder passer les concurrents procure un frisson addictif, mélange de peur et de goût du risque, d'autant plus piquant  que, du point de vue du spectateur,  la route devenue "piste" est connue de beaucoup. Chacun peut alors s'identifier au concurrent qui déboule sur le tracé.

Ensuite tu dois considérer le cadre. Panissières est une commune rurale qui offre, avec les villages alentours, un paysage somptueux de campagne calme et vallonnée. Les vaches et les moutons paissent tranquillement, le temps s'écoule peut-être un peu plus lentement. Les gens du coin sont sympathiques et abordables. 

La région est propice à la pratique motocycliste, avec une nette proportion d'enduristes, certes inférieure à celle des routiers, à laquelle il faut ajouter un nombre conséquent de passionnés de vitesse, membres de l'AMRP.

Plusieurs catégories, déterminées par le type de moto utilisé, participent à la montée.
125cm3, 600cm3, Open montagne, 25 power, promo, side-car et 1300cm3. La catégorie "quad" est affiliée au championnat moto. Ma préférée: la catégorie "éducative" réservée au enfants, de 6 à 12 ans. Ils ne se mouchent pas du coude les gones ! Ils envoient du bois et mettent la poignée dans le coin sans arrières pensées (mais ne sont pas chronométrés)
D'ailleurs, les plus rapides n'ont pas forcément les machines les plus puissantes !
Il y a également quelques anciennes, notamment la "Martin-Suz" d'Etienne Bocard ou la Yam' 350 RDLC de Maurice Blanchon.
Cette année, des pilotes de karts faisaient également la démonstration de leurs talents... impressionnants !

Le reste est affaire de sensations.
C'est profondément humain comme "truc". La communauté des pilotes campe dans le paddock pendant les deux jours de courses. Tout le monde se connait et beaucoup sont venus en famille. La veille au soir, ils sont allés reconnaitre le tracé à pied tout en devisant sur les trajectoires et les réglages des machines. Ils et elles n'ont pas oublié de se payer une bonne tranche de rigolade histoire de se rassurer quant-à l'épreuve à venir (ça, personne ne te le dira ! ). Les nouveaux venus serrent les fesses pendant que les vieux briscards plissent les yeux. 
Dès le lever du jour le paddock s'éveille tranquillement au son des moteurs en chauffe.
On fait des assouplissement, on enfile les cuirs... 
Gaz ! 
En bon ordre les participants de chaque catégorie se posent sur la cale et partent à l'assaut de la montée pour des essais puis, un peu plus tard, les chronos.
La cale ? un simple triangle de bois dans lequel on cale la roue arrière de sa moto pour ne pas qu'elle recule durant la phase de départ.
La cellule de chronométrage initialisée, le feu rouge passe au vert, le pilote embraye et la moto décolle, rageuse.
Il faut moins d'une minute aux meilleurs pour parvenir au sommet. Les pointes de vitesse sont ahurissantes, les freinages puissants. 
Du bord de la piste avec un peu d'exercice, on perçoit les éléments clé qui permettent d'estimer un rythme compétitif : le régime moteur, les passages des rapports au shifter (pour ceux qui en disposent), les ruptures d'allumage, le bruit des plaquettes de frein qui mordent les disques, le travail des pneus, que l'on voit distinctement se déformer selon les contraintes. 
Le déplacement d'air, chargé d'odeurs mécaniques de gaz brûlés, de gomme... Les carénages profilés qui déchirent le paysage, pour y laisser comme un phénomène de persistance rétinienne dans les portions les plus rapides... Ah la vache ! Je ne m'en lasse pas !  

Vincent et moi avons arpenté de haut en bas (et vice-versa) les abords de la piste pour profiter de l'évènement au maximum, tout au long de la journée.
Pour ne pas oublier de profiter du paysage et des 80 bornes retour, toujours par monts et par vaux, nous avons quitté Panissières en fin d'après midi, un peu à regrets. Mais c'est pour mieux revenir l'an prochain !
J'ai chargé mes cartes mémoires pour t'offrir un petit aperçu de ce que c'est que de voir ces bolides foncer en pleine campagne.

Mais tu vois, cela ne suffira pas ! Il faut que tu le vives...



Panissières 2017




 
Panissières 2017 : Drazyck Pupier, AMRP, Honda 500 CB (open)






Panissières 2017: Maelig "5 secondes" Bocard, Kawasaki 80KX ;-)





Panissières 2017: Lilie Descours, Team guidon 11, 150YCF supermot' (25 power)





Panissières 2017: incontournable Sébastien Vair ! Un des deux responsables des commissaires de piste.


Panissières 2017: Laura Michal, RMSCV, Honda RS 125


Panissières 2017: Julien Marschal, MC vallée de la Bruche, Honda RS125


Panissières 2017




Panissières 2017



 


Panissières 2017


Panissières 2017: Uwe Rademacher


Panissières 2017: Gilles Aubrion, MC Lunéville



Panissières 2017


Panissières 2017: Pierre Dupuy, AMRP, Suzuki 600 GSX-R








Panissières 2017: changement d'adhérence !




Panissières 2017: ravitaillement en eau des commissaires par des navettes en quads et motos enduro... la classe !









Panissières 2017: réglages



Panissières 2017: la sieste !




Panissières 2017: la carène d'un side car F1





Panissières 2017 un side-car F1 RCN









Panissières 2017: un bon vieux Suzuki 1000SV !




Panissières 2017: idéal dans le paddock, un Peugeot GT10 !





Panissières 2017






Panissières 2017



Panissières 2017








Panissières 2017: le sticker en hommage à René Géret, le speaker de la côte, qui nous a quitté cette année.




Panissières 2017




Panissières 2017: Cédric Muhleim et Alain Chapuis, MC Annemasse, F2 Honda/Ireson




Panissières 2017: Wilfrid Grosperrin et Corinne Bourdenet, MC Annemasse, RCN F1/Yamaha





Panissières 2017: Christophe et Lylian Charroin F2 SGR/GSX-R 600





Panissières 2017: Sébastien Lavorel et Sarah Cescutti, MC Arbusigny, F2 LCR/Yamaha 600





Panissières 2017: Jérôme Autajon et Vincent Peugeot, MC Annemasse, F1 Yamaha/LCR





Panissières 2017: Maurice Blanchon, AMRP, Yamaha 350 RDLC





Panissières 2017: Etienne Bocard, Martin-Suzuki





Panissières 2017: Jefferson Blanc, AMRP, Yamaha Piwi 50 (éducative)


A SUIVRE !  ;-)

dimanche 27 août 2017

30ème Course de côte de Panissières - Teaser !

Sylvain Enjalbert, Triumph 675 Daytona, RMSCV


Oh oui !  Le premier arrivé en haut est le gagnant !
Ce dimanche, en compagnie de Vincent, j'ai arpenté la côte de Panissières pour sa 30ème édition.
J'ai chargé mes cartes mémoires rien que pour toi, veinard(e) ;-)
Reste branché,  je peaufine mon compte rendu !


jeudi 24 août 2017

Bike test : Ducati 1199 Panigale

Ducati 1199 Panigale

Quand tu aimes la moto en général, ton monde tourne toujours un peu sur deux roues. 
Partout, tout le temps. Du coup, ce monde est fait de passion partagée et d'échanges, de rencontres.
C'est comme ça que mes fesses se sont retrouvées il y a quelques temps sur la selle d'une Ducati 1199 Panigale.
C'est celle de Christophe, amateur de moto de sport par excellence. Cela faisait un moment qu'il me proposait de tester la bête, mais je n'avais pas pu prendre le temps.
C'est arrivé comme ça, sans prévenir !
Il m'a dit qu'il comptait la vendre et que je devrais vraiment essayer ce "truc", même si ce modèle date un peu. Il s'agit d'un 2012. Et alors ? Ce n'est tout de même pas une bécane de collection !
Juge un peu : 164 kilos pour 195 chevaux, une plastique de rêve bardée de solutions techniques et technologiques, ça laisse rêveur non ?
Celle que tu découvres ici est un peu spéciale : elle est prête pour la piste. Si elle est dépourvue de l'option ABS, elle  est néanmoins dotée de la ligne Termignoni, du kit d'acquisition de données Ducati Corse, du shifter plus quelques babioles en carbone de-ci de-là. Les suspensions Öhlins (non actives ici) sont d'origine... Une véritable superbike.
Attention ! Je n'ai aucune prétention quant-à te "bourrer le mou" avec des termes techniques, tu le sais. 
Concrètement, ça fait quoi de rouler là-dessus quand on est un motard lambda ?
Et bien mon (ma) cher(e) ami(e) c'est énorme.
Alors ok, si tu as l'habitude, mes propos vont te faire sourire. Mais j'assume ! ;-)
D'abord, il faut que tu saches que c'est un petit gabarit. Pour s'asseoir dessus personne ne doit fournir d'effort particulier. Mon mètre quatre vingt douze est cependant plutôt à l'aise, même si j'ai connu (beaucoup) plus logeable.
Ensuite, le détail croustillant est que, comme ce viron est imprévu, je suis en tenue de ville. Voire même "monté fin" : jean, baskets, casque jet à paillettes, une paire de lunettes de soleil et des gants homologués (Pfff !) Un peu juste pour tester une bête de course, mais qu'aurais tu fait à ma place ? Bah voyons ! Nous sommes d'accord.


Ma pomme en grande tenue (!!) pour tester la Ducati 1199 Panigale

Contact !
Le tableau de bord issu de la compétition s'illumine. Il est en couleur et reprend un max d'informations, notamment les différents niveaux de programmation de l'électronique/informatique embarquée.
Le "Superquadro" s'ébroue et souffle d'une voix rauque dans l'échappement de course. 
Je laisse chauffer la belle un instant puis j'enquille la première et décolle sur le filet de gaz. 
Pinaise ! La boite, étagée pour le circuit, n'offre aucun agrément pour rouler en ville. Ce n'est pas surprenant. Dans les petits coins il faut même jouer de l'embrayage pour parvenir à se faufiler. Le rayon de braquage est énorme.
A chaque instant le ramage de la mécanique me flatte l'ouïe et me comble de plaisir.
Bien obligé de constater qu'à chaque fois que j'éprouve cette sensation particulière, je suis assis sur un twin transalpin, qu'il soit transversal ou longitudinal d'ailleurs.
Les sportives italiennes ont un je ne sais quoi de bien spécial et de difficile à traduire, à transmettre. Une extraordinaire sensation mécanique. Rien à voir avec un gros quatre pattes en ligne.
La Ducati 1199 Panigale ne fait pas exception, bien au contraire !
J'en suis donc là, assis sur cette moto débridée à l'électronique réglée pour la piste.
J'entre sur le boulevard de ceinture et soude la poignée droite sachant que plusieurs capteurs embarqués régulerons le cabrage et la traction. Là, j'ai comme un doute : je trouve que ça tire un poil court. Après un coup d’œil au tableau de bord, je me rends compte que  Christophe m'a laissé partir avec le "Ducati Traction Control" sur 8 "souple" (120cv) et la carto sur "Wet" (humide). Certainement un excès de confiance, la route est bien sèche...
Un petit arrêt au stand garage du prudent propriétaire et je repars avec le DTC sur "2" et la carto sur "Race" (course).

Ducati 1199 Panigale : le tableau de bord et les réglages prudents de Christophe.



Ducati 1199 Panigale, le tableau de bord affichant des réglages convenables : mode (cartographie d'injection) sur RACE (course) Ducati Traction Control (DTC) sur 2 (8 niveaux, du moins au plus intrusif) Engine Brake Control (EBC=frein moteur) sur 1 (8 niveaux, du moins au plus intrusif) Ducati Quick Shifter (DQS) sur "on", ça, c'est le shifter, qui permet de passer les vitesses sans couper les gaz.

Un autre monde !
Impossible de traduire ces sensations, sauf à utiliser l'expression consacrée : "elle arrache les bras!" 
Envolées lyriques, hurlements mécaniques, cabrage tout en retenue (ouf merci !)... Ce truc te propulse à l'autre bout de la galaxie en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Mon casque jet en guise de sac à dos, je ne peux plus respirer alors que je n'ai pas encore passé la 5. Pourtant la bulle minimaliste est assez efficace, il faut le souligner.
Malgré cela, les larmes aux yeux et peut-être aussi à cause de la branche de lunettes plantée dans mon conduit auditif gauche, je choisis de choper les freins et d'inscrire la 1199 Panigale dans un grand virage à droite, histoire de sortir de la voie rapide fort encombrée à cette heure.
Et là je comprends tout. Rouler fort en ligne droite, tout le monde peut le faire. Mais...
Rouler sur une telle machine repousse la conscience de tes limites (à moins que ce ne soit l'inverse ? ;-) ). Elles devraient être là, toutes proches mais tu ne les vois plus. Alors que les siennes sont infiniment plus loin que ce que tu imagines. 

Alors, admettons que l'espace d'un instant je me sois pris pour un autre (un pilote par exemple) et que je sois entré dans cette courbe avec environ 70 bornes au dessus de la limitation signalée par des panneaux "30".
Admettons.
Et bien là, étonnamment (et fort heureusement) la sensation de maitrise aurait été au top. La Panigale se serait cru dans son élément. Bon, c'est pas vrai, son élément c'est la piste hein ! N'en doutes pas. Mais en l'occurrence ça aurait pu être incroyable. Après avoir dosé parfaitement le freinage (Brembo haute couture) la partie cycle aurait joué le grand jeu et proposé une entrée en courbe sans à coups. 
Le rétrogradage de 6 en 1 bien dans l'axe, régulé électroniquement sans glisse ni dribble, m'aurait permis de placer la moto sur l'angle (et quel angle !) avec une précision extraordinaire. J'en aurais certainement encore la chair de poule. 
Enchainer avec le virage à gauche suivant tout en reprenant de la vitesse... aurait été un régal. Jouer avec l'équilibre, la reprise, le coffre du moulin, ah ! j'aurais fait ça toute la journée !
Mais ce ne sont que d'audacieuses suppositions, bien évidemment. 

Néanmoins, et puisque je ne l'ai essayée que sur la route, tu dois savoir que la Ducati 1199 Panigale s'y sent très bien pourvu qu'elle y trouve de la place, du champ. Des détails pratiques m'ont étonnés : on y voit très bien dans les rétros, les commodos sont plutôt ergonomiques et le tableau de bord lisible.
Très rigide, vive et réactive, elle propose une prestation routière de haut vol. Certes fatigante et exigeante, sans aucun compromis. Et c'est tant mieux. 
C'est un peu comme rouler en Ferrari sur les petites routes: c'est raide, ça cogne un peu, mais quel pied ! Le bruit ultra présent te maintient en alerte tandis que la robe rouge de la moto fait tourner les têtes. 
Je ne peux que te le redire : on a pas cette sensation sur une sportive japonaise. En tous cas, pas moi !

La Ducati 1199 Panigale offre une prestation de tout premier plan et elle a déjà 5 ans au moment où j'écris ces lignes. Que dire de sa descendance ? Faudra que j'essaye dès que possible. D'ici là je te conseille d'en faire autant !

Tiens, il y a même un mini-site qui lui est consacré par la marque : http://www.1199panigale.ducati.com/fr/moto.html#moto   Sympa !

Merci Christophe ! ;-) :-)




Ducati 1199 Panigale






Ducati 1199 Panigale






Ducati 1199 Panigale






Ducati 1199 Panigale






Ducati 1199 Panigale





Ducati 1199 Panigale... comment ?!  Faut la rendre ?! ;-) :-)

vendredi 18 août 2017

Contact HD Sportster XL1200S by APro Racer

Harley-Davidson XL1200S by Apro Racer



Philippe exagère !
Voilà qu'il a "bobbé" une chouette Harley-Davidson XL1200S... 
Disons plutôt qu'il l'a fait faire. Notre homme est occupé à d'autres tâches et c'est les yeux fermés qu'il a confié sa belle à Messieurs Z et Seb, le tandem présidant à la destinée de l'enseigne Apro-Racer.
Livré à leurs mains expertes, le twin de Milwaukee s'est gentiment transformé selon ses desiderata en une charmante évocation de l'esprit bobber.
J'écris "charmante" car je trouve cette prépa légère et de bon goût, sans fioritures inutiles. Esthétiquement sa ligne est cohérente et mécaniquement plaisante. Pas une moto tape à l'oeil, mais qui demandera à être détaillée de près par l'amateur éclairé.
Bon si tu veux, parlons franchement. C'est d'ailleurs tout ce que j'ai à redire : je n'aurais pas monté ce type de pneus "carrés" pour arpenter les petites routes bourguignonnes (où elle s'ébat désormais), d'autant que le nom de ce Sportster n'est pas affublé d'un "S" pour faire joli : il souligne une partie cycle plutôt sport pour un custom : fourche et amortisseurs réglables, cadre renforcé, freinage double disque avant. 
Il y a fort à parier que Monsieur Z en aurait fait un café racer de premier plan, mais les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Et finalement ces pneus lui font une bonne tête.

Rappelons que la transformation esthétique ou mécanique d'une moto, au sens contemporain du terme, est un travail fastidieux, compliqué, onéreux, fait de patience et de volonté. C'est la combinaison d'une juste communication et d'un savoir faire en réponse à une demande. Bien sûr, c'est du commerce, personne ne le niera, mais c'est aussi une source de plaisir tant pour le préparateur que pour l'heureux client, qui roulera différent.

Pour parvenir à leurs fins, Monsieur Z et son acolyte, Monsieur Seb, ont astucieusement mêlé les compétences locales, avec les catalogues d'excellents faiseurs tels que LSL, Biltwell ou encore Motogadget.
D'abord le bloc est resté stock, tout en subissant une révision ad-hoc et des réglages au poil (ou vice-versa). C'est qu'il a pris la route pour la première fois en 2001 tout de même ! 
Mais on ne se refait pas: si le carburateur est d'origine, le mélange air/essence est distillé par un kit Dynojet qui respire à travers un filtre à air gros débit (et de petit diamètre).
Les gaz brûlés sont évacués avec force par une paire d'échappements Bassani.
Quel ramage !
Les carters moteurs, les fourreaux de fourche, les jantes et les tés de fourche élargis (HD) ont été peints à l'époxy noire par Luis chez LCM Jantes. La peinture du réservoir, des caches et garde-boues (la carrosserie quoi !) est aussi affaire de spécialistes et a été réalisée par Patrick et François, de l'atelier AD Proformance, à Irigny.
La fourche est passée en simple disque (Braking), à droite. La monte d'un étrier Nissin a nécessité la fabrication d'une patte de fixation spécifique. Les plongeurs de fourches reçoivent des soufflets caoutchouc surmontés de caches tubes noirs (HD).
L'ensemble est surmonté d'un phare à l'optique peinte en jaune par l'incontournable Christophe de Christal Composite (peinture spéciale). Un guidon "flatbar" LSL assure le guidage de notre Sporster.  Il reprend les commodos d'origine, et des clignotants à leds Motogadget en bout de guidon.
La fine selle Biltwell, le flatbar et les commandes avancées proposent une position de conduite détendue, très typée custom et malgré cela plutôt confortable.
L'arrière de la moto n'est pas en reste, avec un garde boue court et des micros clignotants leds. Le feu arrière, la plaque d'immatriculation et son éclairage sont déportés le long du bras oscillant, à gauche.
Enfin, les pneus sont des Avon "Safety Mileage" dont le look n'a rien à envier aux Firestone ou Croker de même type.

Alors quoi ? Et bien je dis que Philippe à raison. 
Voilà une moto remise au goût du jour selon les canons de la mode et son twin garde le charme mécanique intemporel propre à Harley-Davidson, avec une pêche rafraichissante.

What else ? ;-) :-) 

APRO RACER  16, rue de la Mouche 69540 Irigny. 04.78.81.94.82.


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