mercredi 30 mai 2018

mardi 29 mai 2018

Ventoux Classic 2018 - épisode 4 !

Le Ventoux Classic continue !
Voilà néanmoins le dernier épisode, en photos.
Comme d'hab', beaucoup d'autres apparaitrons ici régulièrement.
Enjoy !


Ventoux Classic 2018, Christian Moura, Ducati 350 1968






Ventoux Classic 2018 - Laurent Gaudillat, Bimota YB9 1995






Ventoux Classic 2018 - Dominique Gelas peaufine la préparation de sa Honda CB250RS





Ventoux Classic 2018 - Kevin Arteta, Honda CB750 Daytona Replica 1972






Ventoux Classic 2018






Ventoux Classic 2018 - Virginnie Larnac, Honda CB 250 G 1975






Ventoux Classic 2018






Ventoux Classic 2018 - Yves Azam titille le carbu de sa New Map 350 OHLV3 de 1933






Ventoux Classic 2018 - Après la pluie ...






Ventoux Classic 2018 - Fabrice Robache, Suzuki GS1000S 1979






Ventoux Classic 2018 - Guy Sylvestre, Moto Guzzi V50 1976






Ventoux Classic 2018 - Pierre Tournier part l'attaque sur sa BSA Road Rocket 650 de 1956






Ventoux Classic 2018 - Alain Armeni, Kawasaki 1135 Godier Genoud






Ventoux Classic 2018 - Charles Lacheze, Kawasaki 350 S2 1971








Ventoux Classic 2018 - Christian et François Cretin, Windle/Yamaha 350 1980






Ventoux Classic 2018 - Dominique Gelas gaz en grand ! (Honda CB250RS)






Ventoux Classic 2018 - Charly Rieille et Caroline Legros, Lambert/BMW 1000 1971






Ventoux Classic 2018 - Gabriel Fougeras, Motobécane 125 LT3 1976






Ventoux Classic 2018 - Jean-Marc Lluch au guidon de son attelage Benelli 1130/Choda 2005






Ventoux Classic 2018 - Catherine Deville, Yamaha 350 RDLC 1981






Ventoux Classic 2018 - Bernard et Ivan Vittoz, Moto Guzzi 950 / Fiddaman 1975






Ventoux Classic 2018 - Jean De Cancellis, BSA Blue Star 1933






Ventoux Classic 2018 - Frédéric Dargaud et Karine Bessee, Moto Guzzi 1000






Ventoux Classic 2018 - Daniel Bissiere, Harley Davidson "1000 fonte" 1985






Ventoux Classic 2018 - Dominique et Remy Buchet, Suzuki 1300 Hayabusa/DJComanche 2002





Ventoux Classic 2018 - Franck Chevrier, Kawasaki 750 GPZ Turbo 1985






Ventoux Classic 2018 - Dorian Florance, New Map 500 E 1932






Ventoux Classic 2018 - Francis et Alain Bouviale,  Yamaha 1300 XJR/DJ Sport 2005






Ventoux Classic 2018 - Claude Massardier, BMW R100RT






Ventoux Classic 2018 - Brun Lescane et Joachim Bonnard, Ducati 992/SGR 2004






Ventoux Classic 2018 - Gilles Desmeurs, Ducati 350 Mark3 1972






Ventoux Classic 2018 - Léo Jaton et Paul-Maurice Crittin 900 BMW/Ronca 1970





Ventoux Classic 2018 - Alain Cacchioli, Bultaco Metrella 350 GT






Ventoux Classic 2018 - Florent et Cyrielle Cotte, FN M86S 600 1936






Ventoux Classic 2018 - Philippe Guillaume et ?  BMW R50/Fath 1963






Ventoux Classic 2018 - F1






Ventoux Classic 2018 - Alain Monchal et Gilbert Brazzi, 1000 BMW/Ragonnet 1979






Ventoux Classic 2018 - Odile Buchet et Julie Paillet, Yamaha 1200 VMAX/Armec Tremola 2 1996






Ventoux Classic 2018 - Christian et Jean-Claude Billard, Moto Guzzi 1000/Produc'Side






Ventoux Classic 2018 - Didier Lavercier et Brigitte Canaud, 350 Jawa/Velorex 1981



jeudi 24 mai 2018

Contact : Ducati 916 SP3 1996

Ducati 916 SP3 - 1996


Il y a la moto comme moyen de transport, il y a la motocyclette de papa, ou encore la moto d'exception ou prétendue telle... Dans tous les cas, exceptionnelle ou non, cela reste un amas plus ou moins complexe de pièces fixes et en mouvement. 
Des métaux classiques ou rares, des alliages, du caoutchouc, un peu de plastique, du cuir parfois et quelques bidouilles électriques.
Ce qui est intéressant, c'est ce que l'on en fait.
Ce doit être ça qui finit par lui conférer une âme, quelque-chose d'impalpable qui fait que cette machine, aussi modeste soit-elle, peut prendre vie au point d'en faire une émanation de soi, la matérialisation de ses sensations ou sentiments.
C'est aussi le moyen d'être en prise avec les éléments, de pouvoir s'inscrire dans le paysage (au sens poétique du terme :-) ) et finalement d'exister.
Je vais loin là? Peut-être. Sûrement même.
J'aime te présenter des bécanes qui me parlent. 
Mais voilà : je dois faire amende honorable et réviser mes principes.
Celle que tu découvres ici, je l'avais un peu mise de côté. Je trouvais qu'elle ne correspondait pas au modèle d'origine, tel qu'il est sorti de l'usine. Je me suis dit  qu'il était dommage de voir qu'elle avait "vécu" peut-être un peu en marge de ce pourquoi elle avait été conçue. Bref, je ne voyais pas trop comment aborder une présentation flatteuse.
Et puis voilà : qui suis-je pour dénigrer une pièce de cet acabit ?  Personne. Moi qui prône la bécane vivante justement, je n'accepterai pas que cette machine soit parvenue jusqu'à nous sans supporter le nombre des années. Sans rouler ? Sans partager son guidon entre plusieurs propriétaire successifs ? Ridicule. 
Et même : quelle erreur ! 
C'est pourquoi je ravale ma prétention déplacée et malvenue, pour te parler avec joie de cette Belle Italienne.

Tu as donc sous les yeux une Ducati 916 SP3.
Elle fait partie des 497 exemplaires produits par l'usine de Borgo Panigale en 1996, et représente l'ultime version de l'intemporelle série des 916. 
Cette "SP3" pour "Sport Production 3" achève une série initiée en 1994 avec 310 "SP1" produites. 401 exemplaires de la suivante, dite "SP2" (ah bon?!) sont nés en 1995 sans offrir d'évolution notoire.
Il faut noter que dans cette petite production surnage une rareté, presque légendaire: la 916 SPA pour "Sport Production America", également appelée "955SP", dont seulement 54 exemplaires ont été produits en 1996 directement pour le championnat Superbike AMA (American Motorcycle Association - la fédé américaine de motocyclettes)

Ducati 916 SP3 - 1996

Bon alors, me diras-tu, qu'a-t-elle de spécial cette série SP3?
Cela se passe d'abord dans les entrailles de la bête.
Le moteur est le fameux "Desmoquattro" (En "L", distribution desmodromique double arbre à quatre soupapes et refroidissement liquide) issu des 851 puis 888 de superbike. Sur la SP3 il cube 955 cm3 (contre ...916 cm3 pour le modèle d'origine. Quoi?! Tu avais deviné?) et est doté d'un système d'injection spécifique, à deux injecteurs par cylindres. Donné pour 130 chevaux au moteur, en reste environ 115 à la roue. Pas mal ! N'oublie pas que notre amie ne pèse que 195kg avec les pleins.
La partie cycle est commune avec les 916 "S" (pour Strada, la route) mais se voit dotée d'un amortisseur Öhlins. La fourche est une Showa. La boucle arrière est dite "monoposto" (monoplace) et est dépourvue de repose-pieds passager. Le carénage et ses périphériques (support plaque, garde-boue...) est en carbone peint de couleur rouge Ducati, avec juste une plaque numéro à fond blanc sur le dosseret de selle.
On retrouve l'amortisseur de direction transversal dont l'implantation a fait l'objet d'un brevet. Enfin, le té supérieur est gravé du numéro de la moto dans la série. La classe !
Une authentique machine de course déguisée en routière... Tu vois, j'adore ça.

Ducati 916 SP3 - 1996. La plaque numéro du modèle dans la série: 261.

Mon seul regret pour le moment est de n'avoir pas pu l'essayer.
J'en aurai peut-être l'occasion, qui sait ?
A moins que ce ne soit pas plus mal, car je sais quel effet peut produire un twin transalpin dans un cadre tubulaire comme celui-là: ça te monte à la tête, le grondement de la ligne racing Termignoni, le bruit de l'admission d'air, les vibrations moteurs, la rigidité du châssis, la précision de l'ensemble avec l'impression de tenir l'axe de roue avant directement entre les mains... La puissance, les relances diaboliques, la bagarre permanente avec la bête pour lui faire faire ce que tu veux. Taquiner le haut du compte-tours avec la promesse d'atteindre le graal.
Le paysage qui s'estompe, la chair de poule ! Les yeux qui pleurent, des frissons le long de la colonne vertébrale, le réveil de ton cerveau reptilien et le sourire carnassier, comme figé pendant de longs moments après avoir coupé le contact... 
Bref ! Malgré mes efforts, c'est quasi indescriptible : il faut, pour t'en rendre compte, que tu essayes un de ces jours.

Alors oui, je fais amende honorable disais-je, et je te présente cette relique ô combien vénérée parmi les mécaniques transalpines. C'est une relique au sens noble du terme. C'est sûr, elle a subi les affres du temps. Son carénage bien qu'en carbone, n'est pas d'origine et n'est pas rouge. Ses roues ont été repeintes. Elle porte çà et là les stigmates d'une vie passionnée sur la route et la trace de quelques incursions sur la piste. Elle est belle. Elle dégage un charme fou, celui de la cantatrice oubliée qui pourtant révèle une tessiture sans égale. 
Elle titille avec justesse le nerf optique du quadra que je suis, comme tous ceux de ma génération qui ont en leur temps succombé au lignes taillées à la serpe par le designer Massimo Tamburini. Quelle claque !
Elle attend, prête à reprendre la route... Elle est à vendre, aussi. Chez Speck Motos & Atelier à Villeurbanne. 04 72 04 66 66. 

Qu'en dis-tu? Cela aurait été dommage de n'en point parler, c'est sûr !

Mes sources : 

https://www.odd-bike.com/2013/02/ducati-916-spsps-ultimate-desmoquattro.html

https://www.odd-bike.com/2013/02/ducati-916-spsps-ultimate-desmoquattro_18.html

http://www.ashonbikes.com/content/ducati-916-0

http://jbt900.free.fr/sommaire.htm

https://moto-station.com/moto-revue/non-classe/visite-tamburini-nous-en-a-mis-plein-la-vue/198976 


Ducati 916 SP3 - 1996





 
Ducati 916 SP3 - 1996





 
Ducati 916 SP3 - 1996. L'embrayage à sec, comme il se doit !





 
Ducati 916 SP3 - 1996





 
Ducati 916 SP3 - 1996





 
Ducati 916 SP3 - 1996





 
Ducati 916 SP3 - 1996