vendredi 30 juin 2017

Il Piccolo San Bernardo

La descente du Col du Petit Saint Bernard, côté France.


Improviser une virée, c'est ma spécialité (entre autres !) 
Quand Ben m'a dit "tiens, t'as pas une idée de sortie pour demain?" Je lui ai répondu que si, justement.
Alors bon, tu me diras qu'il faut encore être dispo, qu'il fasse beau (parce-que chanter sous la pluie d'accord, mais rouler à moto dans l'eau on s'en passe) que les motos soient au point et enfin que l'itinéraire soit un tant soit peu intéressant.
Il est curieux de constater que réunir tous ces points n'est jamais un problème pour tout motard qui se respecte.
Une fois encore, nous y sommes parvenu. Jusqu'à soigneusement et avec talent, il faut le dire, réussir à éviter les différents orages de saison qui ont eu le bon goût de déverser leurs trombes juste avant notre passage. Les routes n'en ont été que plus belles, bien propres quoique parfois luisantes, mais toujours impeccables. A peine dois-je souligner quelques centaines de mètre de gravillons traversés avec la dextérité de routards expérimentés.
Mais bon sang de bois va-t-il nous dire où ils sont allés rouler?!
J'arrive ! 
J'ai dans ma musette des tas de road-books, des itinéraires de derrière les fagots. Certains testés et approuvés. Voire même éprouvés. D'autres à revoir ou à peaufiner.
C'est un mélange des deux que j'ai proposé à Ben, histoire de lui faire découvrir encore un peu plus notre superbe région Auvergne Rhône Alpes.
Donc, le but de notre journée : franchir la barrière alpine pour aller déjeuner chez nos voisins italiens.
Départ à 8 heures de la Capitale des Gaules, bon pied bon oeil. 
Ben au guidon de son BMW K1600GT et ma pomme à dos de Mamy ZRX.
Une fois n'est pas coutume, j'ai décidé d'une liaison autoroutière histoire de nous mettre à pied d’œuvre sans trop tarder. 
C'est donc directement à Albertville que nous avons quitté le grand ruban. Je te passe les détails, les remous dans le casque, le café machine à mi chemin. Je pourrais te passer aussi le fait que mon inénarrable collègue roulait quant-à lui avec la radio, les amortisseurs sur "confort", la bulle relevée et le régulateur... Autrefois j'aurais traité avec dédain ce comportement ô combien déplacé à moto. Mais de nos jours j'avoue humblement que je ne trouve plus grand chose à dire. D'autant que le six en ligne bavarois est extraordinaire d'efficacité.
Quoi?! Je vieillis ? Sans commentaires !

Bourg Saint Maurice


Arrivés au pied de la montagne, nous sommes restés en fond de la vallée pour suivre l'Isère et la N90 jusqu'à Bourg Saint Maurice.
Puis nous avons entamé la montée vers le Col du Petit Saint Bernard via la D1090. Cette route devient la Strada Statale 26 dès que tu franchis le col, à 2188m d'altitude, pour passer en Italie. 
Inutile de préciser que l'enchainement des virages, des épingles, des changements de revêtements, des montées ardues, des descentes vertigineuses est à même de saturer le plus blasé d'entre nous. Mais nous ne nous sommes pas laissé impressionner.
Pifs, puis pafs, trajectoires soignées, contrebraquages appuyés, relances musclées entrecoupées d'un "musardage" paysager... Le pied !
Nous avons roulé jusqu'à Courmayeur, en "Valle d'Aosta", pour nous restaurer.
Les estomacs calés (ou à peu près!) nous avons salué la pasticcera et repris la SS26 direction le "Colle del Piccolo Bernardo.
Objectif: retour sur Bourg Saint Maurice pour bifurquer par la D902 et le Cormet de Roselend. Pour moi il s'agit d'un incontournable. La montée depuis le fond de la vallée est un enchantement. 
Les premiers kilomètres se font dans une alternance de frondaisons  et de petits prés verdoyants. Quelques jolies maisonnettes de pierres sèches parsèment ce parcours, à peine visibles. 
Gagnant de l'altitude, les abords de la route se dégagent, la végétation s'abaisse au profit du paysage majestueux offert par les montagnes alentours. Les Grandes Aiguilles, la Pointe de la Terrasse ou la Clavettaz contrôlent ce passage et ne peuvent laisser de marbre. De nombreux ruisseaux creusent leurs flancs et se ramifient en torrents. De petites chutes d'eau sont visibles un peu partout. De loin, elles scintillent et illuminent les alpages. C'est un ravissement. En suivant des yeux leurs cours en amont, on aperçoit les névés et plus haut les glaciers qui en sont à l'origine. Superbe !
Voilà pourquoi il faut passer par là en moto. En prise avec les éléments, au grand air, on respire à plein poumons cette ambiance montagnarde. Les foins coupés, les odeurs florales, mais aussi le bruit des clarines. 
Un petit arrêt au passage du Cormet, puis c'est la descente vers Beaufort et sa fruitière. Ne t'y trompes pas: c'est le lieu où on élève le fromage du même nom, où on l'affine. Cela aussi est incontournable. Après avoir acquis une bonne tranche de cette spécialité locale, nous avons poursuivi notre route (la D925) en direction d'Albertville.
La boucle est bouclée !

Si notre périple du jour avoisine les 600km, il faut leur retirer les 200 d'autoroute (aller retour) qui nous ont permis de profiter de ce parcours montagneux. Prendre en compte un départ de Lyon vers 8h pour un retour aux alentours de 18h30.
Le passage en Italie est délicieusement exotique, surtout réalisé à la journée et propose, par l'itinéraire emprunté, des routes globalement bonnes. On peut tout de même parfois trouver des tronçons abimés par l'hiver ou très bosselés, sans que cela soit véritablement problématique. Il conviendra également de rester attentif pour éviter les cailloux plus ou moins gros qui jonchent parfois la chaussée au pied de falaises.
La BMW de Ben est épatante d'agilité dans ce contexte. Et quel souffle ! Le coffre de son moteur est impressionnant. Mamy ZRX n'a pas démérité et a su me tracter de manière enjouée tout au long de cette superbe journée. 
Bien sûr, les trail-bikes sont le modèle ultime pour arpenter ces routes. Les nombreuses Africa Twin, BMW GS ou KTM Adventures croisées ce jour l'illustrent parfaitement. Prétexter de rouler en roadster ou GT pour ne pas y aller n'est pas une excuse !
Je t'encourage donc vivement à aller t'y promener.

Ah mais quel plaisir ! :-)


Mamy ZRX se planque dans les massifs. Oui, mais lesquels?





Ben trajecte soigneusement




Je préfère le porte carte pour ranger... la carte !





Les coulisses du Galipomètre : pas toujours facile de prendre des photos... Oui je sais, ya plus simple (!) Mais c'est moins drôle.




Il Piccolo San Bernardo

mardi 27 juin 2017

lundi 26 juin 2017

Contact : Suzuki SV1000-S ... La classe mon ptit ! ;-)


Suzuki SV1000-S



Tu vois mon ptit, c’était le bon temps.
Le temps des brêles sensationnelles, de celles dont on parle encore avec une émotion particulière, les GSX-R, les TL-R, les ZX-R, les VT-R, les Panigale, les RSV et autres CB-R.
Aux alentours de l’an 2000 on ne faisait point de chichis. 
Il n’y avait pas, comme aujourd’hui, d’assistances au pilotage, pas de traction control, d’antiwheeling, ou d’abs. 
Pas de mapping à sélectionner au guidon et tous ces trucs destinés à rassurer des pilotes qui ne font plus que conduire.  Pas de batteries lithium-ion, pas de problèmes d’autonomie. Pas de compromis. 
Le Cheval de Fer n’était pas encore de Plastique en toc, ou à bascule. La liberté, la sensation de vitesse, de puissance et l’ivresse, celle de l’espace, procurée par les paysages traversés tambour battant au son de mécaniques tonitruantes, tout ceci était encore présent. 
Oh oui, plus pour longtemps tu as raison. Juste après, on a commencé à nous faire gober des tas de couleuvres « pour notre bien » et « pour notre sécurité ». Cela nous a contraint nous, les motards, à ravaler notre fierté, nos envies de liberté. Rouler au quotidien est devenu presque impossible et les rares sorties sur circuit destinées à calmer les plus indisciplinés ont été encadrées puis supprimées.
Puis les hydrocarbures ont disparus, les deux roues en ont eu trois, pour supporter un coût acceptable au regard du poids des batteries nécessaires à faire fonctionner ces engins devenus utilitaires. Aujourd’hui ils volent ! Mais pas à plus de trente centimètres du sol et à quarante-cinq kilomètres à l’heure maximum…
Vois-tu mon canard, où nous en sommes ?
La déchéance ! Aujourd’hui, en 2076, pour raviver ces souvenirs il ne reste plus qu’à télécharger une vidéo en trois D, une vidéo embarquée sur un de ces monstres mécaniques de l’époque. Peut-être verras-tu augmenter tes pulsations cardiaques quelques instants… Mais tu ne ressentiras pas l’effet de la pression de l’air, le rétrécissement de tes pupilles sous l’effet de l’adrénaline, la concentration ne se développera pas. Tu ne sentiras pas vivre la machine dans tes mains, entre tes jambes. Tu ne pourras pas entendre le hurlement du moteur ou le sifflement des plaquettes de freins. Tu ne vivras pas la conjugaison des mouvements, du placement du corps sur la moto. La rotation de la poignée droite, les doigts sur les leviers, la synchronisation des pieds, des mains, du regard et de l’ouïe. Cette gymnastique imposée dont la parfaite exécution procure une sensation de maitrise –certes parfois trompeuse- mais ô combien jouissive !

Enfin bon,  mon cher petit ! En somme, et j’en suis contrit, tu ne sais pas ce que tu as raté… On pourra peut-être tenter de bricoler ton scooter atomique ?
Heureusement il y a mon pote Fredy. Il a retrouvé dans ses cartons les photos d’une beauté, une moto dotée d’un moteur à explosion et fonctionnant à l’énergie fossile. C’était la sienne encore en 2017 ! Incroyable ! Il faut dire qu’il a toujours aimé les « vieilles ».
Ce modèle, produit au tournant du siècle, est une Suzuki  SV1000S. Du brutal. Aucun compromis. La selle passager n’est là que pour la déco. Ou presque.
Le moteur, monté dans un cadre treillis en aluminium aux sections carrées, est un bicylindre en V de 996cm3 alimenté par injection qui développe 120 chevaux. La partie cycle, classique pour une machine de cette époque, fait appel à une fourche télescopique à l’avant et un bras oscillant muni d’un mono amortisseur à l’arrière. Des roues de 17 pouces complètent l’ensemble.
Fredy avait à l’époque choisi de modifier les échappements (un par cylindre) en retirant les éléments d’origine au profit de modèles italiens. Ces derniers offraient un son puissant et caverneux du meilleur effet… apte à dresser les poils des avants bras à chaque accélération !
Tailler la route au guidon de cette moto donnait vraiment l’impression d’être en prise avec les éléments, d’évoluer « dans la matrice » comme un Néo avide de sensations.
L’œil plissé, à la recherche de la trajectoire idéale, les vibrations du bloc venaient confirmer les infos du tableau de bord mi analogique mi numérique (une aiguille de compte-tours et des cristaux liquides, tu te rends compte !).
Chasser le chrono, tenter de remonter le temps ou attaquer le moindre motard égaré étaient parmi les activités principales des pilotes de SV1000 à l’époque.
Oui, les vieux comme moi te parlerons des concurrentes toutes aussi performantes et sensationnelles, mais combien les auront réellement testées ?

Tu vois mon ptit, s’il y a bien une chose qui n’a pas changé c’est la mauvaise foi du motard !

Allez je te laisse, je vais optimiser mon pacemaker …


Suzuki SV1000-S





Suzuki SV1000-S





Suzuki SV1000-S





Suzuki SV1000-S





Suzuki SV1000-S





Suzuki SV1000-S





Suzuki SV1000-S







Suzuki SV1000-S





Suzuki SV1000-S

dimanche 18 juin 2017

Contact : Moto Morini 1200 Corsaro Avio

Moto Morini 1200 Corsaro AVIO

En voilà un gros twin velu !

Assez rares par chez nous, les Moto Morini telles que celle que tu découvres ici sont précédées d'une réputation de fragilité causée par une trop faible diffusion.
La réalité est toute autre : d'une robustesse sans égale (ou presque) cette mécanique transalpine fait preuve d'une longévité et d'une fiabilité étonnante. Peut-être est-ce dû au fait que l'on a pas besoin d'ouvrir le bloc pour les entretiens (rattrapage des jeux automatique) ou encore à cause de son côté massif et brut ? Toujours est-il qu'il est possible d'en croiser affichant plus de 100 000 km sans interventions majeures...

Et quel panache ! Rablée, à l'empattement court, la bête propose des sensations de tout premier ordre. Le ramage proposé ici par une double sortie GPR est génial... Les poils des bras se dressent à chaque rotation de la poignée. Comme tu es littéralement assis sur le moteur, avec  l'axe de roue avant entre les mains, tu bénéficies de toute la rigueur du cadre Verlicchi Racing pour dessiner des trajectoires sans pareilles. Jouissif !
Et encore, ce modèle "avio", sorti en 2008, est une sorte d'entrée de gamme. C'est malgré cela une Corsaro pur jus. Elle est juste un peu moins puissante que la 1200 Corsaro "simple" : 120cv contre 140, et propose des valeurs de couple différentes : 10,5mkg à 8500trs contre 12,5 à 6500trs pour sa grande sœur. Pour tout le reste, c'est la même. Ce n'est pas rien, surtout sachant qu'elle ne pèse que 198kg... Seule une ou deux compatriotes de couleur rouge peuvent aller la titiller, ou peut-être certaines balles orange autrichiennes, mais il faudra se cracher dans les gants !

Oui, cela ressemble à un élastique géant sur lequel on aurait greffé une selle ... ;-) 

Ah non mais quel plaisir ! ;-) :-)





Moto Morini 1200 Corsaro AVIO







Moto Morini 1200 Corsaro AVIO







Moto Morini 1200 Corsaro AVIO







Moto Morini 1200 Corsaro AVIO






Moto Morini 1200 Corsaro AVIO






Moto Morini 1200 Corsaro AVIO






Moto Morini 1200 Corsaro AVIO

mardi 13 juin 2017

Coupes Moto Légende - épisode 3

Coupes Moto Légende 2017: BMW R50/2 1964


Voilà comme promis un florilège concernant les bolides à trois roues ...
Trop bon !
Le side-car sous toutes ses formes est vraiment l'engin le plus épatant que je connaisse. Sur la route il combine avantageusement les avantages de la moto et de la voiture... Alors en piste, c'est simplement épatant !
;-) 
Enjoy !


Coupes Moto Légende 2017




Coupes Moto Légende 2017





Coupes Moto Légende 2017 : un basset a moteur BMW 600 de 1970






Coupes Moto Légende 2017









Coupes Moto Légende 2017




Coupes Moto Légende 2017





Coupes Moto Légende 2017




Coupes Moto Légende 2017





Coupes Moto Légende 2017: Windle-Ducati 750 - 1970





Coupes Moto Légende 2017: panne ?





Coupes Moto Légende 2017





Coupes Moto Légende 2017: "remove before filght" ;-)





Coupes Moto Légende 2017: BFG 1300 /Goliath 1981





Coupes Moto Légende 2017: MotoGuzzi Superalce 500 attelée Précision





Coupes Moto Légende 2017: BMW R12 1942





Coupes Moto Légende 2017: BMW/Bush 500 RS 1973




Coupes Moto Légende 2017: JP Burloux à l'attaque au guidon de son 750 Suzuki/Derbyshire 1979




Coupes Moto Légende 2017: Windrick 1100 1982




Coupes Moto Légende 2017: BMW 500RS 54 1970





Coupes Moto Légende 2017: BMW 800 R80/7 1981




Coupes Moto Légende 2017: BMW 600 R51/3 1952





Coupes Moto Légende 2017: MZ/Yamaha 600 1980




Coupes Moto Légende 2017: Suzuki 750 GT 1972





Coupes Moto Légende 2017: BMW 900 1976





Coupes Moto Légende 2017: Norton 850 Kneeler 1972




Coupes Moto Légende 2017: Steidel/BMW 1000 1973





Coupes Moto Légende 2017: BMW 500R50/2 1964





Coupes Moto Légende 2017: BMW LS 700 1962






Coupes Moto Légende 2017: Amdess/Honda 750 Four 1970





Coupes Moto Légende 2017: le Amdess/Honda 750 Four 1970 de Frico se fait doubler par 1000 MotoGuzzi de 1972




Coupes Moto Légende 2017: BMW 750 R75/6 1973





Coupes Moto Légende 2017: Yamaha 750FZ





Coupes Moto Légende 2017: BMW 750 1972





Coupes Moto Légende 2017






Coupes Moto Légende 2017: BMW 600R51/3 1953





Coupes Moto Légende 2017: BMW 750 1975




Coupes Moto Légende 2017: Shmid/Suzuki 1000 GS 1972





Coupes Moto Légende 2017: Moto Guzzi 1000 1972





Coupes Moto Légende 2017: BMW R51/3 1954





Coupes Moto Légende 2017: Bill Cooper 1100 Difazio 1977





Coupes Moto Légende 2017: Suzuki 750 GT 1972





Coupes Moto Légende 2017: Haubl/BMW 1000 R100S 1967