vendredi 27 juin 2014

ZCup



Une déco spéciale pour le Z1000 2014 est dispo chez Kawa Lyon !
Librement inspirée de la Z1000Cup Espagnole, cette déco est un covering qui donne un air musclé à cette bécane déjà très typée.
Des questions ?
Va voir ICI


mercredi 25 juin 2014

Le bivouac 2

 

Voui, voilà une expérience à renouveler et qui plus est, fortement conseillée.
Si comme moi tu as un (des) enfant(s), si tu penses qu'une virée à moto suivie d'un brin de camping "sauvage" favorisera la cohésion familiale, si le fait de parvenir -ou non- à faire du feu conditionne directement le fait d'aller -ou non- te coucher sans manger (!!) alors ceci est pour toi !
 
Opération déjà rondement menée en septembre dernier, nous avons bissé mon p'tit gars et moi. (CF > Bivouac 1 )
L'an passé notre sortie "père fils " s'était déroulée dans la fraicheur automnale, et nous étions parvenu à notre lieu de villégiature improvisée à  dos de Ginette (qui comme tu le sais n'est autre que le side-car familial). 
Ginette étant souffrante (elle attend une transplantation moteur) c'est Mamy ZRX, chargée comme un baudet, qui nous a mené à bon port via de bucoliques petites routes.


La météo fut ce weekend plus que clémente et l'agriculteur chargé du fauchage a eu la gentillesse de ramasser le foin avant notre arrivée.
Sur place, de nombreuses activités formatrices et éducatives à l'attention d'un motard de 8 ans : montage de la tente (une vraie, une 15 minutes ) construction du foyer, recherche de bois mort, installation du campement.
Nous sommes parvenu à faire du feu et donc nous avons pu manger le produit de notre chasse de délicieuses saucisses aux herbes accompagnées de pâtes... hummm ! un régal !

Rassasiés, la guimauve est restée dans son sachet. Dingue !




Une bonne nuit de sommeil et hop ! nous avons de nouveau bâté le 1100 pour aller nous restaurer dignement devant un p'tit dèj de compète. Merci Antoinette ! (pour le prêt du terrain et pour la montagne de pains au chocolat et autres brioches au sucre ...)



lundi 23 juin 2014

Csokipuncs

Comme tu as pu le constater, je ne reblogue pas très souvent .

MAIS, car il y en a un, tu dois absolument prendre en compte ce lien (qui d'ailleurs est depuis longtemps déjà en marge, ici à droite) consacré à une discipline méconnue par chez nous : le speedway.

Le 14 juin dernier le MC Mâcon, maitre du célèbre terrain de la Grisière, organisait la demi-finale du championnat d'Europe FIM de speedway U21 (moins de 21 ans).
Comme cette date est aussi celle de la naissance de mon p'tit loup, tu auras compris que ma priorité n'était pas là. 
Ce qui ne m'a pas empêché d'y prêter attention et d'attendre l'excellent compte-rendu que ne manquerait pas de proposer Jérôme, talentueux tenancier du blog Csokipuncs Speedway.

Je te conseille donc vivement de parcourir cette page, dont voici le lien  >>  clique ici ;-)

Tu ne le regretteras pas ! 
La prose de l'ami Jérôme te permettra de saisir les arcanes de cette discipline, et les photos te mettront les points sur les " i ".

Enjoy !


 


samedi 21 juin 2014

Bike test : le 1000Z du 20ème siècle.


En 1983,  Michael Jackson travaille son moonwalk, Eurythmics balance son "sweet dreams (are made of this)", Peugeot sort la 205, Freddie Spencer est champion du monde en 500 et Péroline fête sa première année.*
Sur la route on croise toutes sortes de bécanes : la "super bol d'or" CB1100F Honda, la Suzuki 1100 Katana, la RGS 1000 Laverda ou encore la 1300 BFG ...
C'est l'année de mise en circulation du modèle que je te présente aujourd'hui : une Kawasaki Z1000J.

Kawasaki Z1000J : elle nous rajeunit !

Bien sûr à cette date elle est bien installée dans le paysage.
Remplaçante de la 900Z1, la 1000 est apparue en 1977. Après une rapide évolution (1978 : Z1R, 1979 : Z2R puis MK2, 1980 : 1000 injection) le modèle "J" apparait en 1981.


Sur notre amie du jour, seuls les combinés arrières ne sont pas d'origine (EMC TwinRoadster)


Dotée d'un 4 cylindres en ligne 8 soupapes refroidit par air, alimenté par une rampe de carburateurs Mikuni de 26mm elle développe 84cv et dépasse les 200kmh.
Malgré un poids conséquent (245kg à sec) elle est bluffante de maniabilité, bien aidée en cela par ses grandes roues et des pneus de faibles sections : 100/90-19 avant et 130/80-18 arrière (quand tu penses qu'aujourd'hui la norme est plutôt 120/180 ! ... où l'on voit la mode passer outre l'efficacité pure)

Je dois ici remercier Yvon, le propriétaire de la moto que tu découvres dans cette page. Il n'a pas hésité une seule seconde à me la prêter pour que je puisse te faire part de mes impressions à son guidon.
Elle se distingue par un faible kilométrage, environ 12000km ! et a fait l'objet d'attentions particulières chez Speck Motos à Villeurbanne, avec révision complète, réfection de la rampe de carbu, remplacement de tous les câbles, remplacement des amortisseurs arrière, vidange de la fourche. De plus, ses roues ont été chaussées d'excellents pneus Avon Roadrider.



Du coup, pour que cela soit complet, je l'ai utilisée pour guider le groupe inscrit à la récente balade Kawa dont j'avais préparé le road-book (cf:  ICI )
Il convient de te dire que la majorité des participants roulaient sur des machines modernes, voire du dernier cri. 
Sur le coup certain ont pu penser que j'allai leur gâcher la journée à cause d’hypothétiques performances en retrait... héhé ... il ne faut jamais sous-estimer une mamie dont la réputation n'est plus à faire !

En dynamique la Z1000J est surprenante. Elle s'inscrit tout à fait dans le paysage moto actuel, avec toutefois un freinage un peu daté. 
C'est ce point qui me chagrinait un peu au moment de prendre la tête du groupe. La réalité est différente : certes le freinage est moins performant qu'aujourd'hui, mais lorsque tu as compris que le dosage tient en ta capacité à presser le levier droit, pas de souci ! il faut juste de grosses paluches, et un poil d'anticipation ... en se replaçant dans le contexte d'époque, le service proposé est de très bonne qualité. Le freinage sur l'angle ne pose pas  de problème, et le frein arrière sera quant-à lui nécessaire pour inscrire notre amie sereinement dans les épingles et autres virolos Beaujolais. 



Confortablement installé sur la large selle hyper moelleuse, la position de conduite est évidente. Le guidon propose un cintre et un écartement digne d'un routière, pendant que de larges repose-pieds tombent à l'aplomb des épaules. Point trop de fatigue à prévoir, en tous cas rien de comparable avec mon ZRX ! je suis de toutes façons toujours trop grand...
Le réservoir, malgré un design anguleux, est pratique a serrer entre les jambe car très fin, comme l'ensemble de la moto. 
C'est ce qui surprend d’emblée lorsque l'on démarre : la Z1000J, sous des dehors patauds et volumineux est une moto assez fine.
Réservoir serré, les pieds bien centrés sur les repose-pieds, on a l'impression de rouler "pieds joints" ! J'aime beaucoup cette sensation, qui permet d'être très directif et réactif sur les appuis dès que le rythme augmente. L'empattement important assure une grande stabilité en courbe, mais s'avère un peu moins pratique dans les petits coins (d'où la nécessité du jouer du frein arrière)
Le  bémol provient du cadre double berceau dont la souplesse est perceptible. La moto peut parfois se mettre à un peu louvoyer, sans que cela soit problématique. Juste un paramètre supplémentaire à intégrer !

Du point de vue mécanique, le ressenti est hyper agréable. Le quatre en deux souffle des airs de baryton, qui reproduisent parfois le son d'un gros moteur américain : à la fois velouté et placide. Enrouler tranquillement à son guidon, le nez au vent, est un exercice des plus sympas.
Mais le fameux huit soupapes à air Kawasaki ne renie pas ses origines : tous les chevaux sont là, proposant le fameux  "coup de pied au cul" dès la moitié du compte tours dépassée.
Les montées en régimes sont certes un peu moins vives qu'avec un 16s, mais elles se font à travers une rugosité palpable qui procure des sensations de pilotage à l'ancienne, les bras qui s'allongent pendant que tu encaisses la pression de l'air sur le casque ... ouf ! c'est trop bon ! tu devrais essayer ! 
L'étagement de la boite, au verrouillage précis, n'appelle pas de critique.

Le Marsupilami n'est pas d'origine


Maintenant que tu es lancé, que tu as pris tes marques, tu te rends compte que l'équilibre de la machine et réparti équitablement entre l'avant et l'arrière, selon les canons de l'époque.
Cela donne un comportement que je trouve assez neutre en conduite quotidienne, qu'il va falloir un peu violenter si tu veux augmenter la cadence. Il faudra alors contre braquer franchement et jouer des appuis aux pieds pour l'emmener dans ses derniers retranchements, son poids s'effaçant alors presque totalement. Campée sur ses grandes roues, notre amie bénéficie de plus d'une garde au sol très confortable. Bluffant !



La moto d'Yvon est, il est vrai, bien suspendue par une paire d'amortisseurs sur mesure "Twin Roadster" EMC tout à fait modernes, et les Avon proposent un grip inédit pour ce type de modèle.
Cela m'a permis de prendre un pied intégral en montrant aux "modernes" comment on se sert d'un Z1000, le vrai en acier du siècle dernier !  "ça angle et ça pousse velu"  ;-) 
Peut-être même que certains se sont demandé ce qu'ils faisaient là . J'ai les chevilles qui enflent ? Ok, peut-être un peu ... mais objectivement peu (de jeunes) auraient parié sur le comportement de Mamie Z1000J avant de l'avoir vu évoluer.

Ah ! quel plaisir !

Commodo gauche ...



... commodo droit !












Le tableau de bord ... style années 80




De gauche à droite : Z1000J 1983, New Z1000 2003, Z1000 2014.






Comme le Marsupilami, le gars dans le rétro n'est pas d'origine.










*Péroline c'est ma sœurette !

mercredi 18 juin 2014

A la tienne !



Une bonne rasade à base de houblon pour cette Guzzi, aux CML ce printemps.

mardi 17 juin 2014

Et merci pour la balade !

... les deux du fond ? on ne les connais pas ! mais ça fait un chouette cadrage ;-)

Benjamin avait raison : c'est pas l'hiver prochain qu'il faudra songer à partir en balade à moto.
Il faut battre le fer quand il est chaud !

Ne te méprends pas, il ne s'agit pas ici de faire le résumé d'une course sur route ... notre âge  vénérable au sein de la communauté motarde plaide en notre faveur !
Nous sommes revenus de la chasse au chrono, du serrage de fesses poignée dans le coin. Toute cette frime désormais érodée ne laisse apparaitre que le dur, le granit : une solide expérience de la Route.
Elle nous permet d'apprécier le décor qui défile autour de nous avec le recul du peintre à son chevalet.

Ah ! mais quel plaisir !

Halte matinale, café croissants "tirés du sac", au bord du lac de Nantua

Nous voici donc partis, Benjamin sur BM1200GSA, Bull sur Z1000 2014, Loïc sur Z1000 2004 et moi à dos de Mamy ZRX 1100 (on ne demande pas son âge à une vieille dame), pour une petite virée d'environ 390 km.
Au programme, en exploitant un vieux road-book perso, se farcir quelques cols entre l'Ain et la Savoie.
Pas de soucis à prévoir, juste empiler les bornes à l'aide de mon "GPS Papier" Bibendum.
Les mécaniques se portent à merveille, les gommes sont chaudes et la météo plus que clémente.

Entre gens de bonne compagnie on ne voit pas le temps passer !
Et vers 10h nous étions en train de prendre le café et les croissants au bord du lac de Nantua.
Après cet en-cas bienvenu, nous avons escaladé la montagne par la D39 classée "route dangereuse" (brrr !) pour nous retrouver sur le Plateau du Retord et arriver à Champagne en Valromey via Hotonnes.
Alors là, et bien que la faim se faisait sentir, l'ascension du col du Grand Colombier nous a estomaqué : le sommet, très bien défendu par des vaches qui traversent la route avec dédain juste devant toi, offre un spectacle extraordinaire. Il est même difficile d'en avoir un rendu photo potable.

Le Col du Grand Colombier ... 1500m et des poussières. Vue incroyable !

Après avoir été renseigné par un charmant couple de randonneurs sur la qualité des restaurants de friture que l'on trouve sur les rives du lac du Bourget, nous avons repris la route pour nous rendre à Aix les bains.
La descente du col est un morceau de bravoure avec plusieurs passages à 14% ! Les cyclistes n'y sont pas à la noce, ni dans un sens, ni dans l'autre. On en croise quelques uns en perdition, sans pour autant oser les aider vu qu'ils se sont mis dans cette panade volontairement, sans moteur entre les jambes.

Encore une pause ! L'un de ces trois gaillards possède une vessie de chérubin. Sauras-tu dire lequel ? Indice : il a des lunettes sur la tête.

Le lac du Bourget, plus grand que celui d'Annecy, offre un panorama superbe. Ses eaux d'un bleu turquoise totalement dépaysant nous guident vers le "Grand Port" d'Aix les Bains où nous échouons nos chevaux de fer face à la terrasse d'un restaurant.
Ouf ! 
Un gros hamburger aura raison de notre fringale. L'instant est tout trouvé pour faire le point.
Il apparait que nos fondements respectifs nous font souffrir. Sauf Ben qui, sur son pullman teuton, ne porte aucun des stigmates habituels de plusieurs heures de selle... hum !  Curieux ... Bull ne quitte pas des yeux la photo de la selle confort qu'il va se commander, Loïc est content et moi, je sauce.
Arrosée d'un café bienvenu, la digestion s'annonce sans histoire. 
Le retour s'amorce en commençant par monter les 11km de route parfaitement revêtue (merci le Tour de France) qui mènent au relais de la Dent du Chat. Une nouvelle fois, la vue est imprenable. Le plus blasé ne peut rester sans réaction.

Vue depuis la Dent du Chat : le bout du lac du Bourget, Aix les Bains en face, à gauche.

Nous sommes donc resté esbaudis devant un tel tableau.
Benjamin, scotché, a soudain proposé de me laisser essayer son GS Adventure double arbre. Je suis donc allé tester cet engin dans la descente du col, puis la remontée ... je t'en reparlerai. Mais j'ai maintenant compris pourquoi on en croise autant sur les routes !

Ma pomme sur le BMW R1200GS Adventure 2010 de Ben.

La descente de l'autre côté présente elles aussi des paysages superbes. C'est la pleine période des foins, les champs paraissent tondu et impeccables. Cela donne un aspect super propre et entretenu à toute la campagne !
Yenne, Belley, puis direction Morestel par la "route du Gland" ... défilés rocheux, épingles et routes en balcon ponctuent notre retour vers la plaine de l'Ain.
Nous n'avons plus faim malgré un après-midi bien avancé.
La suite n'est que succession de petits bourgs et autres villages qui, en approchant de la Capitale des Gaules se chargent d'embouteillages de plus en plus pénibles.
M'enfin bon, rouler le lundi est un choix ! il faut en accepter les conséquences aux abords des agglomérations.

En conclusion, ce fut une sacrée bonne journée !  des potes, des paysages, une météo impec', des motos qui fonctionnent parfaitement ... des virolos à gogo ...

Rien à dire quoi !   à refaire ;-)
Tu veux te joindre à nous ? avec plaisir !  


Un dahut se cache dans cette image, sauras-tu le retrouver ? un indice : il a des lunettes sur la tête !!
 

Ben, pensif, scotché par le panorama.


Bull, en action

Loïc en action (aussi)

Benjamin... oui ! en action.


samedi 14 juin 2014

A G Z

Tu vas finir par croire que ce blog est dédié à la marque Kawasaki tant il est vrai que j'en parle souvent.
Bien sûr, tu sais que ce n'est pas le cas ... et pourtant !



Aujourd'hui j'ai d'une certaine façon touché le graal du puriste de la Marque Verte.
Quelque chose d'incroyable qui donne une saveur particulière à une rencontre comme je les aime, comme j'aime les partager. 
Cela tient à une personnalité, un état d'esprit, qui s'accompagne d'une (trop) grande modestie face à la somme de travail et à l'investissement personnel que représente la construction d'une moto.
Tout ceci est concentré, et plus encore, en la personne de Monsieur G, qui tient d'une main de fer gantée de velours vert l'enseigne AGZ.

Pour rappel, tu as croisé dans ces colonnes de nombreux personnages qui, à l'instar de ceux du premier Tarantino utilisant une couleur, préservent leur anonymat derrière une initiale. Une lettre que je leur attribue pour les protéger du feu des projecteurs... sans tomber dans les travers sanglants du film en question tout de même !

Bref.
D'enseigne AGZ il n'y a point. Pas de pignon sur rue !
C'est une façon de parler car seul les initiés... savent. 
Ils savent qu'il leur faudra faire preuve d'humilité, de pragmatisme, et peut-être aussi d'un peu d'humour pour se voir confier l'adresse tant convoitée, celle qui leur permettra de voir évoluer techniquement leur fidèle destrier, qu'il soit destiné à la compétition comme à la route.
Car il en faut de l'imagination pour se douter que dans la banlieue Lyonnaise se niche quelque part une sorte d'atelier magique, ou tout semble possible.
Attention: il convient d'être vacciné Kawa et, de préférence, depuis les balbutiements de la SIDEMM pour parvenir à saisir l'atmosphère que dégage le lieu.
Pour autant Monsieur G n'est pas sectaire et, en fin diplomate, ne dédaigne pas les autres marques pourvu qu'elles aient un jour produit un moteur six cylindres.
Car c'est là que je veux en venir : aussi sûr que Mick Jagger est le roi du rock n'roll, Monsieur G est le pape de la Kawasaki Z1300-6.



 
Pour mémoire, ce modèle a été produit de 1979 à 1989 autour d'un cadre traditionnel à double berceau, dans lequel on a installé un moteur 6 cylindres en ligne développant 120 chevaux. Le poids est conséquent : autour de 320kg. 
Alimenté par trois carburateurs double corps Mikuni (jusqu'en 1984, à injection et 130cv ensuite) le bloc transmet sa puissance à la roue arrière via un cardan. La vitesse de pointe avoisine les 220kmh. 
Moto de tous les superlatifs, elle a fait taire la concurrence lors de sa sortie, ce qui était le but recherché.
Au delà de ça, malgré un design un peu daté, elle reste aujourd'hui une moto très actuelle en terme de performances comme d'agrément de conduite. Le freinage demande a être revu mais le moteur à refroidissement liquide (quand la Honda 1000 CBX ou la Benelli 900 SEI refroidissent par air à la même époque) offre une souplesse inégalée et même une consommation raisonnable en cycle mixte (6.5 > 7L)

Alors voilà. 

Ayant timidement abordé Monsieur G récemment, c'est avec l'air malicieux qu'il m'a invité à visiter son atelier.
Je m'y suis donc présenté ce matin, accompagné de Monsieur Z (que l'on ne présente plus, lui)
Résultat : une claque. Ni plus, ni moins.
Là, derrière une porte aux multiples écussons et stickers racing, trône fièrement sur le pont une Z1300 en pleine préparation pour participer au Biker's Classic à Spa-Francorchamps.




Une bête de course. 
Je suis bouche-bée (enfin presque, tu me connais !) devant la liste non exhaustive des pièces employées: moteur préparé maison avec vilebrequin allégé, allumage Accel, radiateur d'eau endurance, radiateur d'huile gros débit, fourche préparée sur des tés Sanctuary, ligne d'échappement en titane avec silencieux maison, jantes en magnésium, plus une foultitude de pièces taillées dans la masse d'aluminium et autre alliages (pipes d'admission, supports de commandes, platines, entretoises...) et même des axes de roues creux en titane...











AGZ se lit aussi : GAZ !!!   'faut pas chercher ... c'est un signe !

Lorsque j'emploie le terme "préparé maison", je pèse mes mots.
Monsieur G a, comme Mick Jagger d'ailleurs, le privilège de vivre de sa passion depuis plusieurs décennies.
Il faut donc comprendre que l'optimisation des moteurs comme la préparation de motos pour la course est devenu une seconde nature.
A l'origine, Monsieur G a fait ses armes dans la compétition automobile comme mécanicien bien sûr, avant d'approfondir ses connaissances en mécanique générale. 
La montée en puissance des importateurs de motos Japonaises dans les années 70, et l'ouverture de nombreuses coupes de marques l'on conduit tout naturellement a transférer son savoir de l'automobile vers la moto. Et à l'époque, lorsque l'on parlait de moto sportives sur route, la marque Kawasaki arrivait en tête. 

Les prépas se sont donc enchainées entre coupe Kawa et critérium et, avec elles, une affection particulière pour Kawasaki.
De nos jours le vintage, les motos "youngtimers", les magazines spécialisés surfent cette vague et lui permettent de continuer d'exploiter cette masse de connaissances pour le plus grand plaisir de nombreux pilotes de courses, ou de route, sur des modèles à deux ou quatre temps, de toutes cylindrées, pourvu qu'ils proviennent de la région de Kobé, au Japon.

La Z1300 elle, est l'objet de toutes les attentions.
Monsieur G en possède plusieurs, toutes dans un état concours. Tu en découvres deux dans cette page.


L'une est très proche l'origine et dotée de carburateurs (au fond), l'autre est profondément modifiée (la verte), et équipée de l'injection. Les deux sont incontournables.
Le soin apporté au moindre détail décoifferait le plus blasé. Elles paraissent neuves et objectivement, elles le sont ! jusqu'au jantes élargies pour passer des pneus modernes ...

Il faut absolument noter que de l'atelier AGZ sortent des refrabrications de pièces introuvables pour les Z1300, en particulier les échappements, qu'ils soient destinés au modèles carbus comme à ceux dotés de l'injection. Mais aussi d'autres accessoires tels des fonds de compteurs, des bouchons de carters ... et des tas de solutions techniques auxquelles tu n'as jamais pensé !


Silencieux neuf ... intéressé ? contacte moi ;-)

 
Voilà un joli commodo à intégrer à tes cocottes de frein ou embrayage ... c'est mignon n'est-ce pas ? c'est fabriqué à Saint Jean d'Ardières ...oui, chez Béringer.


La collaboration avec d'excellents fournisseurs locaux permet d'offrir une qualité de finition et une efficacité sur route comme sur circuit à nulle autre pareille ! 
Ainsi, les amortisseurs EMC suspendent les AGZ, et les freins Béringer les stoppent. 
Elles sont parfois amenées à servir de laboratoire pour le développement de pièces spécifiques...
Tu as pu d'ailleurs apercevoir une 750 H2 équipée d'un nouveau système de freinage dans les photos de la dernière montée historique du Mont Brouilly (cf > ICI)

Un amortisseur EMC "SportShock2", sur mesure bien sûr !

Beringer Aerotec ... what else ?

Comme tu le vois, il est difficile de ralentir Monsieur G pour qu'il se livre un peu. Il n'aime pas ça et se cache derrière ses réalisations qui, elles, s'expriment et le trahissent un peu à chaque tour de vilo : "la mécanique c'est mon cœur" m'a-t-il confié, le regard lointain, cherchant ses mots pour exprimer à quel point est puissante la passion de son métier.
Un ange passe, et la boutade doublée d'un œil pétillant reprend le dessus. 

C'est qu'il y en a du boulot !, suffisamment pour plusieurs personnes. Mais Monsieur G, dans sa quête de perfection n'envisage pas de s'agrandir.
La première qualité demandée pour faire partie de sa clientèle triée sur le volet est la patience. Viennent ensuite la passion, l'amour du partage et des rencontres qui font avancer tous les projets sur route comme sur circuit.
Le résultat est forcément beau.
Et tu le sais : ce qui est beau est efficace et performant.

C'est tout ce qui caractérise les motos AGZ ! 



Des photos ? évidemment !

A commencer par le "daily driver" de Monsieur G, un Z1300G (injection, donc) entièrement revu et corrigé. C'est tellement énorme que je suis obligé de te faire la liste, non exhaustive,  des modifications... juge un peu :

L'admission d'air est confiée à un filtre K&N, le mélange combustible/comburant est acheminé à travers des  injecteurs de 160, vers le bloc dont la culasse est préparée pour recevoir la compression générée par des pistons forgés de 62.5mm. 
Le tout souffle dans un collecteur d'échappements en titane, terminé par un silencieux maison. 
La puissance ? non communiquée, pour ne pas choquer le hipster cintré dans sa chemise à carreaux.
Le six cylindres est installé douillettement dans une partie cycle optimisée aux petits oignons. La fourche est bien entendue préparée (ressorts sur mesures avec bouchon de réglage de précontrainte) pour s'accorder parfaitement à l'unique amortisseur arrière, un EMC "SportShock2" bien sûr. Réalisé sur mesures, il suspend la machine en s'articulant sur un bras oscillant entièrement revu et renforcé.
Les jantes ont été élargies, pour pouvoir accueillir des pneus plus modernes : 3" à l'avant et 5" à l'arrière, et tournent autour d'axes creux en titane...  alliage dont est constitué la majeure partie de la visserie de cette machine.
Le freinage est confié à Beringer, qui comprend un ensemble de pièces taillées dans la masse, les étrier avant radiaux, les leviers (y compris celui de l'embrayage à câble) le maitre cylindre de frein avant radial avec bocal séparé,  le maitre cylindre de frein arrière monté sur rotule uniball, que l'on peut détailler à loisirs à travers la platine de fixation du repose-pied ajourée, allégée (tout comme celle de gauche!) 
L'étrier arrière a fait l'objet de soins particuliers puisqu'il est monté sur une mandoline "maison" maintenue par une biellette sur rotule uniball.

.... et c'est pas fini ! mais je m'arrête là, tu auras saisi l'essentiel : AGZ n'a que peu de limites !
























































Monsieur Z n'a pas pu résister ...