mardi 7 juin 2016

Montée Historique du Beaujolais 2016

Laurent Gaudillat, Honda 900 Bol d'Or 1980. Quel souffle !

Oh oui !

C'est désormais une habitude, le premier weekend de juin est à marquer d'une pierre blanche : la Montée Historique du Beaujolais y prend ses quartiers.
Cette année près de 128 pilotes solos et side-car ont rejoint le paddock situé au sommet du Mont Brouilly, au cœur du célèbre vignoble.
Ce dôme volcanique isolé est propice à la tenue de l'évènement. Pour sa géographie particulière, et la fameuse route qui le gravit depuis Saint Lager, théatre de la démonstration, et l'aura qu'il dégage. Les romains l'avaient compris depuis longtemps en le couvrant (déjà!) de vignes.
L'association organisatrice, "la Vieille Bécane Beaujolaise" a une nouvelle fois offert une prestation de qualité en proposant une montée des plus réussie. 
C'est la troisième, et il faut croire que la valeur n'attend pas le nombre des années car on pouvait sentir une assurance et un certain professionnalisme de la part de l'ensemble des membres de l'asso. J'exagère ? à peine ! il n'y a rien de plus sérieux qu'un amateur passionné par son projet. Et c'est ce qui fait le sel de cette journée :  l'engagement de chacun, teinté d'humour et d'une décontraction assumée, forme un cocktail apte à mettre tous les participants -public comme pilotes- dans une ambiance passionnée et conviviale. 
Ce n'est certainement pas simple à organiser par les temps qui courrent, et il faut saluer le boulot accompli par les bénévoles de l'asso.


Maïté enregistre un participant

Pourtant, au matin du dimanche le paddock s'est éveillé sous une petite pluie fine, un  peu comme si la Toussaint s'était trompé de saison... C'est ce que je me disais au guidon de Mamy ZRX tout en gagnant le sommet du Mont, chargé de mon passager de luxe : Monsieur Z himself (lui même quoi!) que l'on ne présente plus. 
Nous avons béquillé juste à côté de la chapelle qui marque à la fois le point culminant du lieu, et la dévotion des vignerons à Notre Dame aux Raisins.
Mais là, nous n'y avons pas cru. Point de pinard, nous étions dans la soupe.
Horizon bouché, visibilité réduite et fraicheur matinale nous attendaient.



Un chop' accueillait les visiteurs matinaux. Vu le brouillard ?

Mais nous ne nous laissons pas démonter pour si peu. Et puisque ronronnaient des moteurs en chauffe dans le brouillard, nous avons franchi les quelques mètres qui nous séparaient du village de toile hébergeant les participants.
 
Voilà. Faisant fi de la météo les organisateurs affichaient une banane communicative. C'est Maïté qui, la première, nous a salué joyeusement. Quel plaisir ! 
Je suis sur que le vieux volcan draine des énergies positives. 
A cet instant la première montée s'achevait, avec des pilotes concentrés et contents. Les conditions délicates n'entamaient pas leur moral, et tous se plaçaient pour retourner au départ.


Jacques Coulon, tout sourire sur son Ducati 350 Mach III


Le vieux volcan à plus d'un tour dans son sac : avant le départ de la seconde montée du matin, il avait fait réaparaitre un soleil d'abord timide, puis de plus en plus présent.
Les trajectoires séchaient et certains pilotes ne se sont pas privé d'envoyer du gros gaz. 
C'est ça aussi la démo en côte : pas de chrono, mais une certaine notion du spectacle !
Eric, #103, ne dira pas le contraire, lui qui a poussé le réalisme jusqu'à la chute, sans gravité heureusement.
Je ne me lasserai jamais d'observer ces mécaniques cravachées dans l'effort, hurlantes, vrombissantes. Des petits moulins jusqu'aux gros six pattes, peu importe le flacon, tout le monde s'ennivre.
Et puis, deviner à l'oreille quelle bécane va surgir du virage, devancée par l'écho qui remonte les coteaux, tout en laissant le regard trainer sur le somptueux paysage, c'est vraiment épatant. 
De plus, il faut être sportif pour arpenter les 2200 mètres de montée, parcourir les 18 virages (dont 8 épingles) avec des passages à 16% !  En moto ou en side-car c'est sympa, à pieds ça l'est encore plus...
C'est pourquoi le public se masse principalement dans le secteur le plus proche de l'arrivée, et de la buvette ;-) 



Christian Fauchille négocie l'avant dernier virage sur son Aermachi 350 1974


La visite du paddock est également fortement conseillée. Elle permet de voir de près les motos qui passaient si vite tout à l'heure. Elle permet aussi de discuter avec des pilotes, et même des singes ! Contre toute attente, aucun d'eux ne mord ! 
C'est donc avec un plaisir partagé que Monsieur Z et moi avons pu détailler de nombreuses bécanes, et tailler des bavettes. 
Nous avons croisé le who's who de la démo en côte comme, entre autres, Maurice Maingret, Monsieur G "AGZ", le pape du Kawasaki 1300Z, Christophe Convers , Champion de France de la Montagne Moto Classique, Christian "Napoléon" Geoffre, amateur de deux temps et un certain Jacky Grolet, commissaire de piste pour l'occasion. Etienne Bocard et Simon Piguet, figures de proue des établissements Béringer Brakes, venus en voisin avec leurs superbes bécanes. Aperçu également, Bernard Salvat, représentant La Vie de la Moto... ou encore Norbz, poête pilote (à moins que ce ne soit l'inverse) venu braver la côte en "snidecarve" Moto Guzzi 850 T3.

Bref, impossible de ne pas se laisser prendre dans la mélasse que forme la passion moto à l'ancienne, et son état d'esprit. Même si tu n'adhères pas, elle si. Ne cherches pas à te débattre. C'est comme ça !
D'ailleurs, Monsieur Z et moi étions absorbés dans la découverte des brêles au repos entre midi et deux lorsque nous avons été interpellés par Sandrine, Patrick, François, Bernadette, Didier et Christian ... qui nous ont invité à casser la croûte. Tout en mangeant nous avons pu échanger, parler bécanes et se payer une bonne tranche de rigolade. Merci encore les "co-pains" ! 

Le soleil a fini par s'installer définitivement sur le Beaujolais, pour la plus grande joie des participants. Le public y a trouvé son compte, il parait même que certains étaient tellement bien qu'ils en ont profité pour faire la sieste, allongés dans l'herbe et bercés par le son des moteurs en pleine charge ... 
On ne voulait plus partir ... Mais il a bien fallu ! Alors nous en avons profité pour rentrer vers la Capitale des Gaules par les petites routes, à un train de sénateur, le nez au vent.

Alors oui, des journées comme celles là il en faudrait plus souvent. Heureusement la saison ne fait que commencer et il y a fort à parier que tu pourras toi aussi découvrir cette bonne humeur communicative dans une des nombreuses démos ou rassemblements proposé dans la région cet été.  N'hésite pas, va à la rencontre de ce petit monde... tu verras, toi aussi tu auras envie d'y participer. 

D'ici là je te propose de feuilleter mon album photos , car bien entendu j'en ai moissonné un paquet pour les partager ici (et en faire certainement plusieurs épisodes)

Enjoy !


Vue sur le château de Saint Lager depuis le sommet du Mont Brouilly




Eric Millot au guidon d'une Yamaha 750 OW31 1974, à l'attaque sur le Mont Brouilly



 
#45 > Henri Caijo, Honda RC172 Réplica 1974. #22 Antoine Crovara Pescia, Honda 500CB 1971


 
Marlyse Sciboz, BSA B50T



 
Lionel Hiritier attend le départ auprès de sa Yamaha RD350 1973




Bruno Santini et sa Honda 1000 CBX 1979 efficacement préparée




Invité de marque : Bernard Chevrot sur Honda BCS 1972. Moteur 450, chassis fabriqué par ses soins



Norbz au guidon du "snidecarve" de La Boite au Zèbre





Yannick et Alain ont promis de ne pas mettre la "cabane sur le singe" cette année !



Etienne Bocard sur son Suzuki 1000GSX à cadre Martin 1983




Simon Piguet sur Suzuki 250 RGV Gamma 1991





Hein? Tout de même !






Maurice Maingret au guidon de la Ducati Pantah à moteur 750cm3 appartenant au pilote/vigneron Jacky Grolet




Sébastien Vair sur une rare Yamaha 80 YSR





Christophe Convers sur Kawasaki Z1000 1977




François Guillermont sur son café racer Kawasaki Z1000ST 1979





Didier Gillet, Laverda Formula 500 1978




Patrick, Didier, Christian : un sacré coup de guidon, le canon avec modération ;-) et gaz en grand... La bonne humeur personnifiée !



Christian "Napoléon " Geoffre pose près de sa chère Yamaha 350 RDLC



Montée Historique du Beaujolais 2016. Le départ, début d'après midi



Montée Historique du Beaujolais 2016. Le départ, début d'après midi



Montée Historique du Beaujolais 2016. Le départ, début d'après midi



Jacques Fernandes, le Président de la Vieille Bécane Beaujolaise, ouvre et ferme la marche.



A suivre !  ;-)

2 commentaires:

  1. Toujours de belles photos avec des commentaires poétiques en plus. Ce fût un plaisir de te revoir. Pierre

    RépondreSupprimer
  2. Bien cool cette série.
    Encore !

    RépondreSupprimer