mardi 31 janvier 2012

Porte de jardin et gros mono

Bien que je ne souhaite pas faire l'apologie d'une marque en particulier, je me dois d'aborder le cas d'un modèle emblématique de la production moto des origines à nos jours : la Norton Manx.
Pourquoi ? je te vois d'ici, les yeux plissés, concentré pour chercher dans ta mémoire courte le reflet de ce qui n'est autre pour toi que la dénomination de l'antivirus qui équipe ton ordi...

Heureusement, tonton Flo est là ! tel le zorro à la rescousse du plus démuni, je te propose un coup de main pour gratter le camenbert "culture gé" du trivial pursuit... vivement dimanche chez belle maman ! hein veinard(e) ?

Ce sujet me tient à cœur pour une raison que je ne m'explique pas. D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours eu une tendresse particulière pour les Norton, et la Manx en particulier. Les dérivés qui s'en inspirent -pour peu qu'ils soient respectueux de l'originale - remportent également mon suffrage.

un 500 des années 50
Alors bien sûr il faut préciser que Norton est une marque de motocyclettes Grand Bretonne, et même une des plus anciennes.
La Manx est un modèle de compétition, développé dans le courant des années 1930 et testé en live au TT.
Je te rappelle au passage que TT est l'acronyme de Tourist Trophy, une course parmi les plus anciennes au monde (la première a eu lieu en 1907, remportée  par une Norton à moteur Peugeot!) qui a lieu tous les ans au mois de juin sur l'ile de Man, en mer d'Irlande.

Si tu es curieux, une visite là te suffira > le virus du TT je t'inocule ! Héhé ...


 Fort de plusieurs succès sur l'ile en question, notre mono de 350  puis 500 cm3, gagne donc l'appellation "Manx" à partir de 1938 preuve qu'il est apprivoisé comme le meilleurs local de l'étape...
Il est l'un des plus perfectionné, avec une culasse double arbre et un cadre spécifique appelé "gardengate" (porte de jardin...)  berceau en gros tube, moteur posé au fond, au dessin classique pour nous, mais tout à fait moderne pour l'époque.

Voilà un 500 dans un cadre gardengate rigide... mais la fourche ne correspond pas avec le modèle...

la même, en action


une CS1 350 de 1929 ou 30, simple arbre,  qui préfigure la garden gate arrière rigide et fourche à parallélogramme avec bagues de friction (le ressort amorti les chocs, les bagues -plus ou moins serrées- freinent la détente) 

D'abord monté rigide, le cadre reçoit une suspension coulissante  au tournant de l'année 1935...
pour voir son développement stoppé net par la guerre.
Je vais trop vite ? tu n'es pas content ? je ne suis pas historien !! mais tu peux aller voir là pour les détails :  http://www.racingvincent.co.uk/14%20Norton%20Site/index.htm
Non, bien sûr, je ne m'énerve pas. Sans pour autant sauter des étapes déterminantes pour les puristes du calendrier (et ceux qui collectionnent l'almanach Vermot probablement!) je vais t'emmener vers ce que je considère comme la plus marquante de ces brêles... mais comment  y arriver sans te brosser le portrait de la famille ?

Donc,  la seconde guerre mondiale stoppe net l'avancée de l'écurie Norton, en même temps que le monde entier...

C'est en 1946 que la manx garden gate repointe le bout de sa fourche, qui est d'ailleurs nouvelle. Il s'agit de la célèbre "roadholder", qui équipera par la suite les modèles routiers de la marque, et bien sûr les modèles dédiés à la compète. C'est une fourche télescopique, comparable à celles que nous connaissons aujourd'hui. Elle apporte une tenue de route inégalée pour l'époque.




la fourche roadholder, sans son capotage (tu peux comparer avec celle de la première photo, ou les capots sont montés pour cacher les ressorts)



Je te laisse réfléchir là dessus... et prépare le second volet !    ;-)  

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