vendredi 11 avril 2014

Bike test : Kawa 1400 ZZR... Whoooooshhh !

Ah! le printemps !
Il fait beau, les oiseaux chantent. 
La brise, forte d'une quinzaine de degrés, parcoure le moutonnement paisible de la montagne Beaujolaise. 
Les prés sont verts, les vaches broutent ...   et la Kawasaki 1400 ZZR déchire l'air.



Whooooooshhhh !!!!

C'est incroyable. Je sais, j'aurais dû t'en parler plus tôt.
Apparue en 2005, elle est l'héritière d'une longue lignée de ZZR qui a fait la réputation de la firme d'Akashi en matière de missile sol/sol. 
Les ZZR 1100 et 1200, précédées des 1000 RX et Tomcat, ont marqué les esprits et leurs époques respectives à travers des performances gravées au Panthéon des motards.
Notre amie du jour (bonjour!) est la dernière mouture toute fraiche de cette année.
Je n'aime pas trop faire l'article -car d'autres le font beaucoup mieux que moi- mais sache que notre ZZR cube 1441 cm3, est donnée pour 210 chevaux avec l'admission d'air forcée (seulement 200 sinon !) offre un couple de 16.5 mètres/kilos, abat le 400 mètres départ arrêté en moins de 10s et permet une vitesse de pointe de 300 kmh ...

Mais il faut surtout retenir que c'est une formidable routière !


La prise en main est évidente, on se sent très vite à l'aise. Les plus grands auront peut-être une peu de mal avec les jambes assez repliées. Heureusement le poste de pilotage est très accueillant, avec une selle au moelleux appréciable, des commandes idéalement placée et un tableau de bord bien dégagé.
Tu prends la route sans arrière pensées mais avec un  bagage d'expérience nécessaire.
Ensuite .... quel pied !
D'accord on l'a assez dit, je suis bon public, ok. C'est une Kawa ? moui, je le confesse, j'ai un faible.
Mais rends- toi compte bon sang !
Cette moto, au bout de quelques minutes c'est comme si tu l'avais depuis mille ans. Le mode d'emploi est limpide. Il faut garder à l'esprit qu'elle est certes lourde, sur un empattement très long, mais qu'une fois en route il n'y parait rien. 
Le bloc souffle avec une force absolument dingue. Accélérations, relances, tout concours à te coller le pâté au fond de la boite. 
Le freinage est dément, doté de l'ABS en série. Quand tu chopes le levier droit, l'avant de la moto se plante dans le sol avec puissance et progressivité. L'équilibre général te permets de doser le lâcher de frein simultanément avec ton oeil rivé sur la traj', le transfert de masses qui engage le tout dans la courbe et le filet de gaz que tu vas "arrondir" en suivant la parabole asphaltée ... elle se referme ? hop ! une léchouille du pied sur le frein arrière et la ZZR mord la trajectoire aussi sûrement que le JB'S Monorail... 
Pourquoi te parler des JB'S ? parce que je les écoute au moment où j'écris ces lignes. Je pense d'ailleurs qu'écouter James Brown te changerais de la traditionnelle ambiance rock qui va avec ta brêle ... m'enfin tu fais comme tu veux.
Bref !
La sortie de la courbe se fait alors en harmonie avec ton état d'esprit du moment: sur les gaz, pleine charge, avec violence et la sensation d'être assis sur le capot du "faucon millénium" en vitesse lumière (moins Shewbacca!) ou alors sur le couple, avec la sensation d'être assis sur un lance-pierres géant qui te propulse sans effort vers le virage suivant.


 Diantre !
On ne sait plus ou donner de la tête !

La ZZR 1400 2014 se met aussi au goût du jour, avec un tableau de bord moderne, piloté depuis le commodo gauche par un bouton de navigation instinctif. 
Beaucoup d'infos sont disponibles, mais sont difficilement lisibles en roulant. 
La position de l'écran impose de quitter la route des yeux pour le lire. Si tu y arrives, tu y trouveras un indicateur de rapport engagé, une jauge, les infos moteur, températures d'huile et d'eau, charge de la batterie, conso instantanée, moyenne etc ...ainsi que le fameux KTRC, Kawasaki Traction Control, (contrôle de traction, une sorte d'antipatinage) qui te propose trois modes, quatre si l'on considère qu'il est déconnectable. 
La position 3 est la plus intrusive, mais autorise le vissage de poignée dans les feuilles mortes. J'ai choisi de rester sur 1 pour mon essai, après avoir constaté que sur 0 le ressenti est "brut", avec une remontée d'infos en direct de la roue arrière très présente sans pour autant être rédhibitoire, mais qui pourra inquiéter le novice (juste avant de se bourrer en tête à queue dans les gravillons que nos amis de la DDE ne vont pas tarder à déverser sur les routes) 
Deux modes de cartographie d'allumage sont également disponibles, le "F" pour "Full power" (vue de l'esprit en France...) et "L" pour "Low power". C'est parfaitement inutile en configuration moteur bridé. Le "L" ne délivre que 75% de la puissance dispo... donc environ 75 chevaux si l'on tient compte du bridage à 100 chevaux. 
Parlons-en du bridage ... cet outil incroyable que tu as entre les jambes -la ZZR bien sûr, sois à ce qu'on dit- se voit affublée d'un bridage électronique des plus castrateurs. Pire, c'est même inconfortable à la conduite, tellement que parfois tu devras t'adapter en fonction du ressenti moteur par rapport au terrain. Exemple: un dépassement que tu pourrais effectuer en toute sécurité sur le troisième rapport t'obligera à passer la quatre, quitte à passer en sous régime, juste pour maintenir la vitesse nécessaire à l'opération. 
Mais il faut faire contre mauvaise fortune bon coeur et, malgré cela, (et puisque si tu devais l'acheter, tu la débriderais) j'ai tout de même pris un malin plaisir à utiliser toute la plage possible pour titiller le gros bloc.


La stabilité est impériale. L'amortissement, réglable dans tous les sens, seconde parfaitement une partie cycle désormais réputée. Le cadre monocoque en aluminium est un compromis idéal entre souplesse et rigidité, ce qui confère à la Kawasaki une rigueur très appréciable sur tous types de routes ou revêtements.
Elle se place au doigt et à l'oeil, avec sérénité, alors que parfois sa longueur engendre un léger louvoiement sur des raccords en courbe, à allure soutenue. Cela n'est pas du tout gênant et reste largement acceptable.
Il est d'ailleurs à noter que les larges routes bien revêtues sont le terrain de prédilection de la 1400 ZZR. 
Cependant, elle ne rechigne pas à se lancer dans les plus petites, ou elle deviendra plus physique à emmener, pour ton plus grand plaisir.
Elle réagit agréablement aux appuis guidon/repose-pieds, son poids devenant alors un atout en offrant un ressenti précis et rassurant.
Enfin, la protection offerte par le carénage est plus que satisfaisante. Les jambes sont à l'abri, alors que le casque est juste à la limite du remous. Si tu choisis d'augmenter la vitesse, la position "limande" est  favorisée par un creux sur le réservoir, pour poser la mentonnière de ton casque.

Bien sûr cette bécane est, avec la Suzuki 1300 GSX-R, une sorte de survivante de la course à l'armement qui a animé la fin des années 90. On ne peut que déplorer la raréfaction de l'espèce, qui reste mythique à plus d'un titre. Ne serait-ce qu'en ce qui concerne la vitesse de pointe de ces motos.
Il n'empêche qu'aujourd'hui rien n'interdit d'envisager de rouler sereinement, tranquillement, au guidon de la Kawasaki 1400 ZZR qui est et restera une fabuleuse moto de route ... 

Tu es conquis ? tu en veux une ? 
> va de ma part faire un tour chez Kawa Lyon, 60 chemin de la bruyère, 69570 Dardilly
Ou alors clique ICI 

Merci à Monsieur Z et Christophe pour le prêt de la bête !!!

>> quelques clichés ?  bah voyons !










Benjamin a profité de cette matinée pour dégourdir son 1200 GS-A, Quelle bonne balade !



























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