mardi 10 avril 2018

Contact : Benelli / Moto Guzzi 254

 
Benelli 254 - Moto Guzzi 254


C'est toujours pareil : tu commences à me connaitre !
Je laisse trainer mes antennes et découvres de temps à autres quelques pépites. Des trucs et des machins oubliés, des bécanes bien sûr, peut-êtres un peu datées, parfois laissées de côté mais bien souvent remarquables. Remarquables dans le sens notoire, pas que je souhaite m'envoyer des fleurs !
Donc, mes antennes trainent et certains se prennent les pieds dedans; Hop ! Telle l'arachnide aux aguets la vibration attire mon attention et me voilà, le Nikon au poing, prêt à mitrailler de toute la pellicule numérique dont je dispose.
C'est quelque chose !

Il y a quelques temps j'avais repéré une belle paire et, comme souvent, elle s'est avérée italienne.
Je te vois venir ! Point de sujet déplacé, il s'agit bien entendu de mécanique transalpine.
Déçu ? Ne le sois pas. Ce sont véritablement deux petites bécanes atypiques qui viennent à toi aujourd'hui.
Deux "mini motos" issues des années 70, et plus particulièrement de "l’ère De Tomaso", quand cet industriel argentin tentait de redresser les marques Benelli et Moto Guzzi.
Je te présente la Moto Guzzi 254 et sa cousine Benelli 254.
Il s'agit d'un "chef d’œuvre de miniaturisation" comme on peut le lire aujourd'hui sur la Toile, et hier dans la presse de l'époque. 
En effet, nos deux amies partagent un bloc moteur quatre cylindres offrant une  cylindrée totale de 231 cm3! 
Il faut donc lire 250-4 sur les caches latéraux... Étonnant non ? 
Comment en est-on arrivé là? 
Alejandro De Tomaso a commencé à relancer la marque Benelli à partir de 1970 grâce à la 500 Quatro puis la 750 SEI (six cylindres). Il fallait à la marque de Pesaro une "entrée de gamme" pour compléter l'offre en quatre cylindres quatre temps. 
Seul problème : le développement de ces deux fers de lance avait coûté cher et il fallait trouver une solution économique pour parvenir à produire la petite Benelli. Autrement dit : produire à moindre coût en pratiquant des économies d'échelle et en utilisant des moyens éprouvés.
De Tomaso se tourne alors vers les équipes de la marque Moto Guzzi, dont il est également le propriétaire. Celle-ci sont en passe de mettre en production un bicylindre de 125 cm3, dont la partie cycle est également prête.
Il ne faut pas longtemps aux ingénieurs de Pesaro pour doter le petit bloc Guzzi de deux cylindres supplémentaires. Le cadre Moto Guzzi est conservé. C'est donc une Moto Guzzi 254 qui voit le jour en 1975, rapidement suivie de la Benelli "Quatro", devenant "254" par la suite.

Malheureusement, je n'ai pas eu le loisir de les essayer. Je n'ai pas vraiment de regrets car ces machines sont vraiment petites, en tous cas certainement bien trop petites pour moi ! C'est curieux d'ailleurs, faut-il y voir le reflet du gabarit moyen du motard Italien des années disco ?  Travolta lui même aurait eu du mal à trouver place à son guidon... Bizarre !
En revanche, je peux te dire que le son émis par ces petits blocs est tout à fait plaisant. Je pense même que dans les tours et avec des pots un peu libres cela doit causer ! 

Bien finies, les deux cousines (donc presque sœurs en réalité) offrent des prestations très modernes pour l'époque: la Benelli dispose de compteurs sur le réservoir, les deux optent pour une selle biplace monobloc en mousse, elles sont équipées d'un frein à disque hydraulique à l'avant (Brembo), le design est signé de la main du patron (De Tomaso est aussi le père des voitures Pantera et Mangusta, dont le dessin est intemporel...) elles sont dotées du démarreur électrique et enfin leurs performances font honneur à une prestigieuse lignée de compétition. Cette mécanique, dont la cylindrée unitaire n'est guère plus grosse que celle d'une mobylette, développe près de 50 chevaux et atteint 10500 tours sans inertie... de vraies bombinettes ! On dit qu'elles prennent 150 kmh... (compteur bagnole?) 
Epatant !
Je ne pouvais donc pas passer à côté, et j'ai fait mon possible pour entasser quelques clichés tout exprès pour toi. 
En joie !

Contact réalisé chez Speck Motos & Atelier à Villeurbanne, où l'on apprécie les mécaniques atypiques !

Benelli 254


 
Benelli 254



Moto Guzzi 254


 
Moto Guzzi 254



Benelli 254



Benelli 254



Benelli 254



Benelli 254



Benelli 254



Moto Guzzi 254


Moto Guzzi 254


Moto Guzzi 254



Benelli et Moto Guzzi 254



Moto Guzzi 254



Moto Guzzi 254



Moto Guzzi 254



Moto Guzzi 254


Benelli 254



Moto Guzzi 254



Benelli 254



Moto Guzzi 254

5 commentaires:

  1. Elles sont mignonnes les frangines...

    Daniel

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  2. Je regrette qu'il n'y ai pas un petit mp3 pour agrémenter les photos :)

    Florian ;)

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    1. Tiens ! c'est pas bête ça... Bon, effectivement j'ai raté le coche pour cette fois. Je me rattraperai dès que possible !
      :-)

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  3. Bonjour,
    Un plaisir de lire, rêver et s'informer sur votre blog. Beau résumé sur les quattro et 254. Après de longues et patientes recherches sur la toile (comme il paraît qu'on dit) je suis l'heureux motard avec de 2 Benelli. Une quattro 1981 (achetée en juin 2018 au sud de Milan) un 254 de 1982 (achetée en février 2017 à Turin). La quattro est immatriculée depuis août 2018, la 254 demande encore quelques soins. J'avais lu sur forums que ces mécaniques ont tendance à surchauffer. Je confirme et vous aussi, montage radiateur d'huile sur photos vues sur le blog. J'ai bien compris le montage du radiateur d'huile et ses raccords entre-toise filtre à huile (beau travail). Par contre, pouvez-vous m'aider pour savoir où se raccordent les durites qui partent vers l'arrière par dessus des cylindres? Cette astucieuse transformation me permettrait de plus profiter de cette merveilleuse mécanique. Suis pas pro pour savoir comment vous envoyer photos de ces bécanes et mp4 mais je suis toute ouïes Amitiés motardes Jean-Claude

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