jeudi 4 avril 2013

Bike test: Ze missile sol/sol

3 avril, quelque part dans les Monts du Lyonnais ...


Tu vas me trouver partial et me dire que ce blog est bourré de motos d'une marque issue de la perfide Albion.
Certes, je ne peux que te donner raison ! mais j'en vois plusieurs, moi, de raisons: d'un part c'est mon blog (non mais sans blagues !) et d'autre part, j'aime bien ces brêles même si, et tu es bien placé pour le savoir, je prône l'ouverture d'esprit ... sauf peut-être concernant les gens qui délaissent leur moto pour un scooter... comprend pô.

Bref !
Aujourd'hui, jour faste!  Monsieur D, qui tient bon la barre du ferry boat, m'a une nouvelle fois permis de te faire profiter d'un modèle rien que pour toi !
Il s'agit cette fois de la dernière mouture de la supersport de la gamme, la Triumph Daytona 675.

Alors comme d'habitude je ne vais pas t'asséner la fiche technique mais te donner mon ressenti, ou plutôt notre ressenti car cette fois j'ai demandé un coup de main à l'inusable Nono. Inusable n'est bien sûr pas le terme qui s'applique à ses sliders car ceux-ci ont bien servi ce matin ! (encore faut-il les scratcher au bon endroit, ça évite d'user le pantalon... hum !) 


Le pilote à la manœuvre. Bien sûr le rayon de braquage n'est pas le point fort de cette machine. Mais... on s'en fout ! c'est pas fait pour le gymkhana !

Donc, par ce frais matin nous avons pris à tour de rôle le guidon de cette désormais fameuse trois cylindres de 675 cm3. Elle est toute nouvelle, et reprend les canons de cette série née en 2005 (déjà !).
Notre belle du jour voit maintenant son échappement sortir sous le moteur comme sa soeur street triple.

Le châssis a été revu,  plus rigide et plus léger. Le moteur délivre environ trois chevaux de plus ce qui donne 128cv full. Bien sûr la notre délivre 106cv réglementaires avec un bridage assez sensible mais finalement peu gênant en usage routier tant le coffre du triple sait se faire apprécier dans les mi-régimes.

L'embrayage anti-dribble est super confortable ! et que dire de la boite de vitesse ? associée à une commande d'embrayage ultra douce, la précision de cette boite est juste incroyable. Il faut absolument que tu essayes... aucun effort, aucun bruit, aucun claquement... rien. Il serai de bon ton d'y trouver un shifter. Cela ne dénoterai pas du tout.

Les pneus d'origine (pirelli supercorsa) sont tout simplement parfaits et offrent un grip et un feeling permettant à la partie cycle de fonctionner de manière plus que satisfaisante dans les conditions routière quotidiennes. Bien sûr les amortisseurs réglables te permettrons de peaufiner ça au quart de poil. 

Et quelle ligne !




A rouler ? et bien c'est un plaisir. En premier lieu c'est surtout celui de ton kinésithérapeute. 
En effet pour quelqu'un comme moi, piloter avec les mains à hauteur des genoux est une sensation intéressante au minimum. C'est surtout d'abord déroutant, puis grisant et enfin totalement addictif.
Un fois que ton dos, tes avant bras et ta nuque ont intégré le fait qu'ils vont probablement rester dans la position du koala épileptique pendant tout le trajet, tu peux envisager d'analyser ce qu'il se passe.
Dès cet instant, tu oublies tout. Le moteur propose d'abord de t'emmener tranquillement mais virilement dans le premier quart du compte tours. Tout va bien,  tu prends tes marques.
4000, 5000 tours ça devient sympa. Peinard tu commences à frimer tout en remarquant le joli bruit de l'échappement qui gargouille quand tu relâches l'accélérateur, ou encore la pression du vent qui te soulage momentanément. Bon.
Voilà. 
Stop.
Évidemment en  routard chevronné je me doutais bien qu'il manquait quelque chose. Quoi ? et bien les trois morceaux de camembert restant sur le compte tours: 8000 tours et après. Vers l'infini et au delà.  Quoi ? oui : 14400 tours minute max. Je viens de me relire: je ne me suis pas trompé.
Si nous avons poussé ? non. Notre modèle d'essai étant en rôdage Nono et moi n'avons pas eu l'outrecuidance de nous mettre les mécanos à dos. 
Mais je peux te confirmer que passé la barre des 8000trs les sensations sont au rendez vous. Vraiment. Le côté caractériel de la sœurette street triple se retrouve un peu, avec le même grondement jouissif offert par l'échappement dont on peut se demander comment il a passé l’homologation!  
Ça pousse velu, le bloc hurle avec  le bruit caractéristique du trois cylindre qui remplit ton casque, le champs de vision rétréci, mais je ne peux pas vraiment te donner les détails du tableau de bord car il faut quitter la route des yeux pour le lire, ce que je n'ai pas osé faire !

Tableau de bord complet, joliment fini, avec mon truc préféré: le shiftlight à leds bleues ... terrible !

Design réussi, le carénage se marie avec le cadre sans fausses notes

 
Une ptite touche d'eyeliner. Non ?


La tenue de route ? impériale !
"la moto suit le regard du pilote" est une citation ô combien avérée pour la Daytona. 
Précise, plutôt facile à placer, elle offre une position instinctive sur la trajectoire choisie. 

Mais ne t'y trompe pas: c'est une moto pensée pour la course. La correction d'un excès d'optimisme en courbe peu être compliquée, la moto ne réagi pas aux appuis "route" et exigera une conduite typée piste pour se livrer toute entière. L'exploitation de la bête se mérite et il sera difficile d'en tirer la quintessence sur le réseau routier.

Mais quel pied !

Oui, Nono préfère tourner à gauche !

Le freinage quant-à lui n'appelle aucune critique. Très puissant, facile à doser, le feed- back est au top, rassurant.  A l'avant deux disques de 310 mm sont encadré par des étriers radiaux 4 pistons. A l'arrière, un simple disque de 220 offre cette fois une efficacité que je n'avais pas trouvé probante sur la street triple. C'est agréable !

Notre modèle était dépourvu d'ABS mais une version existe, avec possibilité de le déconnecter (675R)

Cette Triumph Daytona 675 fait honneur à sa lignée !

Facile d'accès et de prise en main, elle ravira le sportif du dimanche par son aptitude à la frime et aux sensations accessibles rapidement sans -trop de- frayeur sur la route.

Le pistard va s'y retrouver puisque la "dayto" truste les podiums de tous les comparatifs et autres test de part le monde. Son efficacité n'est plus à prouver, si ce n'est que le modèle 2013 place encore la barre un cran au dessus.

Malgré tout exclusive de part sa ligne et la position de conduite très sportive qu'elle propose, l'exotisme et son charme travaillés à la sauce Anglaise feront craquer le plus convaincu des pro nippons !

Héhé... à bientôt, sur la route !


















Sortie de virage dans les tours ?!  Voilà un beau "défaut de maîtrise de véhicule" mon Adjudant !  ;-)

2 commentaires:

  1. D LA BOMBE FLO!Comme d hab quoi...bien redigé, bien photographié...comme tu sais le faire quoi.j aurais preferé un version full,l histoire de mettre un peu d angle, des wheels moto sur l angle et autre glisses mais bon faut pas trop en demander, c était déja bien cool.

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  2. Merci pour le compliment, que je te retourne d'ailleurs, et pour ta prestation impeccable ! Résister comme ça à l'appel du "twelve" ou du drift... chapeau ! :-)

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