Le Puzzle Racer, Suzuki 650 SV Café Racer de derrière les fagots ;-) |
Au commencement, il y avait un cadre, un moteur et un gros carton plein de trucs et de machins.
Des bouts d'un Suzuki 650 SV de 2002.
L'idée était d'en faire quelque chose et j'avoue que je m'étais piqué de construire une moto dans l'air du temps, un peu comme celles qu'on voit dans les magazines.
Oui mais voilà, en dehors de toutes conventions le choix reste ténu. Pour ne pas donner dans le "rat-bike", il fallait choisir un courant : dirt-bike, scrambler, café racer, street- tracker, chopper ?! ...
Baste !
Les bracelets m'ont toujours fait fantasmer, bien avant leur retour en grâce.
Si mes origines passionnées remontent aux premiers Dakar, je suis resté un inconditionnel du plat ventre, de la recherche de vitesse sans carénage, bref, de la limande.
Cela aurait pu me pousser à mettre le turbot, mais les références poissonnières ont leur limites : le budget !
un Suzuki 650 SV Café racer bien allégé ! |
J'aurais pu te conter une histoire intitulée "comment fabriquer un café racer à la maison" ce qui est assez proche de "comment fabriquer un café racer sans un rond !"
Mon projet de départ fleurait bon l'improvisation, le moteur dans le cadre est resté quelques temps sur béquilles, au fond du garage.
La réflexion, nécessaire, à pris du temps.
Partager les idées, les mûrir, en parler aux copains, recueillir des avis extérieurs sont autant de passages obligés lorsque l'on se lance.
Non seulement pour valider tel ou tel choix, mais bel et bien pour se confronter à une réalité très pragmatique : les idées coûtent souvent cher, les solutions techniques sont parfois compliquées à mettre en pratique.
Il faut souvent faire, puis défaire ... puis refaire !
Mais il faut considérer que c'est ce qui fait le sel de la "prépa".
Je crois que j'aime assez ce genre de challenge.
D'abord parce-que je ne suis pas mécanicien à la base. Ensuite parce qu'il est facile de se laisser embarquer dans de fausses pistes. S'en rendre compte puis corriger le tir est difficile.
Quel plaisir de contourner l'obstacle, d'arriver à ses fins par soi-même !
Évidemment il y a toujours quelqu'un pour te dire " ah? tu as fait comme ça toi ? mmh? " et te laisser en proie au doute.
Mais il ne faut pas se laisser aller. C'est sûr, les hauts et les bas en terme de motivation ou d'envie font partie du projet.
Il faut parfois le mettre de côté quelques temps histoire de revenir dessus avec un plaisir renouvelé. Avec aussi des idées neuves.Un café racer avec un rétroviseur embout de guidon, ou en bout de guidon ... c'est pareil, on y voit pas grand chose dedans ! |
Cela dit, une fois le choix du café racer posé, il fallait en respecter les codes. En tous cas, ceux qui me font aimer le genre.
Je suis partisan d'un style épuré, sobre. La ligne générale devait correspondre à un mix entre ancien et moderne, avec une certaine contrainte dans la position de conduite. Également à quelque chose de racé, sous influence Italo-Anglaise... (ceci n'engage que moi !)
Pour moi le style de selle était prépondérant, il me fallait absolument un type "Norton Racer".
Partant de ce principe, définir l'emplacement des guidons allait de soi : à la hauteur de l'assise, en dessous du té de fourche.
Tu as dit radical ? Peut-être. Toujours est-il que c'est cette ligne que je préfère pour ce type de machine. Rien de dépasse d'une ligne qui va du cul de selle au bouchon de réservoir.
La moto proposait d'office une je ne sais quoi d'espiègle, avec son cadre rond propice à la transformation. Je suis donc parti de là.
Un café racer de trois quart, c'est chouette ! |
Le twin du Suzuki SV650 (un 2002 à carbus) se prête tout particulièrement à l'exercice café racer.
Péchu, bien rempli et volontaire, cette mécanique correspond selon moi au caractère moteur idéal pour le genre.
Ne restait plus qu'à l'exploiter !
N'ayant parcouru que 34000 kilomètres, celui-ci avait juste besoin d'une révision classique mais nécessaire : on ne construit pas un projet autour d'un bloc en mauvais état !
Ce faisant j'ai eu la surprise d'y découvrir un chouette filtre à air K&N ... sympa !
Le développement du projet s'est fait sur deux ans en fonction du temps et donc, du budget.
Il a fallut trouver des roues, une fourche, des pneus et aussi une foultitude de choses telles que des durites de freinage, de la mousse de selle, des idées ... et encore des idées !
Il faut penser que chaque petit détail travaillé provoque un enchainement de tracasseries comme, par exemple : avoir supprimé l'entraineur de compteur pour le remplacer par une entretoise tournée en aluminium. Le déplacement de la batterie, la modification du faisceau électrique (un chantier !) celle de la ligne d'échappement ...Mais aussi la modification de la boucle arrière, ou de la fabrication du fond de selle.
Je tenais absolument à ce que l'on voit le moins possible de fils et de connecteurs électriques disgracieux... cela à l'air simple comme ça, mais il n'en est rien !
Bien entendu, il y a toujours des contre temps ou quelques désappointements ... sinon ça n'est pas drôle ...
Il y a aussi le respect des vieux adages : "pour bien travailler, il faut les bons outils" et "tant que ça marche, 'faut pas y toucher" Absolument incontournables !
Je dois souligner aussi, et c'est certainement le plus important, que j'ai pu bénéficier de nombreux conseils ainsi que des coups de mains savamment distillés par un entourage des plus attentifs. Ce point fera sans faute l'objet d'un article à lui tout seul ... ;-)
J'en profite pour te dire que j'assume pleinement le fait que mon Puzzle Racer ne présente pas le degré de finition hyper léché des ateliers qui s'exposent ... c'est une moto d'occasion en très bon état certes, mais qui roule régulièrement. C'est ce point que j'apprécie le plus ! je roule au guidon de mon projet, réalisé de mes mains, avec les moyens que j'ai bien voulu lui accorder.
Et cela procure un sentiment des plus agréables.
Pinaise ! tu devrais t'y mettre !
Tu as pu suivre le développement du Puzzle Racer dans ce blog, voici les liens qui te permettrons -si tu le souhaites- de remonter jusqu'à la genèse du projet.
> Le point de départ > Sur le pont > Centrage ... > Ze Puzzle Racer > Réflexion hivernale
> Entretoise > Elle roule ! > Silhouette > Pâques 13 > Racing touch > Manque de pot !
> Relance estivale ;-) > Evo Amorto ! > La modif du phare ... > Fiat Lux !
> PAINT JOB ! A relire absolument ;-) > Montage à blanc > Montage à blanc (bis)
> Work in progress
J'espère que ces quelques articles pourront te faire goûter au plaisir de te lancer dans la modification d'une de tes brêles.
Il faut juste garder une chose essentielle en tête : ce n'est jamais fini !
D'ailleurs j'aimerais bien lui monter des jantes à rayons ... (si tu en as, contacte moi !)
Des photos ? Quelle question !
Dénommé "Suzette" par les inconditionnels du modèle, le 650 SV se prête particulièrement bien au style café racer |
J'adore les soufflets de fourche ! ils proviennent d'une Triumph Bonneville |
Les durites Goodridge proviennent d'un bon vieux GSX-R. J'ai bien sûr supprimé le répartiteur. |
Quel cul ! un Norton Racer ... bien sûr c'est une copie en fibre ! |
Guidon Tomaselli multi-positions, poignées ballons et le discret compteur de vitesse digital sans fil destiné à un vtt ... |
Le tableau de bord, minimaliste. Je voulais tenter le style "commando" avec de petits compteurs ronds façon Smith... c'est partie remise, mais fonctionnel (et c'est pas fini, évidemment !) |
Porte voyants de 750 GSX-F, modifié et intégré au bol du phare |
La superbe peinture par Jean-Yves de Colors Design Villeurbanne (voir article "Paint Job !" lien ci-dessus) |
Stay tuned !
A suivre !
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