Nous étions donc plusieurs milliers d'enfants indignes à nous presser aux abords du circuit de Dijon-Prenois en ce dimanche de fête des mères.
Quel succès ! un monde fou.
Christian Sarron |
C'est ce que nous avons pu constater, le Bull et moi, tandis que nous parquions nos montures dans l'herbe fraichement fauchée des parkings. Tout en calant les béquilles au moyen de planchettes que j'avais apportées pour l'occasion, une marrée de motos emplissait petit à petit chaque recoin de la prairie.
Je crois qu'il était question d'un record d'affluence, mais à cet instant je ne sais pas si il a été battu.
De nombreuses tentes étaient installées sur le pourtour du terrain, preuve que beaucoup passaient le weekend sur place.
Le soleil bien présent accompagnait chaque petit groupe de motards enjoués vers l'entrée, cependant que se faisaient entendre le grondement des motos en piste.
Bonne humeur et plaisanteries de rigueur, les files d'attente serpentaient d'abord à la consigne casques puis vers la billetterie ...
J'en fait trop ? peut-être.
Mais les Coupes Moto Légende c'est d'abord une ambiance, celle d'un évènement plus tellement unique vu les autres rassemblements existants (SRC, Iron bikers etc ...) mais qui possède une signature particulière. Celle du pionnier, avec pour étendard le magazine éponyme.
Je pense aussi que le lieu correspond vraiment aux attentes à la fois des participants comme des visiteurs. Bien sûr il y aura toujours les inconditionnels de Montlhéry, même si ceux-ci sont bien obligés de reconnaitre que ce circuit, longtemps dédié à la formule 1 et dessiné en partie par un certain Jean Pierre Beltoise, lui a donné ses lettres de noblesse.
Arrivés vers 9h30, après avoir fait chanter nos mécaniques sur l'autoroute histoire d'être à l'heure, Bull et moi avons commencé à arpenter le paddock.
Comme toujours, il faut un œil aiguisé pour prendre pleinement la mesure de ce qui vient te heurter la rétine. La culture moto n'est alors plus une vue de l'esprit : on nage dedans. Il faut une bonne dose d'humilité aussi ! mais quel plaisir !
L'accessibilité, la décontraction des exposants est certainement ce qui fait la différence. On discute, découvre, échange avec une facilité très agréable.
Approcher les machines, et les détailler est un privilège offert à chacun. C'est une superbe occasion de mettre le nez dans d’authentiques prototypes, d'en parler parfois avec leur concepteurs et de les voir rouler. Je pense en particulier aux motos de grands prix des années 80, mais aux Coupes on peut remonter le temps jusqu'aux origines. Il y en a vraiment pour tous les goûts.
Expo dans la ligne des stands |
Bien sûr, la majorité sont des motos de production, de série quoi. Avec leur marques, leurs spécificités et leurs fans.
Donc, pour te renseigner au mieux, il conviendrait enfin de t'expliquer qu'il s'agit d'un des plus important rassemblements de motos anciennes (des origines jusqu'en 1985 environ) d'Europe.
Plus de 30 000 visiteurs, 200 exposants, 8 champions du monde, 90 clubs venant de toute la France et d'Europe, 1000 motos et sides en piste, une des plus grosse bourse d'échange, un rallye touristique, un concours de look ... et du soleil !
Cette année, Yamaha était à l'honneur et fêtait ses 60, avec une expo de modèles emblématiques depuis 1965 jusqu'à 2015.
Bien sûr, si l'organisation est au top côté bécanes, certains aspects peuvent énerver un poil, comme payer le prix du weekend (25€) pour le dimanche seul. Cela pourrait être sympa malgré tout, sauf pour regarder certains exposant plier les gaules à 15h... ou encore les prix exorbitants des buvettes.
Ces détails qui n'en sont pas, en définitive, laissent un "arrière goût". Mais bon, puisqu'on a attendu toute l'année, on met ça de côté et on tâche de profiter du reste.
Et pour se mettre dans l'ambiance, rien de mieux que la pré-grille, là ou les pilotes des différentes séries viennent attendre le départ. Les moteurs chauffent, les bruits, les mécaniques, les hurlements des mégaphones, les odeurs d'huiles et de carburants ... c'est enivrant !
On en prend plein les yeux et les oreilles, ça vibre aussi. Tu peux être à plusieurs mètres derrière une Norton Manx et ressentir le claquement des gaz d'échappements, une MV3 en chauffe produit un bruit absolument démoniaque, apte à fracasser n'importe quel tympan, mais quelle mélodie !
Et que dire des deux temps ? les "tasses" Kreidler ont ma préférence, mais toutes les bécanes mues par ce principe m'épatent. Les envolées -quasi lyriques- des deux temps en pleine charge dans la ligne droite me filent des frissons. C'est bête, mais je m'en fiche !
Bull et moi avons usé nos semelles jusque dans les moindres recoins du circuit, tentant de ne rien rater, allant chercher les perles rares dans la verdure des espaces dédiés aux clubs.
Pendant ce temps pas moins de douze catégories se disputaient les tours de piste, dans un ordre et des horaires respectés, le tout commenté en direct par une sono très audible.
Impec !
Notre promenade s'est achevée au plus près de la piste, pour ne rien rater des dernières séries, en particulier les side-cars. Quel spectacle !
Mais il a bien fallu regagner nos pénates Lyonnaises.
Pour ce faire, nous avons enquillé la "Route des grands crus" jusqu'à plus soif. Elle traverse la Bourgogne et ses vignobles, dans de superbes paysages propices à un pilotage coulé.
Le retour s'est donc effectué dans le calme, pour continuer le long du troisième fleuve Lyonnais (le Beaujolais ;-) ) et prendre fin aux portes de la capitale des Gaules.
Pinaise ! c'était bien !
Bien entendu, j'ai pris un wagon de photos. Toutes plus ou moins bien réussies.
Alors voilà le début d'un florilège trié sur le volet.
En joie !
Freddie Spencer |
Mécanique atypique pour ce basset : un 850 Panhard ! |
Un mignon petit attelage sur base Royal Enfield ! |
BMW R75/5 Imola 1972 (prêtée par le musée d'Ockenheim) |
Une chouette Peugeot ! |
Les champions en dédicace : de gauche à droite, P.Plisson, S.Baker, D.Braun, F.Spencer, C.Sarron |
Freddie Spencer et Christian Sarron se disent des trucs de champions... |
Les plus grands étaient présents ! |
Honda Seeley 500 CR 1972 |
Egli Vincent 1330 1968 |
Kork Ballington |
A suivre !!!
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