dimanche 5 juillet 2015

Fusée 3

Triumph Rocket 3 Classic

Voilà une sacrée machine !

142 chevaux, 20 mètres kilos de couple, près de 400 kilos sur la balance ...
Un look d'enfer, un bruit de turbine, un freinage plus que correct et un confort très convaincant suffiraient déjà à goûter une bonne balade au guidon de la Triumph Rocket 3. 

Mais on ne peut passer sous silence la raison fondamentale d'apprécier la balade en question : la puissance de la bête, ou plutôt l'extraordinaire sensation de puissance.
Sur le papier bien des motos offrent des prestations supérieures. Mais aucune ne propose la démesure d'un moteur trois cylindres de 2300 cm3. Une cathédrale mécanique ! Superbe, avec ses collecteurs d'échappements côté droit qui lui confèrent un air de muscle-car ou de hot-rod bien tapé.

C'est intimidant, c'est sûr. Facile à prendre en main ? relativement. C'est une bécane qui réclame un peu d'expérience, mais rien d'insurmontable.
Ce qui est surprenant, c'est paradoxalement le manque de sensations à allure "normale". Tu conduis une grosse bécane, un point c'est tout.
La donne change en allant taquiner un peu le haut du compte tours... le moteur n'en prend pourtant pas beaucoup, la puissance maxi est atteinte vers 5500. Par contre, il parait que 90% du couple est disponible dès 1800 trs. Je te le confirme : j'ai pu vérifier (et depuis je peux me gratter les genoux sans me baisser !)
Donc, dès lors que tu adoptes un style plus "sportif", l'accélération est démoniaque :  passé 2200 trs, l'aiguille indiquant la vitesse progresse à la même allure que celle du compte-tours !  
C'est déroutant et absolument grisant.  
Le pneu arrière de 240, malmené, transmet avec bonheur cette débauche de superlatifs mathématiques en laissant entendre quelques plaintes. Il s'en tire avec les honneurs et offre une tenue de route agréable.
Le freinage efficace incite à entrer fort en courbe. L'opération, facilitée par le grand bras de levier proposé par le large guidon, est peu appréciée de la partie cycle. Celle-ci aura tendance à se dandiner malgré des amortisseurs correctement dimensionnés.
Je n'ai qu'un regret : que le bruit du trois cylindres ne soit pas plus démonstratif sur cette version "Classic".  Mais ici ce n'est pas le but, du coup c'est juste impec'

Finalement,après avoir chatouillé le bloc et ce qu'il y autour, tu te rends compte que le plaisir de pilotage de cette moto réside plus dans ses capacités à impressionner que dans celles -bien réelles- de neutraliser tout objet roulant venant la titiller...
C'est apaisant car, que tu adhères ou pas à la "course à l'armement" en matière de moto, au jeu de  "c'estkikalaplusgrosse", c'est à coup sûr le/la pilote de la Rocket 3 qui sera le/la plus détendu(e) ... 

Héhé ... quel plaisir !






3 commentaires:

  1. Pas faux.... entre deux feux rouges... parce que sur le sinueux... c'est autre chose... et puis j'ai ouï dire que la bête vieillissait assez mal... et que les problèmes électriques étaient légion... Sans parler de la position de conduite sur les premières avec les pieds vraiment trop devant... bref... en moins démoniaque, je préfère de loin ma F6C old school... parce que la nouvelle...hein...beuark !

    Pierre

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  2. Ah ça ! le sinueux n'est pas sa tasse de thé, à cette Grand Bretonne... pour le reste, je ne sais pas, mais celle que j'ai essayé est âgée de près de 8 ans et parait neuve. Son propriétaire en a pris un soin méticuleux. Tant mieux !
    Faut que je teste la F6C old school... ;-)

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  3. 98 annonces sur coincoin... et 11 à plus de 50 000 bornes... c'est te dire si leurs proprios roulent avec...

    Pierre

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