Bultaco de la Compania Alpina de Barcelona. Une moto conçue et dédiée aux interventions de secours en montagne, qui est la grand mère de toutes les trials de la marque (circa 1969) |
Me
voilà !
Je me
suis fait rare ces temps-ci, les vacances ne facilitant pas les
connexions internet.
J'aurais
aimé partir en moto, tu t'en doutes, mais comme on ne fait pas
toujours comme on veux, c'est une boite à roues qui me transporte en
cette fin juillet.
Baste !
Qu'importe, cela n'empêche pas d'être à l'affût (voire même
mordu) par tout véhicule à deux roues qui s'impose sur mon radar.
Le
hasard ? Non, l'habitude, me fait arpenter la côte espagnole du
côté de Barcelone.
Ce coin
est très courru l'été, c'en est presque pénible !
Mais il
subsiste un intérêt pour l'amateur qui sommeille en toi : ici
la moto est reine !
Le
MotoGP est partout, les frères Marquez en vitrine pour tout et
n'importe quoi. Les commentaires de comptoirs sur la récente
victoire de Marc en Allemagne sont sur toutes les lèvres. Les
pilotes sont connus de tous, et beaucoup arborent les couleurs de
leurs team préférés comme on le ferait d'une équipe de foot (qui
sont bien présentes également)
C'est
culturel.
Les
villes du secteur sont d'ailleurs sur le coup : Barcelone en
tête, le mode de déplacement à deux roues est largement
plébiscité. Il est incroyable de voir le nombre de vélos, cyclos,
scooters et motos qui roulent en ville (et ailleurs). Je me demande
encore comment il est possible d'ignorer chez nous ce qui s'impose
comme une évidence ici en Espagne et dans beaucoup d'autre pays :
la fluidité, une pollution réduite, et peu d'embouteillages
résultent de l'emploi massif de deux roues (électriques et
thermique). Peu de taxes, parkings gratuits, tout est fait pour que
l'usager s'y retrouve.
D'accord,
l'argument météo est valable, mais ne constitue pas un réel frein
au développement d'une politique pro-moto chez nous.
Bref !
Je m'étale, et ce n'est pas de cela dont je voulais t'entretenir.
Comme je
suis à l'affût de la chose motocycliste sous toutes latitudes, je
m'étais enquis il y a quelques temps de la présence d'un musée de
la moto à Barcelone.
La
capitale Catalane héberge ce lieu depuis quelques années.
Il faut
se rendre dans le vieux quartier gothique, à deux pas de la de la
cathédrale, et emprunter la ruelle nommée « carrer de la
palla ».
Une
discrète porte donne accès à 600 mètres carrés d'exposition,
installée dans un ancien hôtel particulier médiéval.
Le
bâtiment offre le contraste des vieilles pierres, qui se mêlent aux
mécaniques présentées à hauteur d'homme. Pratique pour les
détailler !
Après
avoir franchi l'accueil (pour une somme modique et réaliste) , fort
sympathique et francophone, tu accèdes à l'expo organisée selon un
fil thématique simple : les origines, la compétition, les motos
catalanes et enfin l'expo temporaire, actuellement consacrée aux
scooters et aux modes de déplacement urbain.
Il y a
aussi la projection d'un montage mêlant l'histoire de l'industrie
moto catalane (Montesa, Bultaco...) et une rétrospective des 24
heures de Montjuic.
En tout
ce sont près de 50 machines de toutes époques qui s'offrent à toi.
Le
néophyte en restera esbaudi, l'amateur éclairé un peu moins.
En
effet, si toutes sont des motos d'exception (au regard de la qualité
des restaurations), seules quelques unes sont exceptionnelles.
Quelques raretés vont néanmoins t'agacer le nerf optique, tel le
splendide boardtracker Harley-Davidson 1000cc de 1915.
Ce qui
fait le sel de l'expo, c'est l'état des machines présentées :
elles sont toutes restaurées à neuf.
Certains
vont tiquer, d'autres apprécier. Le travail est énorme. Les motos
sont toutes tournantes et roulantes, chaque boulon, chaque vis,
chaque décalco est d'origine ou refabriqué à l'identique. C'est le
parti pris de cette collection privée, et « coupée en deux »
l'autre partie étant visible à Lleida avec plus de moto à admirer.
Reste une collection éclectique et agréable à détailler, pendant que le commun des mortels s'extasie devant les monuments de la capitale catalane.
Il y a notamment une Honda NSR250 de 1989, dotée des fameuses suspension Cobas, et dont le propriétaire est un certain Sito Pons.
Ou encore une Indian Prince 350, un monocylindre de 1925. Superbe !
Tu verras également, dans la salle réservée au motos catalanes, le prototype Simo, un mono de 148cc construit en 1924 par un étudiant à "l'école de l'industrie de Barcelone" nommé Miguel Simo.
Cette moto est tout simplement la première moto Espagnole dont le modèle fut déposé et homologué, et qui permit à son créateur de fonder la marque éponyme. Il fut aussi le premier pilote "inter" espagnol. A ce titre il participa officiellement aux grands prix européens, de nombreux succès à la clef.
Le prototype Simo |
L'équipement de Miguel Simo ... vu le "pet au casque" ? (en cuir) Il a dû la sentir passer celle là ... Je te rassure : il s'est éteint dans son lit en 1970. |
Enfin, outre une superbe Terrot très belle mais commune par chez nous, tu admireras une BSA 500 J12 de 1934 ou le side-car BMW R12 750cc de 1935, incontournable.
Parallèlement à tout cela, des vitrines émaillent le parcours, donnant à regarder tout un tas d'objets publicitaires, des casques, des trophées, beaucoup de documents relatifs aux 24 heures de Montjuic. Vraiment très chouette à éplucher.
J'ai
bien trainé pour profiter du lieu et te faire partager
l'expérience.Cela dit, il ne te faudra guère plus d'une heure et quart pour en faire le tour.
Un tas de photos j'ai pris, évidemment ! (les spécialistes diront
que mes réglages sont loupés, les autres regarderons les images;-)
)
Le site : www.museumoto.com
Enjoy !
Harley-Davidson board-tracker 1000, 1915. |
Harley-Davidson board-tracker 1000, 1915. |
Moto Guzzi 65cc 1953, une "popu" fabriquée en espagne sous license dans les années 50 et 60. |
Moto Guzzi 65cc 1953, une "popu" fabriquée en espagne sous license dans les années 50 et 60. |
Norton Manx 350, incontournable ! (1951) |
Gilera saturno 500 "militar" 1939, détails. |
Bien vintage le casque Climax ! |
Affiche pour les 24h de Montjuic 1975 |
Honda NSR250 1989 - Propriétaire : Sito Pons, champion du monde à son guidon en 1988 et 89 |
Museu Moto de Barcelona : collection éclectique ! |
Suzuki 400 RM 1979, mythique ! |
BMW R80GS, 800cc 1983, ex-Joan Porcar. A participé au Paris Dakar cette année là. |
Une chouette petite GasGas 50cc de trial ... |
BMW R12 attelée. |
BSA J12 500 1934 |
Indian Prince 350 1925 |
Les moto catalanes, la crême ... de l'expo ! |
Bultaco Tralla 101, 125cc, 1959 |
Montesa A-45, 98cc, 1945, le premier modèle fabriqué par la marque |
Ossa 125, 1951, le premier modèle fabriqué par la marque |
Détail d'une Sanglas 500/2 de 1953 |
JYMB (Joan Y Miquel Badal) 1950. Side-car pour enfant motorisé par un Iresa 48cc. Réplique d'une HD d'époque. Un des trois seuls exemplaires construits subsiste ici. Nathan pose pour l'échelle... ;-) |
Ossa "Mike Andrews Replica" la reine de la zone ! |
Montesa Cota 247 |
Vespa > le choix des couleurs ! |
Vespa 150S, 1953 |
1970 > une Jawa de speeway 500cc, elle fleure encore bon le méthanol ! |
C'est par là ! |
Enfin ! Le retour du guerrier !
RépondreSupprimerBravo et merci.
RépondreSupprimerTu vas donc mieux...
;)
Oh oui ! me voilà ... ;-)
RépondreSupprimerMerci !
belles "chaussures"... hihihihi
RépondreSupprimerPierre
Ah! Voui hein ? comme pieds nus ! je les adore, mais les déconseille fortement pour rouler à moto ... :-)
RépondreSupprimerWonderful photos, thanks for the share.
RépondreSupprimerGracies ! ;-)
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