lundi 6 mai 2019

Le coup du chameau

Les dessous de Ginette ! > la rampe reconditionnée. Oui les raccords et autres colliers ne sont pas chouettes, il faut que je travaille ça.

Objectivement c'était bien parti.
Ginette m'attend tranquille, bien décidée (j'en suis sûr !) à démarrer comme au premier jour.
La rampe de carburateurs fraichement reconstituée doit lui donner le coup de fouet tant attendu.
Dans les épisodes précédents le moteur partait assez facilement, sur trois cylindres et dans un cafouillis plutôt bruyant. De la fumée et quelques flammes s'échappaient du silencieux d'échappement. Pas très satisfaisant mais plein d'espoir.
C'est donc avec une application certaine et une attention surmultipliée que je procède au montage de la "nouvelle" rampe, sans rien omettre et contrôlant chaque étape.
Pour bien contrôler, il faut agir en plissant les yeux et en tirant la langue. Ça marche à tous les coups, je te l'ai déjà expliqué.
En plus et pour ne rien gâcher, j'ai entrepris l'opération en public, histoire de maintenir un bon niveau de motivation et de tension nerveuse, gage de réussite. Enfin bon, devant Christophe et Jean-Yves des chez Colors Design à Villeurbanne, les commentateurs parmi les plus aiguisés qui soient.
Je ne peux que leur rendre grâce, la justesse de leurs propos me permet de travailler la maitrise de soi, l'humour au second, voir troisième degré et la remise en question.
Alors donc, je connecte ce qui dois l'être, je rebranche les durites, m'écorche encore une fois les doigts sur les colliers de manchons d'admission, et prépare le réservoir de carburant. Le booster/chargeur sur secteur tout neuf du garage est relié à la bête.
Instant de vérité.



Contact, starter, booster sur "on" et appui sur le bouton du démarreur.
Celui-ci tourne et entraine l'équipage mobile qui se met à mouliner, la dépression fonctionne et ouvre la membrane d'alimentation en carburant. L'essence arrive, envahit la rampe de carburateurs et puis... rien. Pas de démarrage. Pas même un toussotti. Niet, nada.
Je commence à comprendre pourquoi on parle de carburateurs à dépression. C'est simple: c'est déprimant.
Remue méninges.
Dom est appelé à la rescousse: "Bah ! Y'a qu'a lui faire le coup du chameau". Tu imagines ma bobine: Mais, qu'est-ce que..? "Bah ! tu lui mets un coup de soufflette dans la durite d'arrivée et tu démarres en même temps !"
Dubitatif, je tente. Oui, j'en suis là. Et bien tu sais quoi? ça marche... Où plutôt, ça fonctionne. La moto démarre, mais dès que je stoppe la pression d'air, elle cale. Cela permet de mettre en évidence ce qui ne va pas: l'essence n'arrive pas jusqu'aux cylindres.
Elle préfère fuir partout où c'est possible. Il y a donc quelque chose de bouché, à moins que les niveaux de cuve ne soient pas bons?
Je vois: le "niveau de cuve" ne fait référence pour toi qu'au vocabulaire viticole? 
Ne t'inquiète pas. Ici, le niveau dont je parle est celui du carburant dans la cuve d'un carburateur. Il doit atteindre une certaine quantité pour pouvoir être aspiré par le moteur. Si il n’atteint pas le niveau, ça ne démarre pas. Si il le dépasse, ça déborde, et ça ne démarre pas mieux. Ici, ça ne déborde pas.
Qu'ai-je fait de travers? C'est la question. Puisque rester assis devant ne va vraisemblablement rien changer, je re-démonte. Encore.
Le coup de soufflette n'a pas arrangé les choses: deux des gicleurs de ralenti sont bouchés alors qu'ils étaient propres hier. Je re-nettoie. Il y a donc des cochonneries qui se baladent là-dedans. Démontage complet, nettoyage (encore!) et vérification des fameux niveaux de cuves. C'est assez aléatoire comme vérif, il s'agit d'un contrôle visuel sur les pattes de maintient des flotteurs. Ils sont tous les quatre identiques. Les flotteurs flottent, les pointeaux pointent et le jour tombe. Remontage et repose dans la moto.

Re-contact, re-starter, re-booster sur "on" et re-appui sur le bouton du démarreur.
Re-rien.
Le moteur daigne démarrer seulement quand je lui envoie une bonne giclée de nettoyant freins dans l'admission d'air... Pour couper dès qu'il a tout consommé. Bouh !
Le désespoir m'envahit. Ne me reste plus qu'a remonter l'ancienne rampe pour essayer une nouvelle fois de faire fonctionner Ginette, muette depuis trop longtemps.

J'ai eu beau chercher, je n'ai pas confirmé le fait que pour faite avancer un chameau il faut lui souffler dans le ... enfin la... bref.

La journée est passée en un claquement de doigts, je vais remettre l'opération à plus tard, pour ne pas risquer de faire une bêtise.
Bien entendu, tu seras le (la) premier(e) avisé(e) du redémarrage de Ginette, le side-car familial.
 

3 commentaires:

  1. c'est bien tu galères ça me rassure j'ai connu ça donc ça ne venait pas de moi mais malheureusement je ne peux pas t'aider .....! mais persévère , tu vas y arriver mais le temps passe trop vite et Brouilly n'est pas loin...! courage .

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  2. Hello , enleve ton carter d'allumage et debranche le faisceau vers le filtre a air
    Verifie les fils ........

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  3. Héhé...cherzamis, je suis venu à bout du problème ;-) A suivre dans ces colonnes.

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