mardi 24 mai 2016

Coupes Moto Légende 2016, épisode 1

 
"Fast" Freddie Spencer, en prégrille


C'est un signe : lorsque les Coupes Moto Légende prennent leurs quartiers sur le circuit de Dijon-Prenois, cela veut dire que c'est l'été. Un point c'est tout. 
Cette année la 24ème édition avait lieu ce week-end du 21/22 mai.
Des milliers de motards ont convergé vers ce petit coin de Bourgogne, vallonné et verdoyant.
Les gens du coin sont pourtant habitués aux grandes transhumances, eux qui ont assisté aux grandes heures de la formule 1 et ses centaines de milliers de spectateurs. 
Ils restent cependant visiblement étonnés et regardent passer les motos avec des yeux ronds.
Aux abords du circuit une vaste prairie d'une dizaine d'hectares sert de camping d'un côté et de parking de l'autre. Une véritable marée de bécanes de tous poils et de tous âges la recouvre. 
"Comme d'habitude" j'ai béquillé Mamy ZRX sur la petite planchette qui empêchera la béquille de s'enfoncer dans le sol meuble. J'ai toujours une planchette de ce genre sous la selle. Mieux vaut ne pas l'oublier. Aux Coupes, c'est à ça qu'on reconnait les novices : ils scrutent le sol dans l'espoir de faire jaillir un cailloux apte à caler leur moto. Mais il n'y a que de l'herbe à perte de vue ! Et c'est tant mieux. 
Alors je casse ma planchette en deux et je dépanne. Ça permet de se la péter un peu. Tu prends un coup de vieux aussi.
Mine de rien, je fait le pèlerinage depuis un certain nombre d'années !

Indian Big Chief
Alors, me diras-tu, qu'y-a-t-il de si nouveau à voir tous les ans sur ce rassemblement, qui est probablement un des plus, sinon le plus important d’Europe en la matière ?
Et bien il y a d'abord l'ambiance, dont la base est constituée de bruits et d'odeurs.
C'est quelque chose !
Il faut entendre gémir les mécaniques au loin, puis hurler de près, et enfin presque ressentir  le déplacement d'air lors du passage des bolides. Impressionnant. Peu importe les cylindrées. C'est grisant. 
Les odeurs particulières des gaz d'échappements, reconnaissables entre mille, celles des huiles de compétition pour les deux temps, les effluves des essences aviation, les additifs plombés pour les vieilles entre-tubes. Tout cela participe à encrer ton personnage dans le vif du sujet. Tu as les deux pieds dedans, les oreilles remplies et le regard à l'affût. Voir débouler les motos sur la piste et les suivre des yeux est vertigineux. 
C'est amusant d'en parler avec tout un chacun, de ça et du reste tant que cela concerne la moto. Ce dernier point est le ciment de l'évènement. La facilité d'entrer en contact avec ton prochain, qui est ici pour communier autour d'un passion. On ne brise pas la glace, on est tous dans le même panier. 
C'est assez déconcertant au début, mais on s'y fait très vite !
Oh, il doit bien y avoir quelques rabat-joie de-ci de-là, mais franchement je ne les ai pas vu.
Il y a aussi la qualité des machines exposées, des exposants et bien sûr l’infatigable élan généré par les clubs de marques. Ceux-ci tiennent une place prépondérante en faisant vivre la plupart des expositions à découvrir en déambulant à l'intérieur de l'enceinte du circuit.
A l'opposé on trouve le paddock, puis la voie des stands et enfin l'ensemble des participants individuels ou hors clubs. Dans chaque recoin, devant chaque tente, chaque caravane, ou dans le confort des boxs en pit-lane, il y a des machines à découvrir. Il faut fouiner un peu, oser s'approcher. C'est chouette !
Il y a également la bourse d'échange, qui ressemble à un vaste marché avec, à vue de nez, une centaine d'étals. Si tu n'y trouves pas la pièce rare que tu cherches depuis tout ce temps, on ne peut plus rien pour toi !
Les animations non-stop, les expos, les dédicaces de champions, les démarrages de protos, le concours de look, les démos en pistes avec commentaires en direct audibles sur l'ensemble du tracé... tout concoure au déroulement d'un weekend au poil !

Cette année la nouveauté concerne les "tasses". Elles ont pu investir le circuit de karting situé juste à l'entrée du circuit de vitesse. On y retrouvait de nombreuses démos, allant de la mobylette aux cyclos de compétition en passant par les motos de coupes 125 comme les Motobécanes LT3 ou celles du challenge Honda. 

Une tasse à l'attaque sur le circuit de karting
 
Bien entendu j'ai arpenté consciencieusement  le site, promenant mon nikon dans tous les coins. J'ai essayé de ne rien rater, ce qui est compliqué tant il faudrait être partout à la fois !
Cela dit, il semble qu'en choisissant la samedi je ne me sois pas trompé. La journée du dimanche promettait la pluie, ce que je n'ai pas vérifié, occupé que j'étais à soigner mes coup de soleil à la maison ;-)
En plus j'ai croisé de vieilles connaissances, presque incognito, comme -entre autres-Christophe Convers et Christian "Napoléon" Joffre, de fins pilotes acteurs du Championnat de France de la Montagne Moto. J'y ai vu aussi Antoine et son épouse. Il est le petit fils du fondateur de la marque de moto Durandal, qui a brillé dans l'entre deux guerres. En reste de superbes machines, dont la 350 qu'Antoine pilotait ce weekend. 

Alors voilà. J'ai moissonné des gigas de photos, en me promettant de les partager avec toi. 
C'est simple, il y a de tout. Car je reste persuadé qu'au delà de la machine, c'est l'état d'esprit qui l'accompagne qui prévôt. 
Que tu sois "custom", "sportives", "avant guerre", "youngtimer"  ou ce que tu veux tant qu'il n'y a que deux roues ou même trois façon side-car, je pense que vivre les Coupes Moto Légende  est une expérience incontournable. 
Il n'y a pas le "foin" que l'on trouve autour d'évènements comparables plus "jeunes", il n'y a pas trop encore d'influence Internet. Bien sûr beaucoup de clubs sont fédérés autour de forum sur la Toile, mais le monde de la moto classique semble encore prendre son temps et privilégier le contact humain. 

Pourvu que ça dure !


Antoine et sa Durandal, machine conçue et commercialisée en 1931 à Dijon, par son grand-père. Propulsée par un moteur Rudge "Python" 350 cm3, elle est capable de 175 kmh dans la ligne droite !


Durandal 350 de 1931


 

L'ami Frico, en plein boulot !  ;-)  http://www.frico-racing.com/


la BMW S1000RR custom project préparée par PRAEM (Sylvain et Florent Berneron)



la BMW S1000RR custom project préparée par PRAEM (Sylvain et Florent Berneron)




Philippe Monneret plaisante et fait de la mob !



Séance mécanique sur "l'écureuil volant" Scott 500 de 1922. Un deux temps à refroidissement liquide.



Une superbe Norton Gus Kuhn, 750 Commando 1969



Une partie de la scuderia Guzzi : 344>250 albatros 1937, 345>250 compressor 1939, 346 et 347(masqué à droite) > 500 condor 1939. Au premier plan, Félix le chat est peint sur le réservoir Harley Davidson WLA 1942 "Art of Racer"








Hubert Rigal



Phil Read




Freddie Spencer




Honda CB750 Daytona Replica, en route pour la prégrille









Vannes Zénith sur une Kawa ZX7-R Endurance




Sublime Midual ...




Rétrospective Barigo




Moto GP FTR/Kawasaki 2013 Ex-Barbera. Un son de ouf !




Une Dollar récalcitrante




Rudge 500TTR 1933




Suzuki 750 GSX-R 1986



BSA Rocket 3



Honda 900 Bol d'Or




Drapeau rouge, le beau temps du samedi incitant quelques pilotes à rouler fort et à chuter parfois ...



Orange : Harley Davidson 750 WR Replica 1943









Ron Chandler sur sa BSA Rocket 3 "letter box"




Jean-Pierre Burloux et son nouveau -nouvelle !- singe



URS 500 Ex-Helmuth Fath, 1966




Steidel/BMW 1000 1973



Freddie Spencer au guidon de la Honda 500 RS1988




MV Agusta 500 trois cylindres 1968




New Imperial 350 GP 1931




Harley Davidson 750 WR Replica 1943




Magnat Debon Nougier 500 CCP 2ACT 1937














A SUIVRE !   ;-)

3 commentaires:

  1. Je n'ai pas pu me rendre aux CML, alors c'est avec un immense plaisir que je dévore ton reportage.
    J'attends la suite avec impatience.
    Bravo et merci!

    Daniel

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  2. J'y travaille !
    Je trie les photos dès que j'ai un moment ... le second épisode est imminent !
    Merci !
    Flo

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