vendredi 30 décembre 2011

Riz sain, en deux temps, mot compte double...

Voilà comment occuper les derniers jours de l'Avent !   
Tel que tu me vois là, je suis parti pour tester une 350 Yam rescapée des années 70, bon pied bon œil, option guidon multipositions et commandes reculées... sauf pour moi, car je ne pourrais même pas penser à plier les jambes sur cette meule de nain !
Vu la tenue réglementaire ? bottes, lunettes et gants en polaire o-bli-ga-toi-res !

C'est grâce à Sylvain, mon frangin, alias "Marcel", alias "Le Pouic", qui s'entête à collectionner des vieilleries au lieu de passer son permis, que je peux de temps à autres essayer des trucs improbables comme celui là...
Zi Artist dans son antre en train de fixer la batterie, qui fait office de dosseret de selle destiné à contenir les errances de la partie fessière du pilote lors des accélérations foudroyantes de la bête. Pas d'erreur, "la petite touche racing" est, comme le bricolage, un élément familial prépondérant.

Et puis t'as vu la partie cycle ? repeint entièrement en rouge, le cadre équipait un racer 250 (même moulin, mais avec des cotes inférieures) et avait dû fournir de grandes espérances à son précédent propriétaire. C'est connu, les rouges vont toujours plus vite ! 
Seulement voilà, il aurait fallu peut-être dégripper la fourche, changer les pompes à vélo qui tiennent lieu d'amortisseurs, changer les pneus Pirelisses carrés et usés jusqu'à la corde. Mais la corde peut faire encore un peu !


Dans ces conditions, et puisqu'il fait beau entre deux averses, autant te fournir un exposé détaillé des sensations rencontrées au commandes de l'engin.
A force de lire des revues spécialisées, d'entendre les anciens motards se raconter des exploits réels ou supposés au guidon de pareils destriers, vu et revu le Cheval de Fer ... bref ! avec un sérieux bagage documentaire tu vois, je passe de la théorie à la pratique.


Contact ? bah oui ! avec une batterie de bagnole derrière moi, y en a du contact !
Dépliage du kick, starter sur le carbu de gauche, et un coup de jarret viril mais élégant, l'air de rien.
Le petit twin démarre sans rechigner, dans un bruit oublié et agréaaaaable ! ah la vache ! flashback sur des airs de mob kittée, de coups de gaz énervés, de redifs de grand prix et d'odeur d'huile 2T,  bien caractéristique... en plus, le trois et demi est dépourvu de pompe à huile et il tourne donc au mélange.
GAZ !
 Première -clac!-  ça décolle tranquille, un peu dans les tours et en faisant cirer.
L'accélération est linéaire et molle jusqu'à 6000... après... ouf ! ça part franco, tire sur les bras et  il lui prend même l'envie de lever la roue avant ! les autres rapports s'enchainent dans le hurlement du moteur, qui montre un coffre étonnant. Parait qu'on soutient sans problème le rythme d'un 600 dans les petits coins. Je le crois sans problème,  les sensations arrivent en packs de 24 ! 
Je ne peux juger que des sensation mécaniques, tu l'as compris, vu les photos de l'ensemble... mais un moulin pareil dans une meule affûtée, ça doit être quelque chose !
La plage d'utilisation est assez courte, mais offre tout de même deux mille tours là ou d'autres n'en donnent que cinq cent. En gros ça pousse de 6 à 8000, bien que je pense pouvoir aller au delà, je n'ai pas pu le faire par manque de confiance dans le train avant grippé et dépourvu de freins ! voui, pour tourner dans pareil cas, il faut presque s'arrêter pour tourner le guidon... sinon tchô ! dans les ronces ! alors adonf dans la ligne droite, la vitesse augmente rapidement, le bruit du moulin est vraiment rageur et pousse au crime. 
La trouille n'est pas loin non plus, seul le tambour arrière fonctionne, mais sans abs. On pilote Môssieur, dans la famille ! Du bout du pied je lèche la pédale et provoque des blocages qui me mettent en travers à des vitesses largement déconseillées. Après deux trois coup de raquettes rattrapés je ne sais comment, je retrouve un rythme abordable.

Mais à force de serrer les fesses j'ai fait un pli sur la selle, ce qui me contraint d'arrêter la démonstration, faute de confort minimum. Merde, j'ai mes habitudes !
Au grand dam du frangin, je suis rentré sur un cylindre. Et qui fumait blanc en plus ! pas bon ça...
Encore une histoire de joint. A suivre !

Pour se consoler, on a sorti ça :
Evidemment, un DT ne convient pas à un gabarit comme le mien ! alors, et je m'en suis excusé, j'ai consciencieusement niqué l'embrayage de l’ancêtre en voulant juste faire un demi tour dans 20 cm de bouillasse. Parait que c'est juste le plateau de pression qui s'est desserré, à voir !

Bonne fin d'année !! 

Le beau' et Marcel, prêts à en découdre !

6 commentaires:

  1. hihihihihihihihihihi!!!!
    LE pouic va être content qu'on dévoile ses p'tits noms!!
    Au fait, il te fait dire que le pli sur la selle est indéformable!!

    Péro

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  2. le bonnet et les lunettes jaunes te vont comme un gant, et que dire des bottes racing ...
    mythique cette tof !

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  3. Héhé... quand je dis racing, c'est racing hein ! 'faut c'qui faut !

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  4. OH Oui content le frangin, encore faudrait il qu'il vienne lire ton blog... ?
    VAL

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  5. pas connu la 350... la DT, en ervanche, j'ai fait le tour de Crête avec... à deux dessus (mon pote me maudit encore 25 ans plus tard) avec le sac à dos (pour le pote en question) et les cannes à pêche (une autre occupation que j'aime bien)... sinon, effectivement, look racing tip top...

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